Se prévalant du soutien de l'Elysée et de la collaboration d'entreprises et institutions, M. Botton, fondateur de l'association "Les prisons du coeur", avait révélé en mai ce projet qu'il inscrit dans le cadre de la lutte anti-récidive.
"Le ministre a reçu Pierre Botton à la Chancellerie le 30 novembre", a confirmé le porte-parole de la Chancellerie, Bruno Badré, interrogé par l'AFP.
"Il lui a fait part de son intérêt pour la philosophie de son projet et a demandé à l'Administration pénitentiaire de rendre rapidement ses conclusions sur les aspects techniques du dossier", a-t-il ajouté.
Selon M. Botton, l'Administration pénitentiaire a validé les principales caractéristiques du projet.
Cet établissement, implanté sur un terrain d'environ 44.000 m2, pourra accueillir 120 détenus, des hommes condamnés pour la première fois, et dont les peines seront comprises entre 6 mois et 5 ans (hors "condamnation de nature sexuelle" et "crime de sang"), a-t-il précisé.
Un centre commercial ouvert au public sera adossé à la prison, et ce sont les détenus en fin de peine qui serviront les clients. Les détenus travailleront également au sein de l'établissement, pour des salaires "identiques à ceux de la vie normale".
Ils auront la clé de leurs cellules, qui seront dépourvues de barreaux. Au sein de la prison, il n'y aura ni quartier disciplinaire, ni "grillage ni barbelé", à l'exception de la double paroi grillagée qui entourera le centre.
"En cas de rupture du contrat de confiance, la sanction sera immédiate avec renvoi dans les structures pénitentiaires classiques", précise le communiqué. Selon M. Botton, deux propositions restent soumises à la décision du ministre: le téléphone portable pour tous les détenus et l'absence d'œilleton sur les portes des cellules.
Ce projet, dont le coût est estimé à 10 millions d'euros, devrait voir le jour "au plus vite", selon l'ex-gendre de Michel Noir, qui a fait 20 mois de prison dans les années 1990 pour abus de biens sociaux.
(source : AFP)