Le CHU de Besançon teste une nouvelle stratégie contre le Papillomavirus humain

Publié le 08/09/2020 - 16:33
Mis à jour le 11/09/2020 - 16:25

Le service d’oncologie médicale du CHU de Besançon, l’unité de recherche Inserm 1098 RIGHT et l’EFS Bourgogne Franche-Comté ont structuré une activité de recherche pour développer de nouvelles approches thérapeutiques immunologiques contre le Papillomavirus humain.

© CHU de Besançon ©
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Les centres d’essais cliniques de phase précoce (CLIP2) sont labellisés par l’Institut National de Cancer (INCa). Ils associent au sein d’établissements de santé (CHU, CLCC), des centres investigateurs spécialisés dans les essais précoces de nouveaux médicaments. Le CHU de Besançon est un centre d’essai clinique de phase précoce du CLIP2 Bourgogne Franche-Comté spécialisé dans les thérapeutiques immunologiques. Cette étude a été sélectionnée et est financée par l’INCa et par la Fondation ARC dans le cadre de l’appel à projets 2018 dédié aux centres de phases précoces. Le laboratoire ROCHE apporte son soutien à l’étude en fournissant l’immunothérapie.

L'essai clinique (étude VOLATIL) vise à étudier l’efficacité d’une combinaison thérapeutique associant un vaccin développé au CHU de Besançon (UCPVax) à un médicament d’immunothérapie nommé Atézolimumab (ROCHE), chez les patients atteints de cancers induits par HPV. "Les chercheurs espèrent que cette combinaison, utilisée à la place des thérapeutiques standards, permettra de ralentir la progression de la maladie et d’en augmenter le taux de rémission", explique le CHRU de Besançon. Cette étude pourrait améliorer leur qualité de vie du fait de la bonne tolérance de ces deux traitements en regard des chimiothérapies standards. Les résultats devraient être connus d’ici trois ans.

47 patients en phase test

Concrètement, les chercheurs incluront 47 patients. Les inclusions ont déjà débuté, en février 2020, au CHU de Besançon. Dans l’étude de phase II VOLATIL, les médecins évaluent si l’Atezolizumab pourra amplifier les réponses immunitaires générées par le vaccin. Cette étude s’adresse aux patients pour lesquels a été diagnostiqué un cancer localement avancé ou métastatique ORL, du canal anal, du col de l’utérus ou de la vulve associé à la présence du virus HPV.

ƒPar quoi se traduit le Papillomavirus Humains ?

Les cancers liés aux papillomavirus humains (HPV) touchent chez les hommes et les femmes, les sphères digestives et gynécologiques (col de l’utérus, vulve, vagin, anus) ainsi que les voies aérodigestives supérieures (bouche et gorge). 70% des cancers du col de l’utérus, 95% des cancers de l'anus et environ 70% des cancers de l'oropharynx sont liés à l'infection par HPV.

Les traitements associés

UCPVax est un vaccin développé au CHU de Besançon et breveté en 2012. Il s’agit d’un vaccin thérapeutique. Il ne prévient donc pas la maladie comme le font les vaccins traditionnels, mais incite le système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses et vise à empêcher les récidives. Ce vaccin a déjà été testé chez des patients atteints de cancer du poumon et son innocuité a été établie.

L’Atezolizumab est un traitement d’immunothérapie qui amplifie les réponses immunitaires anti-tumorales. Ce traitement s’est avéré efficace dans plusieurs indications comprenant les cancers hépatiques. Il n’est pas à ce jour disponible pour les cancers induits par HPV, sauf dans le cadre d’essais thérapeutiques.

Infos +

  • Equipe médicale en charge du projet : Dr Laura Mansi, Dr Laurie Spehner, Dr Tristan Maurina, Pr Olivier Adotevi, Pr Christophe Borg. 
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