"Nous voulons renforcer les obligations douanières qui pèsent sur les intermédiaires que sont les antiquaires, les marchands ou encore les galeries d'art", a affirmé M. Moscovici sur France Culture. L'objectif est de "faire en sorte qu'on ne puisse pas avoir d'entrée sur le territoire de l'Union européenne de biens de plus de 250 ans qui soit faite de façon illicite", a ajouté le commissaire. Selon son entourage, ces mesures seront présentées dans le détail jeudi à Bruxelles.
"Nous allons aussi demander aux autorités culturelles et douanières de fournir des sortes de cartes d'identité des biens pour favoriser leur traçabilité", a souligné M. Moscovici, précisant qu'il reviendrait ensuite aux Etats membres de "prendre des mesures rigoureuses" pour empêcher ce trafic
illicite.
La France avait demandé à Bruxelles il y a deux ans des mesures pour empêcher le financement du terrorisme et avait notamment pointé du doigt le trafic d'oeuvres d'art stockées en toute opacité dans des zones spéciales baptisées "ports francs".