Le Contrat territorial de santé mentale signé dans le Jura

Publié le 01/12/2020 - 16:31
Mis à jour le 01/12/2020 - 16:31

Le Jura dispose d’un contrat territorial de santé mentale (CTSM) depuis ce mardi 1er décembre 2020 : des objectifs adaptés à la population du territoire sur la base d’un diagnostic partagé entre les différents intervenants.

"Permettre à tous les acteurs concernés - secteurs de psychiatrie, médecins généralistes et spécialistes, maisons de santé, établissements et services médico-sociaux ou encore collectivités territoriales- de se rassembler dans des réseaux territoriaux de partenariats, pour structurer une offre de proximité assurant une continuité du suivi tout au long du parcours" : telle est l’ambition des projets territoriaux de santé mentale (PTSM, voir aussi en encadré).

Dans le Jura, la démarche conduite en lien avec la commission spécialisée en santé mentale du conseil territorial de santé (CTS), a abouti à la signature, ce mardi 1er décembre, du contrat territorial de santé mentale. Si le contexte sanitaire a imposé une officialisation en format restreint (étaient représentés l’ARS, la Préfecture du Jura, le centre hospitalier spécialisé Saint-Ylie Jura), la démarche fédératrice a associé plus de 140 partenaires.

Au plan opérationnel, le projet sera animé par la plateforme de coordination en psychiatrie et santé mentale portée par le CHS Saint-Ylie.

Les actions ont été définies par catégories de population sur la base d’un état des lieux précis de l’offre et des besoins.

Maison des adolescents

S’agissant des enfants, adolescents et grands adolescents, le projet prévoit par exemple de renforcer une maison des adolescents avec différentes antennes afin de couvrir l’ensemble du territoire. Un travail partenarial avec l’Education nationale (assistantes sociales) s’inscrit également au programme, ainsi qu’avec le conseil départemental, pour renforcer l’offre des assistants familiaux.

Concernant les adultes, il s’agira notamment de coordonner les réponses pour l’accès et le maintien à domicile des personnes en souffrance psychique autonomes ou accompagnées, de favoriser l’expertise et les bilans neuropsychiatriques pour des personnes confrontées à ce type de pathologies et à des problématiques addictives ou encore de développer les équipes mobiles...

Le contrat territorial de santé mentale vise encore "l’amélioration de la prise en charge des personnes âgées et comporte par ailleurs des actions transversales comme ce projet de familles d’accueil thérapeutiques : une alternative à l’hospitalisation à temps complet, par une solution de prise en charge transitoire, consistant en une phase de réadaptation et d’acquisition d’une certaine autonomie, avec une continuité des soins, au cours de laquelle la prise en charge sociale permet (entre autres) de vérifier l’hypothèse d’un retour à l’autonomie ou d’un accueil familial social."

Les 8 départements de la région étant engagés dans un contrat territorial de cette nature, c’est désormais l’ensemble de la Bourgogne-Franche-Comté qui est dotée de ces feuilles de route.

Des réponses graduées construites dans des démarches "d’aller vers" des publics fragilisés, et qui prennent un sens tout particulier alors que l’impact de la crise sanitaire se mesure aussi en termes de santé mentale.

Que sont que les PTSM ?

Les Projets Territoriaux de Santé Mentale (PTSM) ont été instaurés par la loi de modernisation de notre système de santé de 2016. Leur objet : "l’amélioration continue de l’accès des personnes concernées à des parcours de santé et de vie de qualité, sécurisés et sans rupture" et qui constituent les fondements de la nouvelle politique territoriale de santé mentale.

Leur élaboration, sur la base d’un "diagnostic territorial partagé", et leur mise en œuvre sont "à l’initiative des professionnels et établissements travaillant dans le champ de la santé mentale". Le PTSM préconise des actions pour favoriser la prise en charge sanitaire et l’accompagnement social ou médico-social de la personne dans son milieu ordinaire, en particulier par le développement de modalités d’organisation ambulatoires dans les champs sanitaire, social et médico-social.

(Communiqué)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Les Bourguignons Franc-Comtois vivent vieux mais en moins bonne santé que le reste de la France...

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Une start-up de Besançon veut offrir un implant à chaque enfant atteint de fente faciale en 2026

L’entrepreneur et créateur de contenus Mikaël Demenge a annoncé sur ses réseaux sociaux lundi 28 octobre 2025 un nouvel engagement solidaire en faveur des enfants porteurs de fentes faciales, en partenariat avec la start-up bisontine Ennoïa et le service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants Malades.

Octobre rose : Et si vous donniez vos cheveux pour confectionner des perruques ?

Les perruques médicales sont souvent utilisées lors de chimiothérapies. Elles peuvent avoir un coût élevé même si certaines sont en partie remboursées par la sécurité sociale. Il n’empêche qu’il peut y avoir un reste à charge important pour les patients suivant la qualité de la perruque… Il existe toutefois des moyens pour réduire ces coûts, comme le don de cheveux… On en parle ce mois d’octobre 2025 avec Johanna Dornier gérante de Beauty Hair, un salon de coiffure partenaire de l’association "Fake hair don’t care*".

Doubs : 40.000 sacs distribués dans les pharmacies pour alerter sur la conduite sous médicaments

VIDÉO • La nouvelle campagne de sécurité routière met l’accent sur la prévention des risques liés à la conduite après la consommation de médicaments. C’est dans ce cadre que la préfecture du Doubs a lancé vendredi 24 octobre à la pharmacie Lafayette des Tilleroyes à Besançon, le début d’une campagne d’un mois prévoyant la distribution de 40.000 sacs de sensibilisation dans 40 pharmacies partenaires du département.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

Une entreprise bisontine cherche des financements pour lancer la phase d’essai d’un biomédicament contre la leucémie

À l’horizon 2030, Carla Biotherapeutics espère apporter un traitement aux 3.000 personnes entrant chaque année dans les critères du biomédicament développé contre la leucémie. Des patients pour lesquels aucune solution n’a fonctionné ou n’est plus envisagée. Un réel espoir pour la médecine qui a toutefois besoin d’un coup de pouce… Chacun est libre de participer à l’appel à financement dès 100 €.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.62
partiellement nuageux
le 07/11 à 09h00
Vent
1.29 m/s
Pression
1011 hPa
Humidité
88 %