Christophe Joux, un tatoueur qui prend désormais son pied rue Bersot

Publié le 12/04/2025 - 08:30
Mis à jour le 14/04/2025 - 11:18

Après plusieurs années passées comme podo-orthésiste dans un cabinet du coeur de ville de Besançon, Christophe Joux a depuis troqué la blouse blanche pour une machine à tatouer en ouvrant mi-février 2025 son propre salon de tatouage baptisé La Loge au 10 rue Bersot. 

Il est passé du cabinet à la loge d’artiste. Issu du monde médical, Christophe Joux a officialisé sa reconversion professionnelle en ouvrant un nouveau shop de tatouage rue Bersot. Une issue logique pour celui qui "a eu un coup de coeur" pour la ville dès son arrivée en 2006. 

"J'ai été piqué tout de suite"

Alors qu’il est "traîné au salon du tatouage de Besançon" par sa femme en 2017, l’homme, toujours prêt à découvrir des choses, avoue avoir eu une révélation. "J’ai été piqué tout de suite !" nous a-t-il confié après avoir découvert "un monde que je ne soupçonnais pas". Séduit par les possibilités qu’offre cet univers, notamment lorsqu’il découvre "que l’on pouvait faire du réalisme et de surcroît du réalisme en couleur", Christophe a rapidement eu envie d’essayer à son tour de "faire des oeuvres d’art sur la peau des gens".

Pas franchement bon élève durant sa jeunesse, il dessinait cependant beaucoup et a de ce fait "toujours eu cette petite fibre artistique que je n’ai jamais exploitée". Il achète alors une machine et se met à tatouer des agrumes, de la peau de cochon pour se faire la main jusqu’à ce qu’il se décide à aller frapper aux portes des tatoueurs pour apprendre le métier. "Il n’y en a qu’une qui s’est entreouverte, c’est celle de Kévin" nous relate-t-il. Quelques mois plus tard il passe sa formation à l’hygiène, puis réalise son premier tattoo le 23 janvier 2018, "une rose noire et grise" sur le bras de son beau-père, à qui il a depuis "fini le bras". Si son cabinet médical lui permet de passer l’étape covid sans trop d’encombres, il l'empêche de se consacrer pleinement à son activité de coeur. 

Une grande vigilance apportée à l'hygiène

Mais un déménagement va lui permettre de louer son ancien appartement et de se faire la main plus régulièrement au sein du "Loft" où il est entouré d’autres tatoueurs. Pour l’ancien professionnel de santé, il était important d’apprendre, non pas en autodidacte mais bien "auprès de vrais professionnels" car "le coeur du métier ce n’est pas que tatouer, c’est aussi aspirer, passer la serpillère, entretenir son poste de travail etc". Il est ainsi très vigilant sur l’hygiène : "le tatouage reste une effraction cutanée, on ouvre la peau" la rendant de ce fait vulnérable aux attaques des "microbes et compagnie", il convient donc "de faire les choses bien".

Alors qu’il tatoue depuis sept ans, le Bisontin d’adoption finit par oser se lancer pleinement dans l’aventure, cède son cabinet et s’installe au 10 rue Bersot qu’il renomme La Loge. Conçu tout en longueur, il consacre l’entrée des lieux à "une zone d’échanges" où il expose notamment des oeuvres d’artistes. En ce moment ce sont celles d’Anthony Maraux. Les clients peuvent ainsi entrer librement et venir admirer, poser des questions et commencer à échanger avec Christophe sur un projet tatouage. 

© Élodie R.

Ayant un style privilégie pour "tout ce qui est black work. Je me suis découvert une passion pour la couleur également". Le tatoueur aime aussi les tatouages en graphique, "tout ce qui est sketch, les dessins d’observation et le réalisme". Conscient de ce qu’il est capable de faire : "il y a des choses dans lesquelles je suis meilleur que d’autres", il reconnaît préférer ne pas aborder "certains styles parce que ce n’est pas mon truc et il y en a qui font ça 1.000 fois mieux que moi".

Son premier métier était déjà manuel, "le façonnage et la minutie faisaient déjà partie de mes habitudes". À la différence près que "dans le paramédical on soigne on soulage, dans le tatouage on fait mal mais quelque part on soulage aussi". Pour Christophe, il peut même parfois être "complètement thérapeutique" que ce soit pour "la confiance en soi, gérer des complexes, rechercher un meilleur être ou encore gérer un deuil".

