Négociations commerciales : les supermarchés annoncent une "quasi-stabilité" des tarifs

Publié le 03/03/2025 - 15:26
Mis à jour le 03/03/2025 - 16:09

A l’issue des négociations entre la grande distribution et ses fournisseurs agro-industriels, les supermarchés ont affirmé dimanche avoir obtenu en moyenne une « quasi-stabilité » des tarifs auxquels ils achèteront une grande partie de ce qui garnira leurs rayons en 2025

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

« Les négociations sont finies », a affirmé la déléguée générale de la fédération patronale des supermarchés (FCD) Layla Rahhou, dans un communiqué transmis à l’AFP. « L’atterrissage montre une quasi-stabilité qui sera bénéfique aux consommateurs après les années d’inflation que nous avons connues », assure-t-elle. Selon cette dernière, « tout est signé à quelques rares exceptions près », même si « les grandes multinationales ont joué la montre » dans ces négociations qui se sont achevées samedi.

Le tarif d’achat a un impact sur le prix de vente final au consommateur, mais celui-ci est fixé librement par la distribution, en fonction de la marge plus ou moins élevée qu’elle décide de prendre sur chaque produit.

L’AFP a par exemple consulté un graphique sur la différence entre le prix d’achat au fournisseur et celui du prix facturé au consommateur par un des distributeurs français. Le prix d’achat au fournisseur représente « en moyenne 72% » du prix de vente, selon cette source.

Concrètement, pour un prix en rayon de 2,50 euros (hors taxe), le prix d’achat hors taxe au fournisseur serait de 1,80 euros. La marge de 0,70 euros est utilisée pour payer les frais de personnel (23 centimes), la logistique (11 centimes), les loyers (6 centimes), l’énergie (2 centimes)... Pour un bénéfice effectif d’un peu plus de 5 centimes, soit 2%.

Les supermarchés font généralement peu ou pas de marge sur certains produits bien connus et comparables, le pot de Nutella de Ferrero ou la bouteille de Coca-Cola par exemple : les clients ont tendance à se baser sur ces produits pour déterminer quelle enseigne est la mieux-disante sur les prix en général.

Une marge minimale de 10%

Sauf exceptions, les magasins n’ont pas le droit de vendre à perte. Dans le cas de l’alimentaire, ils doivent même prendre une marge minimale de 10% depuis fin 2018.

Cette disposition d’encadrement du « seuil de revente à perte » (dit SRP+10), adoptée dans le cadre des lois Egalim censées protéger le revenu des agriculteurs dans les négociations entre distribution et industriels, a coûté « plusieurs milliards d’euros » aux consommateurs, « sans impact sur le revenu agricole », a récemment regretté l’association UFC-Que Choisir.

Malgré cela, un consensus existe entre syndicats agricoles, industriels et grande distribution sur son maintien et le gouvernement prévoit de prolonger sa mise en place « pour trois ou quatre ans » dès le mois d’avril, a dit mercredi sur Public Sénat le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola.

Il a aussi précisé que la nouvelle révision des lois Egalim dans leur ensemble était attendue « avant l’été ou juste après l’été ».

Depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, les parlementaires se sont penchés à plusieurs reprises sur ces négociations tendues et leur impact sur la rémunération des agriculteurs, même si la grande distribution n’est qu’un des débouchés de la production agricole, à hauteur d’un gros tiers selon la FCD.

Sanctions en 2024

Ces travaux législatifs prévoient notamment une « sanctuarisation de la matière première agricole » dans la négociation, pour éviter que le prix payé à l’agriculteur ne serve de variable d’ajustement.

Mais les distributeurs manquent de visibilité sur « le montant de la matière première agricole » dans les box de négociation, a assuré dimanche Layla Rahhou, de la FCD. La loi Egalim « a été respectée, mais elle doit évoluer et imposer vraiment la transparence sur la matière agricole ».

Des industriels ont de leur côté accusé les supermarchés de ne pas respecter ces lois, notamment en négociant depuis l’étranger le tarif, mais aussi la place en rayons ou le calendrier promotionnel par exemple.

Les distributeurs assurent négocier à l’étranger pour un meilleur rapport de force face aux géants comme Mondelez ou Nestlé.

Lors des négociations pour 2024, les centrales d’achat internationales de E.Leclerc et Carrefour, les deux premiers distributeurs français en parts de marché, ont été sanctionnées par la Répression des fraudes (DGCCRF) pour n’avoir pas respecté la date butoir des négociations.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Dotations en chute libre : les CCI au bord du gouffre, Jean-Luc Quivogne tire la sonnette d’alarme à Besançon

Alors que députés et sénateurs planchent actuellement sur le budget 2026, l’inquiétude gagne de nombreux acteurs, notamment les présidents des Chambres de commerce et d’industrie (CCI), qui redoutent une nouvelle réduction de 30 % des subventions de l’État. Jean-Luc Quivogne, président de la CCI Saône-Doubs à Besançon, craint la fermeture de nombreuses chambres si le gouvernement ne revoit pas sa position.

