Anne Vignot a ouvert la conférence de presse en soulignant la portée symbolique de ce lancement : "C’est un moment clé, un moment important dans le contexte général politique face à une droitisation décomplexée et à la montée du Rassemblement national. Il semblait essentiel de montrer notre force à Besançon, celle de défendre une société et une ville de gauche et écologiste."
La maire a insisté sur la diversité des forces rassemblées autour d’elle, décrivant une équipe composée de nombreux acteurs politiques, de partis et de personnalités. "Il me semblait important d’entendre correctement et fortement combien nous sommes pluriels. (...) Nous voulons faire en sorte de travailler toujours plus pour une Besançon vivante, juste et humaine", a-t-elle déclaré. Elle a également rappelé le contexte social et politique : "Une municipalité doit être représentative de cette société, multiculturelle, interculturelle et non celle d’un rapport de force et de domination. (...) Les crises sociales, les changements climatiques sont les urgences d’aujourd’hui. Les solutions existent : il n’y a pas de fatalité."
La candidate a insisté sur la nécessité de l’union face à la montée des droites et faisant allusion à certaines déclarations de l'opposition, elle a ajouté : "à Besançon, ‘nettoyer la ville’ est une phrase qu’on a entendue de l’opposition. C’est une alerte concrète qui donne raison d’être là tous ensemble."
Les représentants de la liste d’Anne Vignot présentent un front uni
Autour d’Anne Vignot figuraient notamment Hasni Alem (PCF), Jérémy Jeanvoine (Génération.s), Gabriel Viennet (L’Après), Marc Paulin (Doubs Debout !), Patrick Bontemps (ancien adjoint de Jean-Louis Fousseret et ancien membre du PS), Pascale Billerey (À gauche citoyens !) et Laurent Cagne (L’Engagement).

Le représentant communiste Hasni Alem a insisté sur la nécessité d’une gauche proactive : "Ce qu’on veut incarner, ce n’est pas une gauche d’accompagnement, mais une gauche qui veut gouverner. On a une droite revancharde et une extrême droite dans toute sa splendeur. Face à ça, on doit être unis."
Pour Jérémy Jeanvoine, la continuité du mandat reste un objectif central : "La vision portée depuis 2020 est claire : une Besançon où il fait bon vivre, travailler, s’épanouir, etc."
Pour Gabriel Viennet, ancien soutien de La France insoumise en 2020 désormais rallié à la majorité écologiste : "Le mandat d’Anne Vignot a montré qu’on pouvait soutenir cette majorité. Ici, à Besançon, on pourrait arriver au même type d’accord que la NUPES. Il faut réagir en une union des forces de gauche."

Sur le même registre, Marc Paulin, ancien soutien à LFI qui a suivi François Ruffin lors de son exclusion du parti, a souligné l’importance de dépasser les divisions électorales : "Les Bisontins en ont assez de se diviser avant chaque élection. On veut l’union à travers un projet commun. On n’a pas de demande particulière ni de place : on est dans un projet commun", a-t-il martelé.
Ancien socialiste et ancien adjoint au maire Jean-Louis Fousseret pendant 3 mandats, Patrick Bontemps a rappelé les risques d’alliances à droite et l’urgence de rassembler la gauche : "Je suis persuadé que la droite bisontine dite républicaine fera alliance avec l’extrême droite s’il le faut un jour, et ça, je n’en veux pas. L’union de la gauche et des écologistes est importante pour gagner."
"La porte est ouverte" à d’autres forces de gauche
Anne Vignot a affirmé vouloir poursuivre le rassemblement jusqu’au 15 février, date à laquelle sa liste devra être remise à la préfecture du Doubs : "Certains ne sont pas là aujourd’hui, mais seront là demain. Nous avons une pluralité encore plus forte qu’en 2020. (...) La porte est ouverte aux partis de gauche qui souhaitent rejoindre la liste. Il n’est jamais trop tard pour aller dans le bon sens."
Le représentant communiste Hasni Alem a précisé : "Il faut que chacun mette de l’eau dans son vin. La porte est ouverte jusqu’au 15 février. Ce n’est pas une question de place, mais de programme.", a-t-il rappelé. De son côté, Gabriel Viennet a insisté sur la mobilisation électorale : "Il faut amener au vote les gens qui ne sont pas dans la sphère de la démocratie institutionnelle", c’est-à-dire lutter contre l’abstention.
La France insoumise absente de l’union de la gauche bisontine... pour l'instant
Plusieurs intervenants ont évoqué l’absence de La France insoumise, qui ne s’est pas jointe à l’union. Marc Paulin a souligné : "L’union est nécessaire et c’est incompréhensible de ne pas s’entendre et que le soir du premier tour, on se serre la main et qu’on oublie tout. (...) Mon adversaire n’est pas LFI, on a besoin d’eux et à un moment donné, on va se rejoindre."
Pascale Billerey a ajouté : "LFI n’a pas encore eu d’expérience locale. Ils sont dans une posture de radicalité. Ici, on débat, on arrive à des consensus. Tout ce qu’on a réussi, c’est parce qu’on a travaillé ensemble."
Une campagne placée sous le signe de la continuité et du rassemblement
En conclusion, Anne Vignot a défendu le bilan du mandat écoulé : "Nous avons traversé six ans de crises inédites, et le cap a toujours été celui d’avoir plus de vitalité, plus de justice et de l’attention à l’humain. (...) Nous avons tenu une ville de 120 000 habitants, maintenu un cap, et montré que Besançon reste attractive."
La maire sortante compte désormais sur la force du collectif : "L’union de la gauche, elle est là, et il faut que les gens ne s’y trompent pas. C’est un projet basé sur l’humanisme, une ville dynamique qui n’oublie personne."


