Des ateliers "parents après la séparation" de la CAF pour apprendre à réécrire le quotidien

Publié le 01/02/2017 - 18:14
Mis à jour le 02/02/2017 - 08:45

La séparation, « c’est une tranche de vie qui s’effondre ». À Belfort, la Caisse d’allocations familiales propose des séances « Parents après la séparation » pour réécrire le quotidien entre parents et enfants.

 ©
©

Après 16 ans de vie commune, une fille de 10 ans et des jumeaux de 8 ans, Michel a "pris la séparation en pleine figure: elle est partie très rapidement, en avril dernier, elle avait quelqu'un d'autre...". "C'est une tranche de vie qui s'effondre. Tout ce qu'on a créé ensemble s'écroule, se casse du jour au lendemain, c'est douloureux", confie cet ingénieur de 46 ans au visage marqué par des nuits sans sommeil.

Confronté à une situation de plus en plus crispée avec la mère de ses enfants, en garde alternée, il s'est rendu avec elle à une des séances "Parents après la séparation" proposées tous les deux mois par la CAF du Territoire-de-Belfort. "On était incapables de discuter", dit-il, amer. "Matériellement, socialement, on a un cadre qui est censé être simple. Pourtant, tout est compliqué dans cette séparation".

  •  Aider les parents à maintenir le dialogue, pour préserver les enfants, c'est l'un des objectifs de ces rencontres, gratuites et anonymes, généralisées à l'ensemble du territoire national depuis avril, dans le cadre de la loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes d'août 2014. 

Du couple au binôme parental 

"Le stress, la souffrance engendrent des difficultés émotionnelles et la capacité parentale est momentanément diminuée. C'est normal, il faut l'accepter", explique une intervenante, Jeanne Wagner. Selon cette médiatrice familiale, "l'enjeu c'est de passer d'une relation de couple à un binôme parental" où l'enfant doit "être à l'abri des tensions".

En 2010, environ 350.000 couples se sont séparés en France, la moitié impliquant des enfants mineurs, indique la CAF. "Si les portes claquent, la séparation va abîmer l'enfant. En revanche, si le conflit s'apaise, l'enfant s'adaptera et sera soulagé", souligne une intervenante de la CAF, Marie-Agnès Demeusy.

Il a "le droit d'entendre et de comprendre la situation, d'entendre qu'il n'est pas responsable et qu'il conserve l'affection de ses parents", dit-elle. Lors des séances, ces mots trouvent écho chez des parents en proie à des situations très différentes. Ils hochent la tête, pleurent ou laissent exploser leur colère. 

Selon les vécus, c'est plus ou moins "compliqué de ne pas impliquer les enfants", estime Isabelle, mère divorcée d'un fils de 21 ans et d'une fille de 14 ans, qui bénéficie du dispositif de garantie contre les impayés de pension alimentaire (Gipa), depuis que le père de ses enfants ne lui verse plus la pension. 

"J'essaye d'épargner les enfants"

"Avant la séance, le moindre petit truc me rendait dingue. Je le disais et les enfants étaient impliqués à 100% dans le conflit", se souvient cette femme de 44 ans au visage déterminé, encadré par un long carré de cheveux noirs. "Maintenant, je ne leur dis plus quand je suis énervée et j'essaie de les épargner".

Après un divorce difficile avec un mari criblé de dettes, elle s'est rendue à une réunion "Parents après la séparation" pour demander des conseils juridiques et financiers, autre volet phare de ces rencontres. Grâce aux réponses d'une juriste, elle a déposé un dossier de surendettement, échappant ainsi à une situation de grande précarité. "Sans ce suivi de la CAF et ces conseils, je serais vraiment en galère", note Isabelle, qui a trouvé un emploi de déclarante en douanes, avant de poursuivre: "La prochaine étape, c'est me reconstruire moi"

(Source : AFP) 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

À Belfort, le concours communal des maisons et balcons fleuris est lancé

La Ville de Belfort lance une nouvelle édition de son concours communal des maisons et balcons fleuris. Particuliers et commerçants sont invités à participer en remplissant le bulletin d’inscription, disponible à l’Hôtel de Ville ou en téléchargement sur le site internet de la commune. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 16 juin 2025, à 17h. De nombreux bons d'achat chez les fleuristes locaux sont à gagner.

BeDiCi, une nouvelle application bisontine d’éducation à la citoyenneté numérique

Début avril 2025, le bisontin Guerric Chalnot et Guillaume Leboucher, co-fondateurs d’Occursus, lancent l’application BeDiCi (Become Digital Citizen) dans l’objectif de fournir des clés de compréhension de la citoyenneté numérique. Conçue pour être ludique et pédagogique, BeDiCi compte éduquer petits et grands aux enjeux du monde numérique à travers différents parcours composés de jeux et de mises en situation.

À Morteau, 150 professionnels prêts pour la saison touristique estivale

Événement annuel dédié aux acteurs du tourisme, la 22e Rencontre de l’offre a eu lieu mardi 29 avril 2025 à Maîche afin de marquer le lancement de la saison estivale. Quelque 150 professionnels à la fois exposants et hébergeurs ont répondu présent à l’invitation de Doubs Tourisme. L’objectif ? Mieux connaître pour mieux promouvoir. 

Recherche d’emploi : un “PLUS” pour vous différencier…

MonJob • Lors d'un entretien d'embauche, vous êtes forcément en concurrence avec d'autres candidats et il y a de grandes chances que votre profil soit proche des leurs... Normal, vous avez tous répondu à la même offre d'emploi. Pour vous différencier, il est important de pouvoir mettre en avant un petit "plus".

Une coopération entre l’UTBM et le 1er régiment d’artillerie pour promouvoir l’innovation technologique

Le 7 mai 2025 à Bourogne, les deux institutions que sont l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) et le 1er régiment d’artillerie (1er RA), basé à Bourogne, signeront une convention partenariale destinée à renforcer les interactions entre le monde académique et les forces armées françaises.

Manifestation du 1er mai à Besançon : FO refuse “l’union sacrée” et appelle à la mobilisation

À l’approche de la Journée internationale des travailleurs, l’union départementale Force Ouvrière (FO) du Doubs appelle à une mobilisation massive le jeudi 1er mai à 10h30 sur l’esplanade des Droits de l’Homme à Besançon. Dans un communiqué, le syndicat dénonce une politique gouvernementale marquée par l’austérité, la militarisation de l’économie et le mépris des revendications sociales.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 25.58
peu nuageux
le 02/05 à 15h00
Vent
2.85 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
47 %