Le couvre-feu de 18h ne freine pas suffisamment l'épidémie : plusieurs scénarios à l'étude

Publié le 27/01/2021 - 14:20
Mis à jour le 27/01/2021 - 14:50

Après le conseil de défense et le conseil des ministres, Gabriel Attal prépare les esprits à un nouveau tour de vis des mesures sanitaires à l’heure ou les variants du Coronavirus se « développent à un rythme très important« .

Le nombre de patients hospitalisés pour cause de Covid-19 a continué d’augmenter mardi, à un peu plus de 27.000, dont quelque 2.000 malades arrivés ces dernières 24 heures, tandis que le nombre des personnes en réanimation était stable par rapport à la veille, selon les données de Santé publique France.

Les hôpitaux comptaient 27.005 malades atteints du Covid-19, dont 2.006 arrivés en 24 heures. La veille, les hôpitaux abritaient 26.888 malades du Covid (certains sont donc sortis de l’hôpital depuis la veille).

Dans les services de réanimation, qui accueillent les cas les plus graves, on dénombrait 3.071 malades (dont 343 entrés ces dernières 24 heures). On comptait 3.031 malades en réa lundi et 2.829 il y a une semaine.

Ce nombre, indicateur particulièrement surveillé par les autorités car il indique la pression sur les services hospitaliers, était repassé sous les 3.000 le 10 décembre, alors que la deuxième vague de l’épidémie refluait suite au reconfinement de la population six semaines plus tôt.

À la sortie du Conseil de défense et du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a livré les dernières pistes pour faire face au développement des variants sur le territoire qui plombe les chiffres des hospitalisations.

Un constat tout d'abord. Le couvre-feu de 18h a selon lui  "une efficacité relative" et "ne freine pas suffisamment" la propagation de la Covid-19 pour être "pleinement efficace".

Différents scénarios

"Différents scénarios" sont à l'étude et feront l'objet d'une concertation avec le Parlement et les syndicats. "Le président de la République a demandé des analyses complémentaires sur chacun des scénarios" a -t-il indiqué. Parmi les pistes, un confinement "très serré" est une des pistes explorées.

Lassitude

L'épidémie, a-t-il rappelé, a atteint "un plateau haut", avec "une incidence qui augmente et une pression sur l'hôpital qui augmente".

Le porte-parole a également reconnu qu'il y avait "une lassitude chez beaucoup de Français" et "chez nos soignants" face à la crise sanitaire.

Un reconfinement causerait une perte d'activité entre 10% et 18%, selon Bercy

Un troisième confinement pourrait entraîner une perte d'activité entre 10% et 18% selon le degré de contrainte qui serait appliqué aux Français et aux entreprises, selon une évaluation du ministère de l'Economie.

"Le confinement ne peut être que la toute dernière mesure quand toutes les autres ont été essayées", a estimé mercredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur France Culture, en évoquant l'impact d'un troisième confinement.

Selon l'évaluation de Bercy, dévoilée par Le Parisien et confirmée à l'AFP par le ministère, un confinement a minima, incluant une fermeture des collèges et lycées et des restaurants d'entreprises, entraînerait une perte d'activité de 10% par rapport au niveau d'avant-crise.

Un confinement strict, avec fermetures de tous les établissements scolaires et des commerces non essentiels, causerait une perte d'activité de 18%, toujours selon le ministère. C'est moins qu'au printemps, où la perte avait atteint plus de 30%, car le gouvernement estime que certains secteurs comme l'industrie et le bâtiment continueraient de fonctionner.

Enfin, un scénario intermédiaire, dans lequel les écoles et crèches resteraient ouvertes, mais avec une fermeture des collèges et lycées et des commerces non-essentiels, entraînerait une perte d'activité de 13%, soit à peine plus qu'en novembre dernier (-12%).