À bout et en colère, les jeunes agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté s’insurgent contre la Région

Dans une lettre en date du 26 novembre 2025, les Jeunes Agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté s’inquiètent du manque de réponse de la Région et notamment le versement de l’aide aux investissements. Sans solution, ils menacent d’une mobilisation massive dès le 11 décembre prochain…

Bientôt un rooftop avec restaurant au sommet de la CCI Saône-Doubs à Besançon ?

EXCLUSIVITÉ • Le bâtiment de la Chambre de commerce et d’industrie Saône-Doubs, situé avenue Villarceau à Besançon, pourrait bientôt accueillir un rooftop ouvert au public. Selon nos informations, le toit de l’édifice doit faire l’objet d’aménagements destinés à permettre l’implantation d’un restaurant de deux terrasses.

Marché de Noël de Besançon : les exposants écrivent à la Ville pour exprimer leur “inquiétude” et leur “vif mécontentement”

L’ensemble des exposants du Marché de Noël de Besançon a adressé, le 25 novembre 2025, un courrier à la maire Anne Vignot ainsi qu’aux responsables municipaux et de Grand Besançon Développement. Dans cette lettre, ils dénoncent une hausse des coûts, un manque d’aménagements et une organisation jugée défaillante.

Shopping de Noël : une lampe Fermob chez Artémis à Besançon

1 jour 1 cadeau • Jusqu’au 21 décembre 2025, suivez notre rubrique "Le Shopping de Noël" sur maCommune.info avec une idée cadeau par jour pour vous aider à préparer Noël et gâter vos proches. Aujourd’hui, coup de projecteur sur la lampe H25 Balad de Fermob au magasin Artémis à Besançon.

”Vos souvenirs d’hiver se cachent ici” : Montagnes du Jura veut continuer de séduire, avec ou sans neige

La marque de destination Montagnes du Jura a dévoilé, le 25 novembre 2025, une nouvelle campagne de communication intitulée "Vos souvenirs d’hiver se cachent ici". Son objectif : rappeler que l’hiver dans le massif se vit pleinement, quelles que soient les conditions d’enneigement, et soutenir l’économie touristique locale dans un contexte de changement climatique.

ESS : une croissance qui résiste en Bourgogne–Franche-Comté malgré le ralentissement régional

Les Urssaf Bourgogne et Franche-Comté, en partenariat avec la Chambre régionale de l’Économie sociale et solidaire (CRESS), ont présenté lundi 24 novembre 2025 les données actualisées sur l’Économie sociale et solidaire (ESS) en Bourgogne Franche-Comté.

Commission permanente : la Région Bourgogne – Franche-Comté vote 61,2 M€ de financements

Réunis à Besançon vendredi 21 novembre 2025, les élus régionaux ont adopté 61,2 millions d’euros de financements destinés à soutenir l’économie, la transition écologique, la formation, le tourisme et l’attractivité locale. Cette enveloppe vise à "soutenir l’économie, la transition écologique, la formation et l’attractivité des territoires".

Sondage – Pour vous, le Black friday, c’est…

L’opération marketing internationale Black friday se déroulera, comme chaque année, le dernière vendredi de novembre, le 28 novembre 2025. Née aux Etats-Unis, cet évènement commercial est bel et bien implanté en France, dans les commerces et sur les sites internet marchands. Pour vous, que représente le Black friday ? C’est notre sondage de la semaine…

Black Friday ? Non, Black week et plus, avec Intermarché Chateaufarine

PUBLI-INFO • En novembre et décembre, Intermarché Chateaufarine organise de nombreux événements avec le Black Friday, la Black Week et une action commerciale sur l’image, le son et la bagagerie. Et ça ne s’arrête pas là. Il y aura des bons d’achat sur le rayon jouets et, plus important encore, la course aux jouets.

Et si votre plus beau cadeau, c’était un moment bien-être à Salins-les-Bains ?

QUOI DE 9 ? • Situé au cœur de Salins-les-Bains, dans le Jura, Therma Salina accueille chaque année des milliers de visiteurs en quête de détente, de soins et de bien-être. Leur particularité ? une eau salée naturellement riche en minéraux, reconnue pour ses bienfaits apaisants, reminéralisants et antalgiques. Grâce à cette eau d’exception, l’établissement propose une large gamme de prestations allant de la cure thermale médicale aux soins de relaxation.

Une boutique éphémère d’artistes ouvre à Besançon

L’association Boucle d'Arts revient pour la quatrième année consécutive avec son événement phare "Boutique éphémère d’artistes". Elle ouvrira ses portes du 29 novembre au 21 décembre 2025 à l’Atelier Oxymore, situé au 7 rue Klein, Besançon. Mais également du 3 au 23 décembre 2025 dans une galerie éphémère du centre-ville qui reste encore secrète…

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -0.23
nuageux
le 27/11 à 06h00
Vent
0.84 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
94 %