Tué par erreur à Besançon : perpétuité requise pour deux accusés

Publié le 20/12/2024 - 14:50
Mis à jour le 20/12/2024 - 14:36

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise pour deux trafiquants de drogue, Élias Basas et Mohamed Mordjane, démasqués par le décryptage du réseau téléphonique Sky ECC, pour l'assassinat d'Houcine Hakkar, 23 ans, tué par erreur en 2020 à Besançon.

image d'archives © Hélène Loget
image d'archives © Hélène Loget

Une peine de 30 ans d'emprisonnement a été requise par l'avocat général Étienne Manteaux pour le troisième accusé, Melk Ghezali, qui a reconnu avoir conduit la voiture de l'échappée meurtrière, malgré "l'omerta qui fait le ciment de ces clans de trafiquants" où "la loi du silence" prime.

Accusé d'être le tireur et d'avoir abattu Houcine Hakkar d'une balle dans la tête et grièvement blessé son passager, après une course-poursuite dans les rue de Besançon, Elias Basas, 24 ans, a maintenu qu'il n'avait rien à voir avec les faits. Mohamed Mordjane, 31 ans, en fuite à l'étranger, est jugé par contumace pour complicité d'assassinat et de tentative d'assassinat, pour avoir facilité la réalisation du crime en fournissant l'arme (un fusil-mitrailleur HK-MP5), la voiture et les téléphones PGP (Pretty Good Privacy) équipés du logiciel crypté Sky ECC.

Le déchiffrage des conversations sur "les téléphones PGP font clairement apparaître le vrai rôle de Mohamed Mordjane: c'est lui le vrai chef", a tancé l'avocat général.

Des accusés déjà condamnés par le passé

Les trois accusés ont déjà été condamnés à de multiples reprises pour trafic de stupéfiants, violences et association de malfaiteurs. Le 8 mars 2020 vers 21H00, Houcine Hakkar et son passager ont été pris en chasse par le véhicule des tueurs et visés à une trentaine de reprises pendant qu'ils circulaient. Leur voiture s'est finalement immobilisée après avoir heurté un terre-plein.

Leurs poursuivants se sont alors portés à leur hauteur, pour abattre le conducteur d'une balle dans la tête. Blessé par deux projectiles, son passager parvenait à s'enfuir.

Les investigations et le déchiffrage du réseau téléphonique Sky ECC ont révélé que les malfaiteurs s'étaient trompés de voiture et donc de cible. Ils visaient en réalité un Parisien affilié à un clan adverse de trafiquants de drogues.

L'assassinat du jeune mécanicien de 23 ans, totalement étranger au trafic, a marqué l'épilogue d'une guerre de territoire entre deux bandes rivales à Besançon, entre novembre 2019 et mars 2020.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Un commentaire

Laisser un commentaire

Justice

Évasion de Dijon : un complice interpellé à Besançon, le dernier fugitif toujours en fuite

Un complice présumé de l'évadé encore en fuite, après la double évasion de la prison de Dijon jeudi, a été interpellé dimanche 30 novembre 2025 à Besançon lors d'une vaste opération policière qui n'a cependant pas permis de retrouver le dernier fugitif, a indiqué le parquet.

Procès Péchier : des “failles” évocatrices d’un tueur en série selon un enquêteur

"Manipulateur" et "menteur pathologique", Frédéric Péchier a agi pour combler des "failles personnelles" qui évoquent le profil d'un "tueur en série", a affirmé vendredi 28 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un enquêteur chargé d'éclairer la personnalité de l'ex-anesthésiste, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels.

Interrogé une dernière fois sur les faits, Frédéric Péchier maintient être innocent

"Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l'empoisonneur": inébranlable depuis près de trois mois de procès, l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a une énième fois clamé son innocence, jeudi 27 novembre 2025 à Besançon, lors de son dernier interrogatoire sur les faits.

Procès Péchier : “je regrette de ne pas avoir pu protéger mon patient de la folie d’un homme” (Loubna Assila)

VIDÉO • La cour d’assises du Doubs a abordé ce mercredi 26 novembre 2025 les deux derniers décès du dossier Péchier actuellement jugé pour 30 faits d’empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. L’anesthésiste Loubna Assila qui avait refusé l’entrée de son bloc à Frédéric Péchier lors de l’arrêt cardiaque d’une des deux victimes, a livré un témoignage poignant et accablant l’ex-anesthésiste ce mercredi devant la cour. 

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2
partiellement nuageux
le 01/12 à 06h00
Vent
1.08 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
95 %