Le réchauffement climatique et la pollution de nos écosystèmes "ont des effets systémiques dévastateurs, aujourd’hui inévitables, qui nous amènent vers des crises sanitaires, écologiques, économiques et sociales majeures de plus en plus fréquentes. Des scientifiques ont par exemple pu faire le lien entre la survenue des grandes pandémies et la destruction des écosystèmes forestiers abritant les espèces animales porteuses de virus", expliquent Alternatiba et ANV-COP 21 Besançon.
Selon les collectifs, la situation actuelle "impose un changement de mode de vie brutal, qui permet de considérer à l’échelle collective nos capacités de résilience" : "L’épreuve à laquelle nous faisons face aujourd’hui doit nous permettre, à travers une réflexion globale, d’anticiper sur les crises à venir", alertent-ils en critiquant "le système néolibéral" qui, selon eux, "montre aujourd’hui ses limites".
Des alternatives à trouver
"Il nous incombe de penser des alternatives concrètes, équitables et durables, telles que le développement de solutions locales pour répondre à nos besoins élémentaires : énergie, alimentation, liens sociaux sociaux, loisirs.... ", insistent les collectifs. "L’effet écologique du ralentissement brutal de la production et des échanges marchands internationaux est déjà très perceptible, notamment via la chute des émissions de gaz à effet de serre. Nous ne pouvons évidemment pas nous satisfaire d’une telle situation, aux conséquences sociales très lourdes, mais ces constats montrent que nos écosystèmes peuvent être modifiés très rapidement par des changements d’envergure".
Alternatiba et ANV-COP21 Besançon appellent à : "la mise en œuvre de politiques de renforcement de notre système de protection sociale et de notre système de santé aujourd’hui fragilisés, à l’encontre des réformes proposées par le gouvernement actuel".
Une accentuation des inégalités ?
"Le confinement n’a pas les mêmes conséquences, selon que l’on vive dans une maison avec jardin, dans un petit appartement ou à la rue. Le télétravail concerne une frange favorisée de la population, tandis que de nombreux.euses salarié.e.s, notamment précaires, doivent continuer de travailler au prix parfois de prises de risques importants", dénoncent les collectifs qui demandent "un changement de système radical".