Macron annonce la fin de l’opération Barkhane en tant que politique extérieure

Publié le 11/06/2021 - 10:33
Mis à jour le 11/06/2021 - 10:33

Le partenariat entre la force Barkahne et les forces arme?es sahe?liennes s'est densifie? au cours du mandat de la 1re division ©  Ministe?re des arme?es - EMACOM
Le partenariat entre la force Barkahne et les forces arme?es sahe?liennes s'est densifie? au cours du mandat de la 1re division © Ministe?re des arme?es - EMACOM

Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé jeudi une « transformation profonde » de la présence militaire française au Sahel et la mise en place d'une alliance internationale antidjihadiste dans la région. « Le temps est venu », a lancé Emmanuel Macron au sujet d'une annonce attendue depuis plusieurs semaines : la France va amorcer « une transformation profonde » de sa présence militaire au Sahel.

Cette transformation passera notamment par la fermeture de bases de l'armée française. C'est donc la « fin de l'opération Barkhane en tant qu'opération extérieure » remplacée par la mise en œuvre « d'une alliance internationale associant les États de la région ». Le président français n'a cependant pas donné de date ni détaillé les réductions d'effectifs, expliquant qu'il communiquera de nouveau sur le sujet à la fin du mois.

Les raisons du retrait

« Je ne pense pas que l'on puisse se substituer à un peuple souverain pour construire son bien à la place de lui-même », a déclaré Emmanuel Macron. Huit ans après l'arrivée de la France au Mali, le constat du président français était plutôt amer jeudi. Pour le chef de l'État, il est impossible de se « substituer au retour de l'État et des services de l'État, à la stabilité politique et au choix des États souverains ».

« Nous ne pouvons pas sécuriser des zones qui retombent dans l'anomie parce que les États décident de ne pas prendre leurs responsabilités, c'est impossible, ou alors c'est un travail sans fin », a-t-il critiqué. Paris déploie actuellement quelque 5 100 soldats contre les djihadistes affiliés au groupe État islamique (EI) et à Al-Qaïda, pour soutenir les armées affaiblies des États du Sahel qui peinent à les combattre seules.

Plusieurs centaines de soldats » français seront encore mobilisés

La fin de Barkhane ne signifie pas le désengagement de la France dans la lutte antiterroriste au Sahel. L'accent sera mis sur « des forces spéciales structurées autour de l'opération Takuba », a précisé le président, rappelant que « plusieurs centaines de soldats » français seraient encore mobilisés.

La force Takuba est un groupement de forces spéciales européennes initié par la France qui rassemble aujourd'hui au Mali 600 hommes, dont une moitié de Français, ainsi que quelques dizaines d'Estoniens et de Tchèques et près de 140 Suédois. L'Italie a promis jusqu'à 200 soldats, le Danemark une centaine et plusieurs autres pays, dont la Grèce, la Hongrie ou encore la Serbie, ont exprimé leur intérêt.

Par ailleurs, la France maintiendra « un pilier » de « coopération avec les armées partenaires » du Sahel.

Pas de négociation avec les djihadistes

Emmanuel Macron a également profité de cette conférence de presse pour envoyer plusieurs messages au Mali, avec lequel la France a annoncé le gel de ses opérations militaires conjointes après un putsch le 24 mai dernier. Il a notamment donné une condition claire pour la reprise de ces opérations : l'engagement « clair » des autorités de transition à ne pas dialoguer avec les djihadistes.

« On ne peut pas souffrir l'ambiguïté. On ne peut pas mener des opérations conjointes avec des pouvoirs qui décident de discuter avec des groupes qui, à côté de cela, tirent sur nos enfants. Pas de dialogue et de compromission », a-t-il martelé.

Assimi Goïta, « un putschiste militaire »

Emmanuel Macron a par ailleurs déploré une « mauvaise jurisprudence pour les Africains eux-mêmes » de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest qui a reconnu le colonel Assimi Goïta comme président de la transition au Mali. Qualifiant cette décision d'« erreur » et craignant un « précédent », il a désigné Assimi Goïta comme « un putschiste militaire ».

La mission des États ouest-africains dépêchée au Mali après le deuxième coup d'État militaire s'est dite « rassurée » par les engagements pris par le nouveau président, le colonel Assimi Goïta, quant à un retour des civils au pouvoir début 2022.

Il s'agit du deuxième coup de force d'Assimi Goïta en neuf mois. Lors du premier putsch en août dernier, il n'avait toutefois pas pris la fonction de président, la laissant à un civil, Bah N'Daw.

(Source AFP)

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