À Montbéliard, un homme condamné à un stage de citoyenneté pour avoir agressé un médecin

Publié le 28/02/2024 - 08:31
Mis à jour le 28/02/2024 - 08:40

Un homme de 68 ans, poursuivi pour avoir agressé physiquement un médecin d'Audincourt, a été condamné mardi à effectuer un stage de citoyenneté par le tribunal correctionnel de Montbéliard, une peine jugée légère par des confrères du praticien.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Le 30 janvier, le septuagénaire accompagnait sa belle-fille et son petit-fils à un rendez-vous médical, quand il a agressé le médecin généraliste qui refusait de le prendre avec du retard, le poussant au sol.

Ces faits sont survenus devant des témoins et ont entrainé une incapacité totale de travail de 7 jours au médecin traitant. Le prévenu, lui, nie les faits et assure ne pas avoir agressé le médecin. Pleurant à chaudes larmes une partie du procès, il s'émeut entre deux sanglots : "Tout ça pour une petite piqûre qui aurait pris deux minute".

Le procureur de la République, Paul-Édouard Lallois, avait requis quatre mois de prison avec sursis. "Il n'est pas question que ce monsieur serve d'exemple (...) Mais il n'est pas acceptable que l'on s'habitue à toutes les petites violences de la vie quotidienne ni que l'on trouve cela normal", a-t-il martelé. L'avocate du prévenu, Me Rosa Kupper, a elle déclaré "avoir l'impression qu'au contraire, on veut faire de cet homme un exemple".

Outre le stage de citoyenneté, le sexagénaire a été déclaré inéligible pour deux ans et ne doit pas s'approcher du cabinet médical pendant la même période.

"Ce jugement est un mauvais exemple"

Entouré d'une vingtaine de médecins en blouse blanche venus le soutenir, la victime, le Dr Baris Cecen baisse la tête. "Ridicule", "n'importe quoi" les commentaires ont fusé à travers la salle en sortant de la salle au sujet du délibéré. 

En deux ans dans cette commune, le médecin a été agressé deux fois, et sa secrétaire une fois également. "Ce jugement est un mauvais exemple. Il montre qu'on peut agresser un médecin en toute impunité. Il faudra que l'un de nous se fasse poignarder ou tuer pour que cela bouge", a-t-il commenté, très déçu de l'issue du procès. 

Le maire d'Audincourt et ancien sénateur (PS) Martial Bourquin a déclaré à l'AFP trouver le jugement "très clément". "Il aurait fallu une peine plus exemplaire", a-t-il estimé. "Un stage, ce n'est vraiment pas grand chose. Si on continue à ne pas prendre en compte cette violence vis-à-vis des personnels soignants, on risque de le regretter très cher."

Le Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé le même jour, le 30 janvier, sa volonté de faire "payer" les patients qui n'honorent pas leur rendez-vous.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.62
légère pluie
le 25/11 à 09h00
Vent
4.07 m/s
Pression
1003 hPa
Humidité
94 %