Le ministère a précisé qu'actuellement, les fermetures administratives imposées aux cafés et restaurants, ainsi qu'aux activités culturelles et touristiques entraînent une chute d'activité de 7%, à laquelle vient s'ajouter 1% de perte supplémentaire due au couvre-feu à 18 heures.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Politique

Municipale 2026 : à Besançon, le Parti communiste veut “une campagne propre” et s’organise

À désormais huit mois des élections municipales, les négociations sont toujours en cours du côté de la gauche à Besançon avec le parti communiste comme médiateur, qui tient à être le "fil rouge" des discussions entreprises. Mais s’ils tiennent à être acteurs de la municipale bisontine, les communistes ne veulent pas non plus être "les dindons de la farce" et s’organisent pour parer à toute éventualité comme ils nous l’ont expliqué lors d’une conférence de presse ce vendredi 18 juillet 2025. Le parti vient d’ailleurs de nommer Hasni Alem comme chef de file pour l’élection municipale de Besançon. 

Annonces de Bayrou : pour Anne Vignot, ”ce sera une récession”

Suite aux annonces du Premier ministre sur la préparation de la prochaine loi de finances, Anne Vignot, maire de Besançon, a exprimé une vive inquiétude. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 juillet, l’élue juge sévèrement la politique budgétaire annoncée par le gouvernement. "La situation budgétaire en France est préoccupante, mais nous ne résoudrons pas ce problème en fragilisant encore plus notre structure sociale et économique", prévient-elle.

Municipales 2026 à Besançon : l’appel à l’union de l’association “À gauche citoyens !”

Dans la perspective des élections municipales de mars 2026, l’association bisontine "À gauche citoyens !", membre de la majorité municipale actuelle, lance un appel solennel à l’unité des forces de gauche et écologistes. Dans un communiqué intitulé "Ressaisissez-vous !", elle invite à dépasser les divisions afin de faire front commun contre la droite et l’extrême droite.

Le RN perquisitionné : ”une nouvelle attaque odieuse contre la démocratie”, selon Julien Odoul 

Une perquisition a eu lieu mercredi 9 juillet 2025 au siège parisien du Rassemblement national dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes électorales du parti d'extrême droite en 2022 et 2024, une procédure "politique" a accusé Jordan Bardella. Pour le député de l’Yonne et conseiller régional RN de Bourgogne Franche-Comté, Julien odoul, c’est une ”perquisition scandaleuse”.

Grève : les salariés de France 3 Franche-Comté dénoncent le projet de réforme de l’audiovisuel public

En grève depuis le 30 juin 2025, jour de l’examen du projet de loi par l’Assemblée nationale, les salariés de France 3 Franche-Comté réaffirment leur opposition à la création d’une holding France Médias dans un communiqué du 9 juillet 2025. 

Les réactions en Franche-Comté sur l’adoption de la loi Duplomb

Après l’adoption de la loi agricole Duplomb-Menonville par le Parlement mardi 8 juillet 2025, de vives réactions ont émergé d’un peu partout en Franche-Comté. Partis politiques et groupes d’élus ont fait savoir leur mécontentement par le biais de différents communiqués de presse. 

Fin de la 2G/3G : un enjeu de sécurité et de continuité des services publics pour le sénateur Longeot

Dans un communiqué du 8 juillet 2025, on apprend que le Sénateur du Doubs Jean-François Longeot  a appelé l’attention du Premier ministre sur les conséquences que va entraîner, selon lui et à très court terme, l’extinction des réseaux mobiles 2G et 3G en termes d’aménagement du territoire, et ce, dès la fin de l’année 2025.

Loi Duplomb : comment ont voté les député(e) de Franche-Comté ?

Le Parlement a définitivement adopté mardi 8 juillet 2025 la loi agricole Duplomb-Menonville, qui a fracturé l'Assemblée nationale, notamment sur sa mesure de réintroduction dérogatoire d'un pesticide de type néonicotinoïde. Les député(e)s du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort ont voté, mais pour ou contre cette loi ? Réponses.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.08
légère pluie
le 19/07 à 03h00
Vent
1.34 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
87 %