Un salaire minimum dans le canton de Neuchâtel : une première en Suisse

Publié le 05/08/2017 - 09:59
Mis à jour le 07/08/2017 - 09:46

Un salaire minimum horaire va entrer prochainement en vigueur dans le canton suisse de Neuchâtel, où elle était combattue par les patrons et des organisations économiques. Cette mesure, une première dans le pays, concerne également les travailleurs frontaliers.

 ©
©

20 francs suisses de l’heure

Le Tribunal fédéral (TF), la plus haute instance juridique de la Suisse, a rejeté les recours contre cette mesure, selon la décision publiée ce vendredi 4 août 2017. Cette entrée en vigueur est l'aboutissement d'un vote cantonal organisé en 2011, à la suite d'une pétition demandant l'introduction du salaire minimum.

Après cette consultation populaire, approuvée par la population du canton, les autorités cantonales ont voté la mise en oeuvre de cette mesure, qui a ensuite fait l'objet de recours devant le TF. Pour ce dernier, le salaire minimum est conforme avec le principe constitutionnel de la liberté économique et avec le droit fédéral. Le salaire minimum, a ajouté le TF, vise à lutter contre le phénomène des "working poor", ceux qui travaillent pour un très bas salaire.

20 francs suisses (17,38 €) de l'heure

Le salaire minimum revendiqué par les Neuchâtelois est de 20 francs suisses (17,38 euros) de l'heure. A titre de comparaison, en France, le salaire horaire brut (SMIC) est de 9,76 euros. Des exceptions sont cependant prévues, selon l'agence suisse ATS, notamment dans le secteur de l'agriculture et de la viticulture.

Avec 20 CHF de l'heure, et une semaine de travail de 41 heures, le revenu annuel correspondant est de 41.759 francs suisses (36.303 euros), soit 3.480 francs suisses par mois, un montant avec lequel il est très difficile de vivre en Suisse sans aides sociales.

Les patrons du canton avaient estimé lors des travaux du parlement cantonal que le surcoût pour l'économie engendré par cette mesure est de 9 millions de francs suisses. Le canton de Neuchâtel est le premier des 26 cantons formant la Suisse à introduire un salaire minimum dans le pays. Des initiatives similaires sont en cours dans les cantons du Jura et du Tessin, mais la procédure n'est pas encore terminée. 

D'autres cantons comme les cantons de Genève, de Vaud et du Valais ont en revanche refusé des projets similaires. En 2014, l'Union syndicale suisse avait tenté de mettre en place un salaire horaire minimum de 22 francs suisses au niveau fédéral en Suisse, c'est-à-dire concernant l'ensemble des 26 cantons. Les électeurs suisses l'avaient massivement refusé, à 76,3 %, lors d'une votation.

(Source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

“Chambre d’hôtes référence” : six hôtes du Doubs récompensés

Le 4 juin 2024, certaines chambres d’hôtes du département du Doubs se sont vu remettre la qualification "Chambre d’hôtes référence". Cette action nationale a été déployée depuis 2023 par Doubs Tourisme dans le département permettant à l’époque de qualifier deux premières chambres d’hôtes.

Le sport au service de l’emploi pour recruter autrement à Montbéliard

Après le succès des précédentes éditions qui se sont déroulées sur plusieurs villes de la région, le Comité Olympique Paris 2024, l'Agence Nationale du Sport, la Fédération Française d’Athlétisme et France Travail, ont proposé l’opération "Du stade vers l’emploi" (DSVE) dans sa version "Athlétisme" ce jeudi 13 juin 2024 à Montbéliard. 

Base de loisirs d’Osselle : qui sont les deux chefs bisontins à la tête du nouveau restaurant ?

Suite à un appel d’offres lancé par Grand Besançon Métropole en février dernier pour trouver les gérants du snack et du restaurant de la base de loisirs d’Osselle, le projet de deux chefs bisontins, déjà bien connus, a été retenu. Celui d’Adrien Rognon, gérant de la Pizzeria Piano et de Sylvain Piguet, gérant de LÔ à Besançon.

En colère, les commerçants mènent une action rue de Vesoul à Besançon

C’en est trop pour les commerçants de rue de Vesoul à Besançon... Ils ont décidé de mener une action pour se faire entendre mardi 4 juin 2024 en couvrant symboliquement le panneau lumineux indiquant la fermeture de la route. Une communication qu’ils déplorent depuis l’effondrement de la rue survenu le 25 février dernier. Ils dénoncent également un manque de concertation "au détriment de la santé financière des entreprises". Le tout sans "qu’aucune aide" ne leur ait encore été accordée…

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 16.24
pluie modérée
le 17/06 à 6h00
Vent
1.97 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
89 %