Flesh : "On en a assez de voir un ou deux DJ se tortiller derrière leur PC"

Publié le 26/06/2015 - 08:15
Mis à jour le 30/06/2015 - 14:18

Le duo dark electro de Montbéliard, Flesh vient de sortir son premier album intitulé « Skin » sous le label Audiotrauma. Les 13 morceaux qui constituent ce premier opus sont nuancés d’influences metal voire même « dancefloor ». Tom, le batteur du groupe, et Antoine, aux machines, nous racontent leurs débuts, leurs influences, mais aussi leur style…

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Parlez-nous de Flesh… 

Antoine : Flesh c’est un projet qui est né en 2011. Au départ, je composais des morceaux electro de mon côté, sous le pseudo Nine... au bout d’un an je me suis dit qu’il fallait que je fasse du live avec tout ça ! Il y a des influences rock et metal dans nos compositions et il me fallait une vraie batterie sur scène, donc je me suis orienté vers Tom que je connais depuis une bonne dizaine d’années. On vient tous les deux de Montbéliard, on a souvent joué ensemble dans des groupes de metal ou de rock et on est surtout de très bons amis. Musicalement on est à peu près dans le même délire, on sait que ça fonctionne quand on joue tous les deux, donc on s’est lancé et après quelques répètes, on sait dit «ok ça le fait!»  il ne restait plus qu’à trouver un nom... on a choisi «Flesh». 

Tom : De mon côté, j’avais toujours en tête l’idée de monter un projet électro de grande envergure et abouti tant au niveau musical qu’au niveau scénique. Cela faisait pas mal d’années que tout cela germait dans un coin de ma tête, je « bidouillais » des morceaux DarkElectro BatCave sous le pseudonyme de TinaDiablo et lors d’ une énième conversation avec Antoine sur le sujet tout est devenu clair et on a décidé de concrétiser Flesh. C’est aussi une envie de proposer quelque chose et jouer Live. Perso, j’en ai assez de voir un ou deux DJs se tortiller derrière leur Pc et se contenter de ça… 

Quels sont vos rôles respectifs dans Flesh ? 

Antoine : Dans Flesh on est deux, moi je gère les machines, les claviers et le chant. Niveau musique je suis passé par plusieurs groupes, essentiellement en tant que guitariste, j’ai joué pas mal de temps avec le groupe Inside Project notamment, mais j’ai toujours travaillé sur  mes projets solo à côté. Ce qui m’a permis d’expérimenter pas mal de choses tous styles confondus. 

Tom : Ca fait environ 20 ans que je joue dans des formations musicales diverses, j’ai écumé les clubs et salles d’ Europe et outre Atlantique avec mon groupe Hellbats. J’ai toujours participé à d’autres projets, peu importe le style, si cela me parle et que l’ ensemble est honnête, professionnel au niveau de la démarche je m’investis au maximum.

Dans Flesh je joue de la batterie en Live, batterie, qui est à la fois acoustique et électronique. Je gère aussi un multipad qui me permet de varier les sonorités et de lancer des boucles. Au niveau des compos, Antoine me propose des morceaux pratiquement aboutis et on s'occupe des progs rythmiques. On bosse ensemble et il me laisse beaucoup de libertés pour peaufiner les arrangements ! 

Antoine : En live on est accompagné par deux danseuses qui ajoutent de l’énergie et un visuel fort sur scène.

De quels groupes, quels styles, quels arts vous inspirez-vous ? 

Antoine : Il pourrait y avoir The Prodigy même si on ne fait pas la même musique ! Mais je pense qu'on n’a pas vraiment d’influence en particulier, c’est assez large, même si on nous compare plus souvent à des  groupes comme The Bloody Beetroots, Justice ou Vitalic au niveau musical. Quand je compose c'est plus la musique dans son ensemble qui m’inspire, ça peut être un morceau techno, de hip-hop ou un riff punk… Mais parfois les idées peuvent venir d’un texte, d'une photo ou d'une vidéo. J'aime beaucoup composer en partant d'un sentiment, d'un ressenti. Si j’ai une image en tête, un thème qui me touche,  je vais travailler autour de ça jusqu'à le retranscrire en musique. Mais tout ça reste de la fiction, on ne se sert pas de la musique pour véhiculer une idée ou revendiquer quelque chose. Ça doit rester quelque chose d’artistique, d’imaginaire. 

