Répondant à l'Assemblée nationale à une question de Danièle Obono (LFI, Paris), M. Le Maire a également indiqué qu'il s'entretiendrait jeudi au téléphone avec le président de General Electric Larry Culp et qu'il lui "demanderait d'améliorer son plan social".
"Je vais me battre pour chaque emploi. (...) Je ne baisse pas les bras", a-t-il assuré dans une interview aux journaux du groupe Ebra (du nord-est de la France). Le ministre de l'Economie ne compte pas pour autant s'opposer à la décision de GE sur le fond: "Je ne vais (...) pas laisser croire que nous pourrions empêcher la restructuration d'une activité dont les commandes ont fortement baissé au cours des dernières années. C'est la réalité..."
"Je crois indispensable de garder une activité sur les turbines à gaz et de sauvegarder le savoir-faire exceptionnel des ouvriers de GE à Belfort"
"La réalité, c'est que GE vendait une centaine de turbines à gaz en 2008. Elle en a vendu 29 en 2018", a-t-il insisté, notant qu'il n'avait jamais "vendu d'illusions" depuis qu'il est à Bercy. "Pour autant je crois indispensable de garder une activité sur les turbines à gaz et de sauvegarder le savoir-faire exceptionnel des ouvriers de GE à Belfort", a-t-il relevé.
"Peut-être y aura-t-il dans quelques années la possibilité de relancer cette activité comme énergie de transition", a lancé Bruno Le Maire. "Je me rendrai à Belfort dès la semaine prochaine pour discuter avec les responsables syndicaux des pistes de travail pour réindustrialiser le site de General Electric", avait auparavant déclaré le ministre devant les députés.
"Oui, il y a des perspectives", a affirmé M. Le Maire, en citant l'aéronautique, la rénovation des centrales et les énergies renouvelables. Le ministre a ajouté qu'il s'était entretenu avec les élus locaux de Belfort "pour travailler avec eux à des solutions constructives", en saluant leur "sens des responsabilités".
Bruno Le Maire a d'autre part dit que "les activités de turbines à gaz qui expliquent le plan social annoncé par General Electric sont la propriété de General Electric depuis 1999". "A ma connaissance, en 1999, Emmanuel Macron n'était ni ministre de l'Economie, ni président de la République française", a-t-il poursuivi, en réponse à l'interpellation de la députée de la France insoumise.
"Emmanuel Macron porte l'entière responsabilité de ce désastre. C'est lui qui a organisé la vente d'Alstom à General Electric", avait notamment déclaré Danièle Obono.
(Source AFP)