"Les enfants iront a l'école demain (lundi) comme prévu", a-t-il assuré sur BFM TV, promettant une rentrée "selon le protocole sanitaire renforcé". "On va déployer encore plus fortement les tests", a ajouté le ministre, alors que des inquiétudes pointent une flambée de l'épidémie avec le retour des enfants à l'école et la détection en France de deux variants du Covid identifiés au Royaume-Uni et en Afrique du Sud.
Ces deux souches, a expliqué le directeur général de la Santé Jérôme Salomon au journal du Dimanche, "toucheraient" plus les jeunes. "Il faut donc qu'on soit très attentif au milieu scolaire et universitaire". D'autant, a ajouté M. Salomon, que "les enfants reviennent de différents endroits, en France ou à l'étranger", ce qui peut "rebattre les cartes de la situation épidémiologique".
Interrogé sur ces déclarations, M. Blanquer a indiqué que le protocole sanitaire pourrait être "accentué" dans le monde éducatif. "On est toujours capables d'ajustements dans le futur si nécessaire", a dit le ministre. "On est très attentifs, on reste vigilants", a-t-il martelé, "mais nous pouvons parfaitement organiser la rentrée demain".
Concernant l'objectif de faire revenir les lycéens à 100% en présentiel le 20 janvier, M. Blanquer a assuré que le "maximum" serait fait "pour que cette échéance soit tenue", en fonction, "évidemment", des chiffres de l'épidémie.
Le ministre a également laissé la porte ouverte à des mesures différenciées selon les régions: "Si les choses devaient s'aggraver dans certains départements on pourrait prendre des mesures spécifiques. A ce stade, cependant, ce n'est pas envisagé", a-t-il répondu.
Jean-Michel Blanquer a aussi souhaité que les professeurs puissent être vaccinés le plus rapidement possible "au mois de mars au plus tard, si on arrive à le faire avant ce serait bien".
Par ailleurs, interrogé sur la stratégie vaccinale du gouvernement, vertement critiquée ces derniers jours pour sa lenteur, il a souligné la "très grande attention" portée "au consentement des personnes".