Fermeture du site d’Alstom Transports à Belfort : les réactions des politiques

Publié le 08/09/2016 - 16:43
Mis à jour le 12/04/2019 - 13:42

La direction d’Alstom Transports a annoncé ce mercredi 7 septembre 2016 le transfert de sa production de trains sur le site de Belfort vers l’usine de Reichshoffen dans le Bas-Rhin d’ici 2018. 400 emplois belfortains devraient disparaitre suite à cette décision. Les élus politiques réagissent.

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Christophe Grudler, conseiller départemental du Territoire-de-Belfort déclare dans un communiqué que cette annonce est un véritable "séisme". Sa première pensée, indique l’élu "va aux salariés et leurs familles, qu’il va falloir épauler et aider". L’élu MODEM ne comprend pas "comment peut-on fermer la production sur l’usine historique du groupe, où l’on fabrique des locomotives depuis 1879 ? Peut-on jeter aux orties 150 ans d’histoire industrielle, sans tenir compte de l’enracinement du groupe dans sa ville berceau ???".  Enfin CHristopge Grudler pousse un "coup de gueule local", comme il l’appelle, envers les élus "aux  responsabilités" : "il aurait fallu se bouger vraiment".

Les Jeunes Socialistes du Doubs ont également réagit à cette annonce qu’ils "condamnent fermement cette décision et exigent de la part de la direction d’Alstom de revoir sa copie en maintenant l’activité totale du site belfortain et demandent à l’Etat, qui détient 20% des parts de l’entreprise d’agir sur ce dossier puisqu’il en a le pouvoir".

Jacques Grosperrin, sénateur Les Républicains du Doubs ainsi que plusieurs parlementaires du Territoire-de-Belfort et du Bas-Rhin ont envoyé le vendredi 9 septembre 2016 un courrier au président de la république, François Hollande, concernant une commande de 30 rames à l’Alstom émanant du gouvernement. Cette  commande passée il y a plus de 6 mois n’a pas connu de suite. Ce courrier intervient deux jours après la décision du groupe de fermer le site de Belfort qui emploie 400 salariés.

Jean-François Longeot, sénateur du Doubs et ancien maire d’Ornans, commune sur laquelle est aussi implanté un site d’Alstom, demande à Alain Vidalies, secrétaire d’état chargé des transports des "nouvelles concernant une commande pour le groupe". En effet, le gouvernement avait, 6 mois auparavant, promis la commande de 30 rames auprès d’Alstom mais à ce jour aucune information supplémentaire n’a été donnée par l’État.

Cette requête de Jean-François Longeot fait, bien sur écho à l’arrêt d’Alstom, de sa production de trains sur le site de Belfort.

Pour Eric Alauzet, député EELV du Doubs c’est la colère qui l’emporte. L’élu parle d’une "annonce brutale qui a fauché les salariés" ; de plus "aucun contact, aucun échange n’a été entrepris par les dirigeants de l’entreprise - notamment en direction des responsables politiques qui sont confrontés sur le terrain aux conséquences désastreuses". L’écologiste dénonce un "abandon par la SNCF et par l’Etat de la politique de fret" et "le manque de volonté des dirigeants d’Alstom de maintenir le site".

Enfin Eric Alauzet conclue qu’il s’associe à la demande de la Présidente de la Région Bourgogne- Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, de l’organisation urgente d’une table ronde associant le Gouvernement, Alstom et les élus locaux.

"C'est un énorme coup dur pour l'économie belfortaine" indique François Sauvadet, président du  groupe de l’Union des Républicains, de la Droite et du Centre au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.  Selon l’élu régional cette décision d’arrêter la production de trains sur le site de Belfort est la conséquence "du choix de la compagnie ferroviaire Akiem de commander 44 locomotives au groupe allemand Vossloh plutôt qu’à Alstom. Un marché de 140 millions d'euros qui a échappé à Alstom fin août".  "Le pire est arrivé" explique-t-il dans son communiqué, il "déplore" l’incapacité de la majorité à  "endiguer les fermetures et restructurations d'entreprises". 

Pour Sophie Montel conseillère régional Front National, Alstom "était l’un des symboles de la puissance industrielle de notre région de Franche-Comté". Elle précise aussi que "cette fermeture intervient après beaucoup d’autres, puisque entre 2009 et 2015, ce sont 123 usines qui ont fermé leurs portes en Bourgogne Franche-Comté". L’élue frontiste regrette que la France se soumette "aux dogmes ultra-libéraux de l’Union européenne". 

(Communiqués)

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