Ce taux, actuellement fixé à 1%, aurait mécaniquement dû chuter à 0,50% si la formule permettant son calcul avait été suivie.
Comme il en a la possibilité, c'est le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, qui a choisi de déroger à cette formule et qui a proposé un repli de la rémunération moins important que ce qu'il aurait dû être en théorie.
La formule de calcul du taux fait appel au niveau de l'inflation (hors tabac), majoré de 0,25 point. Or, en juin, les prix à la consommation ont progressé sur un an de 0,3%, selon les données publiées la semaine passée par l'Insee, ce qui donnait donc 0,50% puisqu'il faut arrondir au quart de point le plus proche.
Favoriser la croissance et la construction de logements sociaux
La baisse de la rémunération est censée favoriser la croissance et la construction de logements sociaux. En effet, un taux plus bas permet notamment à la Caisse des dépôts, qui centralise 65% de l'épargne du Livret A, d'octroyer des prêts moins onéreux, aux organismes HLM par exemple.
"L'objectif (de la baisse du taux, NDLR) est double: garantir le pouvoir d'achat des épargnants et favoriser l'investissement du secteur du logement social avec un gain de plus de 300 millions d'euro", a souligné Bercy dans un communiqué.