« Il s’agit non seulement de donner priorité à l’accomplissement de la loi de programmation militaire, mais d’aller au-delà pour une loi de réarmement, ou en tout cas pour une loi de sécurité », a affirmé le Premier ministre, en marge de l’installation de son successeur, l’ex-ministre macroniste Clément Beaune, au Haut-commissariat au Plan.
« Il faut renouveler complètement la vision des projets pour l’avenir. On va le faire sans rien abandonner. Le modèle social fait partie de l’identité française », a-t-il ajouté.
La défense, une "priorité"
« La défense est désormais une priorité évidente pour tous. Mais ça n’efface pas d’autres priorités, par exemple le souci des finances publiques, par exemple le souci du pacte social », a développé le Premier ministre.
« Nous ne laisserons aucun des problèmes du pays de côté et j’aurai l’occasion de m’exprimer dans les jours qui viennent sur les choix que le gouvernement a l’intention de porter », a-t-il encore dit sans plus de détails.
Dans son allocution télévisée mercredi soir, Emmanuel Macron avait prévenu qu’il faudrait « des réformes, du choix, du courage », dans la « nouvelle ère » qui s’esquisse face à un rapprochement entre les États-Unis et la Russie, potentiellement aux dépens de l’Europe et de l’Ukraine.
« On avait vécu pendant des années avec l’idée que les États-Unis étaient notre allié et le meilleur défenseur du droit entre les nations » et « on s’aperçoit aujourd’hui que (...) ce n’est pas le cas », a souligné François Bayrou. Dans le même temps jeudi, les dirigeants des vingt-sept pays de l’UE se retrouvent à Bruxelles pour un sommet extraordinaire destiné à muscler la défense européenne.
M. Bayrou a par ailleurs salué l’engagement européen de son sucesseur au Plan Clément Beaune, soulignant que « la dimension européenne, continentale, dans cette unité de civilisation et de projet de société, représente par rapport à d’autres menaces ».
« Il faut tout prévoir, même le pire, parce que c’est en prévoyant le pire qu’on se met en situation de l’éviter », a complété M. Beaune, qui sera rémunéré dans ses nouvelles fonctions, contrairement à M. Bayrou qui avait choisi de ne pas l’être quand il dirigeait le Plan.
(Source AFP)