abattoir de Pontarlier
Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur Margaret Parietti. La condamnation est assortie d'une mise à l'épreuve de trois ans, ainsi que d'une obligation de soins et de l'interdiction de fréquenter les débits de boisson.
Le 26 mai dernier, cet ouvrier frontalier de 23 ans a commis d'importantes dégradations et a mis le feu à l'abattoir de Pontarlier (Doubs), rendant impropre à la consommation neuf tonnes de carcasses de porcs. Blessé après avoir brisé une vitre, il a inscrit "ALF" sur un mur du bâtiment avec son propre sang en allusion au Front de libération des animaux (Animal Liberation Front, en anglais), mouvance de défense des animaux qui a selon lui inspiré son acte. Le jeune homme a également menacé un livreur de cochons avec un couteau, lui ordonnant de "libérer les cochons".
A la barre du tribunal, il a indiqué avoir agi par "compassion pour les animaux qui souffrent dans tous les abattoirs de France et du monde entier". "Je ne peux pas supporter cette souffrance. Je voulais mettre hors d'état de nuire l'abattoir", a-t-il précisé. Il a néanmoins affirmé qu'il regrettait son geste. "J'ai compris qu'il y avait d'autres moyens d'agir comme participer à des manifestations, signer des pétitions ou faire partie d'associations", a ajouté le jeune végétarien qui ne présente aucune anomalie mentale, d'après les experts.
Son avocat, Me Jérôme Pichoff, a promis qu'il ne recommencerait pas: "Il a réalisé que tout cela ne sert à rien et n'aide pas sa cause, voire peut la desservir".
La veille des faits, il avait passé la soirée en discothèque avec des amis, consommant de l'alcool. Les forces de l'ordre avaient constaté une légère alcoolémie à son interpellation.
(source : AFP)