Tom : Perso, je laisse de côté l’influence que la musique en général ou que d’autres groupes peuvent avoir sur moi et sur Flesh. Après si ça ressemble à un tel, cela m’est vraiment égal, sans tombé dans du réchauffer bien sûr. Tout ce qui m’intéresse c’est l'exutoire que peut avoir un tel projet et ce qu’il peut faire ressentir au public. Il en ressort un univers sombre et froid, c’est comme ça, c’est ce que tu es ou ce que tu en expulses. 

En concert, vous semblez mettre un point d’honneur à donner une ambiance très froide, notamment sur la mise en scène avec vos costumes, danseuses à demi nues et maquillées, etc. Pourquoi avoir choisi cet univers ? 

Antoine : On retrouve pas mal de nos influences à travers la mise en scène et l’ambiance qui se dégage. Tout d’abord c’est un univers qui nous correspond, on a toujours évolué là-dedans, on aime quand c’est sombre, parfois glauque. On fait nous même une musique sombre qui est faite pour s’écouter la nuit, il y a une part d’occulte dans Flesh. On a voulu garder quelque chose d’efficace pour le live avec les  accessoires, les danseuses et les lumières froides et c’est ça qui crée le tableau ; un tableau en noir et blanc ! 

Vous avez sorti votre premier album «Skin» le 22 juin 2015. Comment le décrivez-vous ?

Antoine : C’est notre premier album donc on a essayé de créer un album qui montre toutes les facettes de Flesh, un peu comme une carte de visite. Sur cet album tu retrouves des morceaux assez violents, limite metal comme « I wanna see you bleed » ou « The light », d’autres plus dancefloor comme « Skins », « Drummer » ou « She dreams ». Il y a même des morceaux très mélodiques comme « petite danse macabre ». On a regroupé 13 morceaux avec des nuances, mais toujours avec cette esthétique sombre et froide qui caractérise notre univers. 

Où avez-vous enregistré ?

Antoine : On a tout enregistré nous même dans notre home studio, mixage et mastering compris.  C’est l’avantage quand tu fais de la musique électronique, tu peux faire quelque chose qui sonne bien sans forcément aller dans un studio professionnel.

C’était plus simple pour nous, mais c’est surtout pour des raisons de budget et de délais. On a eu très peu de temps pour boucler cet album, on a tout fait en 1 mois. On voulait absolument le sortir avant l’été, le label attendait sur nous, donc il a fallu faire les bons choix.

Vous sortez votre album sous le label Audiotrauma, un label franc-comtois. Pourquoi celui-ci plutôt qu’un autre ? 

Tom : Il y a avant tout une proximité, un rapport humain et une réelle envie de travailler sur notre projet de la part de Sylvain. Si l’on tient compte de tout ça, tout devient beaucoup plus simple et réalisable. 

Antoine : On a choisi le label Audiotrauma car c’est le premier à nous faire une proposition concrète. Avec Sylvain qui est à la tête du label, on s’est rencontré plusieurs fois. Il a tout de suite accroché et nous a proposé de travailler ensemble sur un album. C’est un label qui a déjà plusieurs années avec un vrai réseau et qui a signé pas mal d’artistes proches de ce qu’on fait musicalement, comme le groupe Horskh de Besançon, d’ailleurs c’est grâce à eux qu’on est entré en contact avec le label. 

Infos pratiques

Où trouver l'album de Flesh ?

Vous pouvez déjà pré-commander notre album sur le site du label EN CLIQUANT ICI ou ICI www.audiotrauma.org ou sur le bandcamp du groupe.

"Sinon il faut patienter jusqu’au 22 juin, il sera disponible en digital sur toutes les plates-formes de musique en ligne comme iTunes, Deezer... Pour la version CD se sera sur le site d’Audiotrauma et différents catalogues de distributeurs indé en Europe. Ou alors sur notre stand lors de nos prochains concerts." 

Les prochains concerts de Flesh  ?

  • Vendredi 31 juillet au Festival de la Paille à Métabief,
  • Le 29 août à Bâle
  • Samedi 28 novembre au Moloco à Audincourt
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