La Franche-Comté en 2040: "L'industrie ne disparaitra pas, y compris chez vous"

Publié le 25/03/2011 - 18:28
Mis à jour le 25/03/2011 - 18:28

La session du conseil régional de ce vendredi à Besançon était censée évoquer la Franche-Comté de 2040. Pas facile d’évoquer le futur sans enfoncer les portes ouvertes, malgré le renfort d’experts.

 ©
©
Quid de la Franche-Comté en 2040 ? Les conseillers régionaux ont mis du temps à aborder le fond de la question posée par le rapport d’un cabinet d’experts commandité par la majorité pour, comme l’a souligné Etienne Butzbach, vice-président du conseil régional en charge de la prospective, savoir « comment construire une vision partagée de la région ». Le maire de Belfort a eu beau expliquer, avec le soutien de la présidente Marie-Guite Dufay, que « ce n’est pas une étude de plus », il a eu du mal à convaincre l’opposition.
 
« Nous n’avons pas besoin de planer… »
 
En effet, c’est d’abord l’opportunité d’une telle étude, au coût de 80 000€, qui a nourri les débats. « Nous n’avons pas besoin de planer aussi haut que Jason avec Franche-Comté 2040. Nous avons besoin d’une présidente qui, au quotidien, double ses adversaires. Soyez fascinante madame la présidente ! », a lâché d’emblée Sylvie Vermeillet en estimant, au nom du groupe d’opposition de droite, que « nous ne croyons pas à la réflexion à 30 ans sur une échelle régionale ». « C’est une démarche de six mois. Il est utile d’avoir un cadre pour fixer des objectifs et de tracer des trajectoires possibles pour notre région à l’horizon 2040 », a rétorqué la présidente.
 
« C’est une clé pour s’organiser », a complété Gilles Robin chargé de présenter le travail initial du cabinet devant s’achever en juin sur une étude plus complète. Il est vrai qu’à lire la première mouture, on reste perplexe. Etienne Butzbach reconnaissant lui-même même qu’il n’était pas en phase avec certains points. Quand on lit par exemple que le nord de la région revendique son « industritude », on ne peut s’empêcher, à l’instar d’Annie Genevard (UMP), de se laisser aller à un moment de moquerie.
 
Y compris d’ailleurs quand le consultant explique que « l’industrie ne disparaîtra pas y compris chez vous, elle ne sera plus la même ». Rajouter à cela que « la Franche-Comté doit savoir tabler sur sa diversité pour offrir à chacun un cadre de vie respectueux de toutes les ambitions, de tous les savoir-faire, senior et jeune, micro entrepreneur ou cadre de Peugeot » pour comprendre les doutes suscités au-delà même de la forme…
 
Toutefois, la députée UMP Françoise Branget a poussé le bouchon un peu loin en disant préférer les  discussions de bar du commerce. « Quand les idées viennent à manquer, on fait un rapport. Avait-on besoin de cette accumulation de constats ? », s’est-elle interrogée. « L’avenir ne se prévoit pas, il se construit », a enchainé Annie Genevard dénonçant « cette boulimie d’études qui vide les caisses ». D’autres, comme le député UMP Jacques Grosperrin ont tenté de positiver ce débat. Puis, chacun a longuement essayé d’éclairer le sujet par sa propre lorgnette.
 
Lire le texte trois fois…
 
Les écologistes regrettant l’absence de la donne climatique qui va évoluer en quelques décennies ou de l’absence de la culture réduite à la portion congrue. D’autres comme les socialistes Joseph Parrenin ou Denis Sommer ont pris la défense de cette démarche prospective, ce dernier reconnaissant toutefois qu’il fallait lire le texte trois fois.
 
En tout cas le meilleur avocat de ce travail d’anticipation n’aura pas été le consultant rapporteur lui-même. Sa manière de présenter les choses en a laissé perplexe plus d’un, y compris dans la majorité. On ne peut évidemment reprocher à une collectivité de réfléchir au futur de son espace et de ses habitants. En revanche, on peut lui suggérer qu’elle n’a peut-être pas choisi la meilleure méthode et/ou fait le bon choix en matière de cabinet de prospective même si ce dernier revendique la participation de dix experts.
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Les Républicains : l’exclusion d’Eric Ciotti, invalidée par le tribunal judiciaire de Paris

La justice a suspendu l’exclusion d’Eric Ciotti, président de LR, a-t-on appris vendredi 14 juin. Pour rappel, le bureau politique de son parti s’était réuni le 12 juin pour l’évincer après ses déclarations sur son alliance avec l’extrême droite dans le cadre des élections législatives.

Législatives 2024 : cette fois, le Mouvement Franche-Comté appelle à ne pas voter pour LFI

Après avoir appelé les Francs-Comtois à ne pas voter aux prochaines législatives pour l’extrême droite, le RN, parti ”national-centraliste” en ce qu’il souhaite détruire l’Europe et supprimer les régions, le Mouvement Franche-Comté leur demande, ce vendredi 14 juin, ne pas voter pour les candidats de La France insoumise, parti co-fondateur du Nouveau Front populaire.

Législatives 2024 : à Besançon comme en France, les lieux de musiques actuelles appellent à faire barrage à l’extrême droite

Dans un communiqué de la Fédération des lieux de musiques actuelles (Fedelima) diffusé vendredi 14 juin 2024, le monde des arts et de la culture appellent à se mobiliser aux élections législatives pour ”faire barrage à l’extrême droite”. Un texte relayé notamment par La Rodia et Le Bastion à Besançon.

Accord signé au Nouveau Front populaire : Dominique Voynet, candidate dans le Doubs

Les Écologistes, le Parti socialiste, la France insoumise et le Parti communiste ont trouvé et signé jeudi 13 juin au soir un accord pour la création d'un "Nouveau Front populaire", après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin dernier. Dominique Voynet (EELV), ancienne ministre et secrétaire régionale d'Europe Écologie-Les Verts en Bourgogne-Franche-Comté est candidate dans la deuxième circonscription du Doubs, supplée par Anthony Poulin, adjoint à la maire de Besançon.

Législatives 2024 : Éric Alauzet se retire et laisse la place à Benoît Vuillemin

Selon un communiqué du 13 juin 2024, le député de la deuxième circonscription du Doubs du parti Renaissance, Éric Alauzet, a décidé de se retirer de la campagne pour l’élection législatives anticipée des 30 juin et 7 juillet. Il confirme la candidature de Benoît Vuillemin, maire de Saône et vice-président de Grand Besançon Métropole.

Législatives 2024 : un collectif mobilisé contre l’extrême droite à Besançon

À l'initiative de la Ligue des droits de l'Homme, une cinquantaine d'associations, d'ONG et d'organisations syndicales se sont réunies lundi 11 juin 2024 et ont décidé de former un collectif suite aux résultats des élections européennes. Pour rappel, une mobilisation contre l’extrême droite est prévue samedi 15 juin 2024 à 15h00 place de la Révolution à Besançon.

Législatives 2024 : comment voter par procuration ?

Le 9 juin 2024, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée Nationale, appelant ainsi les Français à retourner aux urnes les 30 juin et 7 prochains. En vue de ces élections législatives, et en ce début de saison estivale, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer renouvelle le dispositif de procuration dématérialisée, mis en place pour la première fois pour les élections Européennes 2024. Précisions.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 20.46
couvert
le 16/06 à 12h00
Vent
6.04 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
52 %