“Solidarité Femmes“ à Besançon : une porte à franchir contre la violence

Publié le 27/11/2011 - 09:55
Mis à jour le 28/11/2011 - 07:29

Depuis bientôt 30 ans, l’association bisontine “Solidarité Femmes“ lutte contre les violences conjugales. Le plus difficile pour les femmes qui en sont la cible: oser admettre la situation et libérer la parole.

Association

Pour Monia El Omari, éducatrice spécialisée au sein de Solidarité Femmes à Besançon, « la culpabilité et la peur empêchent souvent les femmes victimes de violences physiques ou psychologiques de pouvoir parler de leur situation à leur entourage et d’agir. Cela est d’autant plus difficile que cette violence vient de l’être aimé ».

Pourtant elles sont les seules à pouvoir faire le choix de s’en sortir.

Afin de les accompagner, l’association bisontine accorde une grande place à l’écoute et tient une permanence téléphonique quotidienne. L’objectif est d’évaluer l’urgence de la situation et de poser un premier rendez-vous.

« Nous respectons le cheminement des victimes. Parfois elles ont juste besoin de parler, parfois leurs besoins sont plus spécifiques. Nous disposons d’un lieu d’accueil et de 30 places d’hébergement pour les femmes et les enfants ». Depuis sa création en 1982, “Solidarité Femmes“ a déjà hébergé 1602 personnes.

L’association permet aussi aux femmes de prendre connaissance de leurs droits, d’être guidées dans leurs démarches administratives et juridiques, et de participer à des activités collectives et des groupes de parole.

« L’accompagnement des femmes en milieu rural reste une difficulté lorsque celles-ci ne peuvent pas se déplacer en ville pour venir nous voir » explique Mounia El Omari. Il faut aussi lutter contre les préjugés sexistes. Cela passe par davantage de prévention, notamment auprès des jeunes bisontins.

Le bémol se glisse dans le traitement des violences conjugales par la justice. Certains cas nécessitent une intervention rapide, en décalage avec un système dont les mécanismes sont lents à se mettre en place. Les femmes n'osent pas toujours porter plainte et il est parfois impossible de prouver qu’il y a eu des violences lorsque celles-ci sont d’ordre psychologique.

Désormais, une loi du 9 juillet 2010 autorise le juge aux affaires familiales à délivrer en urgence une ordonnance de protection. D'après Solidarité Femmes, il semblerait qu'aucune mesure de ce genre n'ait encore été prise à Besançon depuis la naissance du dispositif.

 

A noter :

- Permanence téléphonique de Solidarité Femmes à Besançon: tous les jours (9h30 à 17h) sauf les mardi et jeudi (14h à 17h).

- Service national d’écoute « Violences Conjugales – Femmes Infos Services » : 3919

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Sondage – Allez-vous assister au passage de la flamme olympique dans le Doubs ?

Alors que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 débuteront le 26 juillet prochain, la flamme olympique elle, a d’ores et déjà fait son arrivée le 8 mai dernier sur le sol français. Son parcours s’accompagne généralement d’événements et autres animations dans les villes étapes. Dans le Doubs et plus particulièrement à Besançon, son arrivée est prévue le 25 juin 2024, avez-vous prévu de vous déplacer pour voir le passage de la flamme olympique ? C’est notre sondage de la semaine.

La marche militante des fiertés revient le 18 mai dans les rues de Besançon

À l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le Collectif 17 mai, dont l'assocaition Nouvel Esprit, organise cette année encore une marche militante qui se tiendra samedi 18 mai à Besançon. Après avoir atteint la barre des 1.000 manifestant(e)s en 2023, l'organisation veut passer celle des 1.500 personnes mobilisées.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.97
ciel dégagé
le 14/05 à 3h00
Vent
1.12 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
93 %