GE Belfort : deux syndicats poursuivent l'Etat devant le tribunal administratif de Paris 

Publié le 08/10/2019 - 08:34
Mis à jour le 08/10/2019 - 08:34

Mis à jour ce 8 octobre • Les syndicats CFE-CGC et Sud ont annoncé avoir saisi lundi 7 octobre le tribunal administratif de Paris pour dénoncer la responsabilité de l’Etat français dans le non-respect par General Electric (GE) de l’accord de 2014 sur le rachat de l’activité énergie d’Alstom.

 © Page Facebook-Intersyndicale General Electric Belfort
© Page Facebook-Intersyndicale General Electric Belfort

"Devant l'incapacité de l'Etat français à faire respecter l'accord de 2014, notre action en justice est aujourd'hui inévitable pour protéger l'avenir de nos emplois et de notre territoire", ont indiqué ces syndicats dans un communiqué.

Ceux-ci s'engagent néanmoins à retirer cette saisine "si le gouvernement obtenait une modification très significative du plan" de restructuration annoncé en mai par la direction de GE.

Interrogée par l'AFP, la CGT a précisé qu'elle ne s'était pas associée à cette procédure. "L'heure est à la mobilisation", a déclaré Cyril Caritey, délégué CGT du site de GE Belfort. Quelque 800 salariés se sont réunis lundi matin en assemblée générale pour discuter de la situation de l'entreprise, selon la CFE-CGC et Sud.

Une réduction du nombre de postes supprimés ?

Le groupe américain emploie quelque 4.300 salariés à Belfort, dont 1.900 dans l'entité qui fabrique des turbines à gaz, la plus durement touchée par ce plan qui prévoyait initialement la suppression de près de 1.050 postes en France.

Jeudi, la direction de GE à Belfort s'est toutefois dite "disposée" à réduire de 150 au maximum le nombre de postes supprimés sur le site, sur un total de 792 départs initialement proposés, "sous réserve" de discussions formelles avec les instances représentatives du personnel.

L'accord de 2014 prévoyait que l'industriel américain crée mille emplois et maintienne l'essentiel des activités de turbines à gaz, ainsi que le centre de décision mondiale de cette activité, sur le site belfortain. La CFE-CGC et SUD soulignent dans leur communiqué que les représentants du personnel avaient alerté "dès juin 2015" Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie et signataire de l'accord au nom de l'Etat, du non-respect par GE de ses engagements et "des risques associés pour le pérennité de l'entité". "Belfort est passé d'un centre de décision à un centre d'exécution", dénoncent-ils également.

Des élus du Territoire de Belfort et de la Région Bourgogne-Franche-Comté, dont le maire (LR) de la ville Damien Meslot et la présidente (PS) de la région Marie-Guite Dufay (PS), ont fait part, lundi dans un communiqué commun, de leur intention de "s'associer à la plainte" des syndicats.

Infos +

Ils appellent par ailleurs "l'ensemble des Franc-comtois" à participer à "une grande mobilisation populaire" le samedi 19 octobre à Belfort "pour témoigner de leur opposition au plan de suppression d'emplois de General Electric".

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Hausse des tarifs postaux : ”Un nouveau coup de poignard dans le dos du service public” selon les syndicats

Le groupe La Poste a annoncé mercredi 24 juillet 2024 une augmentation de 6,8% des produits du service universel postal.En deux ans le groupe La Poste a augmenté de plus de 16% le prix des produits postaux et tout cela bien au-dessus de l’inflation sur deux années, dénonce le syndicat Sud PTT ce vendredi.

Diffusion des JO en terrasse à Besançon : l’UCB appelle à une réglementation durable…

Comme nous vous l’annoncions dans un article ce jeudi 25 juillet 2024, la Ville de Besançon a décidé de suspendre l’interdiction de l’installation d’écrans en extérieur pendant la durée des Jeux olympiques et paralympique. L’Union des commerçants de Besançon salue cette décision et appelle à une réglementation durable.

Volte-face : les bars de Besançon pourront finalement diffuser les Jeux olympiques de Paris !

EXCLUSIVITÉ • Suite aux polémiques autour de la diffusion des JO sur les terrasses bisontines, nous avons contacté la Ville de Besançon. Abdel Ghezali, premier adjoint en charge des Sports, a affirmé que la mesure interdisant l’installation d’écrans en extérieur serait suspendue dès vendredi 26 juillet 2024, et cela, jusqu’à la fin des épreuves sportives. Cela inclut également les Jeux paralympiques.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.34
nuageux
le 27/07 à 03h00
Vent
0.76 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
88 %