Dans une lettre ouverte, l’ancien journaliste « avoue ne pas bien comprendre les insinuations » de Jacques Grosperrin et place le débat sur un autre terrain.
« Je suis surpris qu’un si fin observateur de la vie des médias n’ait pas relevé que 110 journalistes de l’Est Républicain et des DNA ont choisi de quitter leur entreprise, soit près du quart des effectifs, à la suite du rachat de ces titres jusqu’ici indépendants, par un grand groupe bancaire. Il me semble qu’en qualité de député vous pourriez au minimum vous interroger sur l’avenir des rédactions hier en concurrence dans le Nord Franche-Comté, en Alsace, en Lorraine, désormais rassemblées dans un même groupe qui n’a pas caché son intention de mutualiser le contenu des treize journaux qu’il possède aujourd’hui. Si une menace pèse sur la pluralité d’expression, je ne m’en sens guère responsable », explique Christophe Dollet.
« Que vous vous focalisiez sur mon cas me fait beaucoup d’honneur, même si, ayant quitté la rédaction de Besançon depuis juin 2010, je vois mal comment vous pouvez aujourd’hui me reprocher d’influer sur sa politique rédactionnelle. Pour le reste, sachez que j’ai choisi, pour des raisons personnelles qui ne regardent personne, pas même le député, de revenir vivre à Besançon. Je n’avais pas cru bon vous en demander la permission, et je continuerais à m’en passer.
Je vous fais confiance pour vous préoccuper, à l’avenir, des vrais sujets qui pèsent sur la liberté de la presse quotidienne régionale », conclut la lettre du journaliste.