Le Code du travail ne précise rien sur ce sujet en cas de pénurie d’essence. Cependant, le salarié peut s’exposer à des sanctions et à une retenue sur son salaire en cas d’absence de son poste, car le motif de la pénurie ne relève pas d’un cas de force majeure. La "force majeure" doit réunir un évènement extérieur à l’employé, imprévisible et irrésistible. Ici, ce n’est pas le cas. De plus, le salarié devrait prouver que le manque de carburant est insurmontable, c’est-à-dire qu’il n’a aucun accès aux transports collectifs ou à du covoiturage.
Attention, la pénurie de carburant n’est pas non plus un motif recevable de retard à son travail.
Une négociation en bonne intelligence
Si rien n'est inscrit dans le Code du travail à propos d’une pénurie de carburant, il est peut-être envisageable de trouver un accord exceptionnel entre l'employeur et son salarié. Par exemple, proposer du télé-travail jusqu’à ce que la situation revienne à la normale. Il peut également être proposé au salarié de prendre des congés payés ou des RTT.
La rémunération ne peut pas être interrompue pour les nomades
Autre situation, celle des personnes qui doivent conduire pour obtenir des résultats dans leur travail : représentants, commerciaux, etc. L’entreprise qui doit prendre en charge les frais de carburant ne peut interrompre en aucun cas la rémunération du collaborateur s’il ne peut pas faire le plein. Il n’y a pas d’absence à justifier si le salarié est immobilisé. De plus, l’entreprise devra prendre en charge des éventuels frais d’hébergements, de nourriture ou de transports pour que le salarié puisse rejoindre son entreprise.