Injure contre Taubira : l'ex-élue de Côte-d'Or condamnée

Publié le 09/02/2016 - 18:15
Mis à jour le 09/02/2016 - 18:15

3.000 euros d’amende, dont la moitié avec sursis, c’est ce à quoi a été condamnée une ancienne élue municipale de Talant (Côte-d’Or) ce 9 février, pour des propos à caractère injurieux tenus sur Facebook à l’égard de l’ex-garde des Sceaux, Christiane Taubira, a-t-on appris auprès de son avocat.

 ©
©

Jugement sévère ?

Cette condamnation est "très sévère", a dit à l'AFP Fatiou Osman, l'avocat de Marie-Ange Meyer, ajoutant "ne pas totalement écarter" la possibilité de faire appel. "On ne tient pas compte de l'esprit réel dans lequel les choses ont été dites", a-t-il estimé, évoquant une "réaction épidermique" de sa cliente dans un "contexte, (où) ce jour-là une manifestation de policiers avait lieu place Vendôme", à Paris.

"Le mauvais goût n'est pas une infraction", a ajouté Me Osman. Le 14 octobre, Marie-Ange Meyer avait partagé sur sa page Facebook la Une de Valeurs Actuelles où figurait Christiane Taubira en ajoutant en commentaire : "Qu'elle reparte dans sa brousse, les lianes l'attendent !". Ce commentaire, révélé par le Bien public le 22 octobre, avait ensuite été supprimé.

Des excuses publiques

Le maire (Les Républicains) de Talant, Gilbert Menut avait retiré sa délégation à l'école et à la petite enfance de la conseillère municipale et avait réclamé sa démission. Mme Meyer, élue depuis 2008 et adjointe depuis avril 2014, avait obtempéré. Elle avait expliqué à l'AFP que son commentaire faisait suite à un "coup de colère face aux injustices que vivent les Français". "Les mots ont dépassé ma pensée car ça ne correspond pas du tout à mon état d'esprit", avait-elle assuré, en présentant "des excuses publiques" à Mme Taubira.

Le procureur de la République à Dijon, Marie-Christine Tarrare, s'était "saisie d'office" afin d'ouvrir une enquête, qui a abouti à des poursuites devant le tribunal correctionnel. Cette affaire avait entraîné des réactions politiques à gauche comme à droite. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis avait déploré dans un tweet "l'abjecte banalisation du racisme".

Le député UDI et président du conseil départemental de Côte-d'Or, François Sauvadet, avait pour sa part estimé qu'"aucun regret ne saurait excuser ces propos indignes". Mme Taubira, qui a quitté fin janvier le gouvernement en raison de son désaccord sur la question de la déchéance de nationalité, a aussi été comparée à un singe par le journal d'extrême droite Minute. Le 17 septembre, la cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation à 10.000 euros d'amende pour injure raciale de son directeur de la publication, Jean-Marie Molitor.

(Source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Procès Péchier : énumération complète et chronologique de l’audience de ce lundi

+ interview vidéo des avocats de la défense • L’après-midi du 8 septembre 2025 a été consacrée à une présentation concise des faits reprochés à l’accusé, Frédéric Péchier. Une lecture à trois voix effectuée par la présidente Delphine Thieberge aidée de ses deux assesseurs et qui durera près de 3 heures 30 au tribunal de Besançon.

Procès Péchier : ”J’ai un dossier qui m’a convaincu de sa culpabilité” (Me Berna)

Le procès de Frédéric Péchier a commence ce lundi 8 septembre au palais de justice de Besançon. Après une longue matinée durant laquelle les 170 témoins et experts ont été appelés, ainsi que l’ensemble des 156 parties civiles, Me Frédéric Berna, avocat de plusieurs familles de victimes s’est exprimé à la sortie de l’audience.

Silencieux et stoïque, le Dr Péchier entre dans son procès hors normes

Ce lundi 8 septembre 2025 à Besançon s’est ouvert le procès du Docteur Frédéric Péchier, accusé de 30 faits d’empoisonnement dont 12 mortels. La première journée de procès était réservée à la constitution des jurés, le renouvellement de constitution des parties civiles, l’appel des témoins et experts. L’après-midi a été consacrée à la restitution concise des faites reprochés à l’accusé.

Procès de Frédéric Péchier à Besançon : les premières images de l’anesthésiste

VIDÉO • Ce lundi 8 septembre marque le premier jour du procès à la cour d’assises du Doubs à Besançon de Frédéric Péchier, soupçonné de 30 empoisonnements dans deux cliniques bisontines entre 2008 et 2017, dont 12 mortels. Ce matin, en arrivant au palais de justice vers 09h00 sans escorte policière et accompagné de ses avocats, il s’est dit "serein".

Frédéric Péchier devant les assises : un procès hors norme pour 30 empoisonnements présumés à Besançon

Le palais de justice de Besançon accueille, à partir de ce lundi devant la cour d’assises du Doubs, un procès hors norme par son ampleur et sa durée. Celui de Frédéric Péchier, médecin anesthésiste de 53 ans, poursuivi pour 30 faits d’empoisonnement présumés, dont 12 mortels, commis entre 2008 et 2017 dans deux cliniques de Besançon. L’audience devrait durer jusqu’au 19 décembre.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 19.88
couvert
le 13/09 à 15h00
Vent
3.88 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
66 %