Quand le fauteuil de tatoueur fait office de divan

Il a d'ailleurs retrouvé dans cette reconversion l’aspect relationnel qu’il affectionne, mais ici "c’est moins intense, plus intimiste car j’ai moins de clients". Ayant désormais "plus de temps pour discuter, faire connaissance et passer un moment privilégié", le fauteuil de tatoueur fait parfois office "de divan". Un autre aspect du métier qu’il faut savoir gérer pour Christophe qui nous explique qu’avec le tatouage "on va dans l’intime, même sans le vouloir car le client a envie de parler que ce soir pour se confier ou simplement pour oublier la douleur". 

Après y avoir participé en tant que spectateur, Christophe est depuis passé de l’autre côté du stand en prenant part à plusieurs conventions. Il aspire désormais à s’épanouir dans son nouveau métier en menant à bien "tous les projets tattoo de mes clients". Sa porte du 10 rue Bersot leur est dès à présent ouverte.

La Loge

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Les Instants gourmands vont fêter leurs 30 ans…

Avec près de 12.000 visiteurs en 2024, les Instants Gourmands vont fêter leur 30e anniversaire du 28 au 31 août 2025. L’occasion également de fêter le 50e anniversaire du jumelage avec la ville de Neuchâtel… Une subvention devrait être attribuée à l’Office de commerce et de l’artisanat. Elle sera soumise au vote du Conseil municipal de jeudi 15 mai.

My Cycle à Besançon, deux nouvelles marques : Orbea et BMC

QUOI DE 9 ? •  My cycle est un réseau de magasins bisontins spécialisés dans la vente, la location et l’entretien de vélos. Sa large gamme de cycles (musculaires et électriques) répond à l’ensemble des usages, allant de la mobilité urbaine au tout-terrain.  Pour aller un peu plus loin, deux nouvelles marques sont proposées : Orbea et BMC

Impôts : le Crédit Agricole Franche-Comté vous aide à réduire vos revenus imposables grâce au PER

PUBLI-INFO • Alors que la période se prête à la déclaration de revenus, il est temps de penser à optimiser sa fiscalité ! Le Crédit Agricole Franche-Comté propose une solution avantageuse : le Plan d’Épargne Retraite (PER). Ce dispositif permet de préparer sereinement sa retraite tout en réduisant ses revenus imposables.

Quoi de neuf pour le printemps et l’été 2025 chez Baud ?

QUOI DE 9 ? • Le printemps est parmi nous et l’été se profile à l’horizon. Fête des mères, fête des pères, évènements personnels… la maison BAUD vous propose des desserts et créations adaptés à tout évènement de l’année, de même que nous ajustons notre offre en fonction des saisons. C’est le moment des communions, le début de la saison des mariages, bientôt des envies de glaces lorsque la température va augmenter…

Concours Talents BGE 2025 : découvrez les lauréats de la région !

Organisée par BGE Bourgogne Franche-Comté Ain, la remise des prix du concours Talents BGE s'est déroulée ce mardi 29 avril 2025 à Sens, dans le département de l'Yonne. Cette année, huit lauréats régionaux ont été désignés pour l'exemplarité de leur projet, dont une entreprise bisontine et une entreprise belfortaine.

Écoquartier Viotte inauguré : un projet de ”régénération urbaine” entre passé et avenir à Besançon

L’écoquartier Viotte à Besançon a été officiellement inauguré mercredi 7 mai 2025, en présence de nombreuses personnalités institutionnelles et acteurs immobiliers. Parmi elles, le préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, le préfet du Doubs, la présidente de la Région, la maire de Besançon, ainsi que les représentants de Territoire 25 et SMCI.

Recherche d’emploi : affirmer les avantages d’être une femme !

MonJob • Au moment de l'embauche, la femme collectionne les stéréotypes ! Il est donc important pour lutter contre cet état de fait de se préparer, non pas à combattre une fausse image, car elle ne sera jamais exprimée à haute voix, mais à aligner les arguments pulvérisant cette vision passéiste.
 

Urssaf : la Bourgogne-Franche-Comté enregistre la plus forte baisse des effectifs salariés depuis le covid

D’après la dernière enquête statistique conjointe de l’Urssaf Franche-Comté et de l’Urssaf Bourgogne publiée ce mardi 6 mai 2025, la fin d’année 2024 marque "une diminution significative des effectifs salariés en Bourgogne-Franche-Comté avec une perte de 2.720 postes" au 4e trimestre 2024. Il s’agit de la plus forte baisse enregistrée dans la région depuis la crise sanitaire.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 20.83
nuageux
le 15/05 à 15h00
Vent
4.84 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
47 %