Dernière journée du procès du Café du Théâtre : les deux accusés reconnus coupables

Publié le 13/12/2013 - 18:43
Mis à jour le 25/03/2019 - 15:41


Cette cinquième journée à la cour d’assises du Doubs au tribunal de Besançon était placée sous le signe de la tension. Toute la journée jusqu’au verdict, Arnaud Gijbels a gardé la tête baissée. Quant à Marouane Chkarmi, il gardait la tête haute et restait sans réaction tout au long des plaidoiries de l’avocat générale, puis de son avocat, Randall Schwerdorffer et enfin celle de Me Vernet, avocat d’A. Gijbels. Laurent Legal dit n’avoir rien attendu de ce procès, seulement, que son frère, Pascal, « ne soit plus diffamé ».

La journée a commencé avec la plaidoirie d'Elisabeth Philiponet, avocate générale.

Elle évoque dans un premier temps la peine de la mère de Pascal Legal lors la "dissection" de son fils au tribunal.
 L'avocate générale parle ensuite du "monde" dans lequel le crime a été commis :
"Nous allons plongé dans un monde différent". "Vous avez vu un monde différent avec ses préjugés, ses déviances peut-être, ses douleurs, le soft, le hard, le trash et aussi et surtout l'argent. C'est dans ce monde-là que ce crime a été commis."
L'avocate générale souligne également le sang froid d'Arnaud Gijbels qui a tenté d'effacer les traces ADN dans l'appartement après son acte. "C'est un assassinat, en tout cas, c'est un crime hors du commun". Elle requièrt 22 ans de réclusion criminelle, "de prison pour réflechir".
Elisabeth Philiponet passe ensuite aux accusations contre Marouane Chkarmi.
"C'est un monde, c'est aussi un petit monde où les nouvelles vont vites, où le nom de Chkamri vient vite. C'est de lui dont tout est parti". Pour l'avocate générale, "M. Chkarmi est un proxénète à la petite semaine qui n'a rien de comparable au ciminel qui a mobilisé les forces vives policières, Arnaud Gijbels". Elle requiert six mois de prison avec sursis.

 

"On a pas de besoin de M. Chkarmi pour rencontrer Pascal Legal"

Puis Me Randall Schwerdorffer prend la parole pour défendre son client, Marouane Chkarmi. "Je plaide pour un homme dont le casier judiciaire est vierge dans un affaire dont on a oublié l'essentiel : il a été sali par cette procédure. Il était un ami intime, sincère de Pascal légal. Il a aussi été blessé par les accusations d'Arnaud Gijbels". Il a également ajouté dans sa plaidoirie que "On a pas de besoin de M. Chkarmi pour rencontrer Pascal Legal". Il finit en demandant la relaxe du présumé proxénète.

 

"Arnaud est un enfant d'échec. Sa mère faisait la loi hors des hommes"

 
Enfin, c'est au tour de Me Julien Vernet, avocat d'Arnaud Gijbels d'intervenir pour défendre l'assassin présumé. Il tente de défendre son client non pas par des faits mais plutôt avec les sentiments, avec le lourd passé de l'accusé. Il y évoque la mère d'Arnaud Gijbels, le père absent puis les "traumatismes" qui auraient été provoqués par Pascal Legal. "La rage narcissique est déclenchée par un traumatisme". L'avocat évoque les fellations que son client a été "contraint de faire" à Pascal Legal. Il enchaîne en ajoutant : "Maman elle faisait pareil"."Il est dans le box des accusés mais il est aussi dans le box d'une victime".

Le verdict

Le jury a décidé, à l'unanimité, de faire reconnaître Arnaud Gijbels et Marouane Chkarmi comme étant coupables.

Le jeune homme de 24 ans, accusé d'assassinat, écope d'une peine de 25 ans de réclusion criminelle.

Le présumé proxénète, lui, écope d'une peine de six mois avec sursis.

Les accusés condamnés ont 10 jours pour faire appel des peines prononcées.

 
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Justice

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