Le nombre de patients hospitalisés pour cause de Covid-19 a continué d’augmenter mardi, à un peu plus de 27.000, dont quelque 2.000 malades arrivés ces dernières 24 heures, tandis que le nombre des personnes en réanimation était stable par rapport à la veille, selon les données de Santé publique France.
Les hôpitaux comptaient 27.005 malades atteints du Covid-19, dont 2.006 arrivés en 24 heures. La veille, les hôpitaux abritaient 26.888 malades du Covid (certains sont donc sortis de l’hôpital depuis la veille).
Dans les services de réanimation, qui accueillent les cas les plus graves, on dénombrait 3.071 malades (dont 343 entrés ces dernières 24 heures). On comptait 3.031 malades en réa lundi et 2.829 il y a une semaine.
Ce nombre, indicateur particulièrement surveillé par les autorités car il indique la pression sur les services hospitaliers, était repassé sous les 3.000 le 10 décembre, alors que la deuxième vague de l’épidémie refluait suite au reconfinement de la population six semaines plus tôt.
À la sortie du Conseil de défense et du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a livré les dernières pistes pour faire face au développement des variants sur le territoire qui plombe les chiffres des hospitalisations.
Un constat tout d'abord. Le couvre-feu de 18h a selon lui "une efficacité relative" et "ne freine pas suffisamment" la propagation de la Covid-19 pour être "pleinement efficace".
Différents scénarios
"Différents scénarios" sont à l'étude et feront l'objet d'une concertation avec le Parlement et les syndicats. "Le président de la République a demandé des analyses complémentaires sur chacun des scénarios" a -t-il indiqué. Parmi les pistes, un confinement "très serré" est une des pistes explorées.
Lassitude
L'épidémie, a-t-il rappelé, a atteint "un plateau haut", avec "une incidence qui augmente et une pression sur l'hôpital qui augmente".
Le porte-parole a également reconnu qu'il y avait "une lassitude chez beaucoup de Français" et "chez nos soignants" face à la crise sanitaire.
Gabriel Attal: "Le président de la République a demandé le durcissement des contrôles aux frontières" pic.twitter.com/lF1lHuejd6
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EN DIRECT | Compte rendu du Conseil des ministres du 27 janvier 2021 par @GabrielAttal, porte-parole du Gouvernement.https://t.co/N40MgHW4st
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Un reconfinement causerait une perte d'activité entre 10% et 18%, selon Bercy
Un troisième confinement pourrait entraîner une perte d'activité entre 10% et 18% selon le degré de contrainte qui serait appliqué aux Français et aux entreprises, selon une évaluation du ministère de l'Economie.
"Le confinement ne peut être que la toute dernière mesure quand toutes les autres ont été essayées", a estimé mercredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur France Culture, en évoquant l'impact d'un troisième confinement.
Selon l'évaluation de Bercy, dévoilée par Le Parisien et confirmée à l'AFP par le ministère, un confinement a minima, incluant une fermeture des collèges et lycées et des restaurants d'entreprises, entraînerait une perte d'activité de 10% par rapport au niveau d'avant-crise.
Un confinement strict, avec fermetures de tous les établissements scolaires et des commerces non essentiels, causerait une perte d'activité de 18%, toujours selon le ministère. C'est moins qu'au printemps, où la perte avait atteint plus de 30%, car le gouvernement estime que certains secteurs comme l'industrie et le bâtiment continueraient de fonctionner.
Enfin, un scénario intermédiaire, dans lequel les écoles et crèches resteraient ouvertes, mais avec une fermeture des collèges et lycées et des commerces non-essentiels, entraînerait une perte d'activité de 13%, soit à peine plus qu'en novembre dernier (-12%).
Le ministère a précisé qu'actuellement, les fermetures administratives imposées aux cafés et restaurants, ainsi qu'aux activités culturelles et touristiques entraînent une chute d'activité de 7%, à laquelle vient s'ajouter 1% de perte supplémentaire due au couvre-feu à 18 heures.