Serdjan Zekirovski et son épouse Vildana, 31 et 27 ans sont arrivés de Macédoine France le 12 avril 2009 avec Melaka, leur fille de 6 ans. Ils ont sollicité le statut de réfugié en juin de la même année. Demande rejetée par l’Office français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) le 19 août.
Selon la Préfecture M. Zekirovski a ensuite sollicité en septembre une admission au séjour en qualité d’étranger malade, pour laquelle le médecin inspecteur de santé publique du Doubs a émis un avis défavorable le 19 octobre 2009 estimant que l’état de santé de l’intéressé nécessitait une prise en charge médicale, mais qu’il pouvait bénéficier d’un traitement approprié dans son pays d’origine, la Macédoine, vers lequel il pouvait voyager. Une décision contestée par RESF. Selon le réseau, « les médecins du CHU de Besançon ont signalé à la préfecture l’inadaptation des soins pratiqués en Macédoine et l’absence de soins orthopédiques et rééducatifs. En France, par contre, il peut bénéficier de ces soins qui lui éviteront des complications neurologiques pouvant aller jusqu’à la paralysie ».
Ne remplissant aucune des conditions légales pour être admis au séjour en France, des refus de séjour assortis d’obligations de quitter le territoire français ont alors été opposés à M. et Mme Zekirovski le 27 avril 2010. Décisions notifiées le 4 mai 2010 et confirmées par le Tribunal administratif de Besançon le 23 septembre 2010. L’état de santé de Vildana Zekirovski, alors enceinte de six mois, n’a pas permis l’éloignement de la famille à ce moment-là. Elle a donné naissance à une fille, Amra, le 10 janvier 2011.
Aujourd’hui, la famille est sur le point d’être expulsée vers la Macédoine. Le Réseau Education Sans Frontières continue à mener campagne pour faire libérer Meleka Zekirovski, sa petite sœur et ses parents du CRA de Oissel. Selon les membres de RESF, la famille serait victime de discriminations dans son pays car elle fait partie de la communauté Rom et que le père, souffrant de poliomyélitique est handicapé à 50%. RESF a fait signer une pétition place du 8 septembre ce samedi après-midi pour réclamer leur libération. Le lundi 2 mai, à partir de 16h30, rendez-vous est donné avec les parents d’élèves et les enseignants à la sortie de l’école Champagne, rue de Reims dans le quartier Planoise.