Les Suisses disent non au salaire minimum le plus élevé au monde

Publié le 19/05/2014 - 08:49
Mis à jour le 20/05/2014 - 09:39

Les Suisses ont clairement refusé dimanche la création d’un salaire minimum unique de 3.300 euros, qui aurait été le plus élevé du monde.

 ©
©

Pour beaucoup, les syndicats et les partis de gauche, qui estimaient que le coût très élevé de la vie en Suisse justifiait ce montant, ont pris une véritable "gifle".

Par 76,3% des voix, le peuple a littéralement balayé l'introduction de ce salaire minimum unique de 22 francs suisses de l'heure (18 euros), soit environ 4.000 francs suisses bruts (3.300 euros) pour 42 heures hebdomadaires (100%). Les 26 cantons de la Confédération se sont opposés au projet.

Ce salaire minimum aurait été le plus élevé au monde: il est de 9,43 euros en France, de 5,05 euros en Espagne et sera en Allemagne de 8,50 euros à partir de 2015.

S'il avait été accepté, il y aurait eu un risque de "suppression de places de travail" et "les personnes moins qualifiées auraient sans aucun doute rencontré plus de difficultés pour (trouver) un emploi", a commenté le ministre de l'Economie, Johann Schneider-Ammann, lors d'une conférence de presse. Paysans, petits artisans et organisations patronales se sont aussi félicités de l'issue du vote.

Chez les syndicats, qui s'attendaient à un résultat négatif, l'ambiance est loin d'être au désespoir. "Le résultat est très clair, décevant, nous ne nous attendions pas à un résultat négatif de cette ampleur. Mais je ne parlerais pas de gifle car on a certes perdu le vote mais (...) on n'a jamais vu en Suisse autant d'entreprises augmenter les salaires à 4.000 francs suisses que durant ces derniers mois", comme Aldi, Lidl, H&M, Bata & Co, a déclaré à l'AFP Alessandro Pelizzari, secrétaire régional d'Unia à Genève.

"A chaque fois qu'il y a des votations sur le marché du travail, on les perd massivement. Les opposants brandissent la menace du chômage. En Suisse, cela parle aux gens car il n'y a aucune protection contre le licenciement", contrairement à d'autres pays comme la France, a-t-il toutefois déploré.

Opposés à ce projet, la droite, les milieux agricoles, le Parlement et le gouvernement avaient en effet affirmé qu'un salaire minimum unique constituait un danger pour l'emploi, soulignant qu'il existe déjà en Suisse des salaires minimum dans certaines branches professionnelles.

Du coup, une grande partie de la population craignait qu'un tel salaire ne favorise une hausse du chômage, presque inexistant en Suisse (3,2% de la population active en avril).

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

L’association ”Elles bougent” sensibilise les jeunes femmes aux métiers de l’industrie

À l'occasion de la 13e édition de la semaine de l'Industrie organisée par le ministère de l’Economie et des Finances, du 18 au 24 novembre 2024, l'association Elles Bougent se mobilise avec 105 partenaires pour sensibiliser 4 000 collégiennes, lycéennes et étudiantes aux métiers de l'industrie. Huit événements sont prévus en Bourgogne-Franche-Comté.

L’ancienne directrice de la Galerie Chateaufarine nommée à la tête de la Toison d’or

Solène Jourde, l'ancienne directrice de la Galerie Chateaufarine à Besançon, vient d'être nommée à la direction du centre commercial Toison d’Or, centre du Groupe Unibail-Rodamco-Westfield. La nouvelle directrice aura pour mission la gestion et l’exploitation de ce lieu de vie du quotidien de milliers de dijonnais et d’habitants de Bourgogne-Franche-Comté.

La CRESS Bourgogne Franche-Comté inquiète suite à l’annonce du projet de Loi de Finances

La Chambre régionale de l’Economie Sociale et Solidaire de Bourgogne-Franche-Comté qui se joint à ESS France pour exprimer sa vive inquiétude à la suite de l’annonce du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 et de la baisse de 25 % des crédits alloués à l’ESS, déjà insuffisants au regard des enjeux, dans le budget de Bercy.

Inquiétude de la branche autonomie en Bourgogne-Franche-Comté

Le conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie et le conseil de l’âge du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, ont été saisis pour avis du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Ils ont tous les deux rendu un avis défavorable. Ils redemandent une loi autonomie. Une requête partagée par l’union nationale de l'aide, de l'accompagnement, des soins et des services aux domiciles de Bourgogne-Franche-Comté.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.76
peu nuageux
le 01/11 à 03h00
Vent
0.84 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
96 %