Interrogé sur le niveau de proportionnelle souhaité à l'Assemblée nationale, M. Macron a répondu être "favorable pour que ça soit autour de 20%", contre 15% jusqu'ici. "Je pense que c'est ce qui permet de représenter toutes les familles politiques sans créer une situation ingouvernable", a-t-il estimé.
Le chef de l'Etat a en outre plaidé pour "accroître" cette dose au Sénat. Le mode de scrutin au Palais du Luxembourg est actuellement partagé entre scrutin uninominal majoritaire à deux tours (dans les circonscriptions désignant 1 ou 2 sénateurs) et scrutin de liste à la représentation proportionnelle (dans les circonscriptions désignant 3 sénateurs ou plus).
Le renforcement de la proportionnelle fait partie du projet de réforme des institutions du chef de l'Etat, dont le volet constitutionnel a été bloqué à l'été 2018, dans les secousses de l'affaire Benalla. Cette réforme fait aussi l'objet d'un bras de fer avec le Sénat à majorité de droite, notamment sur l'engagement pris par M. Macron de baisser de 30% le nombre de parlementaires.
"Je souhaite que la réforme constitutionnelle aboutisse", a martelé M. Macron qui a souhaité que cette réforme revienne au Parlement "à l'été"."J'ai été attentif aux arguments en particulier soulignés par le président du Sénat", a-t-il poursuivi, affirmant ne pas vouloir "alimenter le sentiment qu'il y a une distance avec le terrain".
Dans cette perspective, M. Macron s'est dit prêt à revoir sa promesse de réduction du nombre de parlementaires: "si c'est pas exactement 30% mais que c'est 25%, je n'en ferai pas un point de blocage", a-t-il indiqué.
La dose de proportionnelle comme la réduction du nombre de parlementaires ne font pas partie du volet constitutionnel mais du projet de loi organique de la réforme des institutions.
(AFP)