Pas de réouverture en vue pour le tribunal de grande instance de Dole

Publié le 20/02/2013 - 15:22
Mis à jour le 20/02/2013 - 15:39

Christiane Taubira, ministre de la Justice, a reçu le 19 février 2013 le rapport de la mission mandaté en novembre dernier autour de la carte judiciaire dans sept sous-préfectures. Serge Daël, président de la mission préconise dans la majorité des cas la création de chambres détachées pour régler des affaires de proximité. Voici ses conclusions…

 ©
©

supprimé

Le 31 décembre 2010, le tribunal de grande instance de Dole fermait ses portes avec 17 autres tribunaux. Suite au redécoupage de la carte judiciaire sous la garde des sceaux Rachida Dati. 22 TGI -sur 181 - ont fermé sous l'ère Sarkozy. La mise en place de la nouvelle carte judiciaire avait démarré en 2008 avec la réduction du nombre de greffes et conseils de prud'hommes et s'était poursuivie en 2009 avec les tribunaux de commerce et en 2010 avec les tribunaux d'instance. 

Serge Daël a présenté son rapport ce 19 février à la garde des Sceaux. Il s'est intéressé au sort de sept ville : Belley,  Guingamp, Marmande, Millau, Saint-Gaudens, Saumur, Tulle.. et Dole ! 

Une seule préconisation de réouverture pour la préfecture de Tulle, berceau politique du président Hollande. Pour les autres dossiers, la ministre de la Justice devrait, comme le suggère le rapport,  ne conserver qu’un seul TGI par département. 

Mais par souci de proximité, il  préconise la création d'une chambre détachée pour répondre au des contentieux familiaux (divorces, gardes des enfants, etc.) et des contentieux routiers. 

Voici les éléments du rapport concernant Dole

 "Les observations recueillies sur place ne sont pas fondamentalement différentes de celles entendues ailleurs : insuffisance des transports en commun pour  se rendre à Lons-le-Saunier,  caractère trop limité des audiences foraines (juge des enfants et, en partie seulement, juge aux affaires familiales), insuffisante présence du parquet au CLSPD) et réactivité trop limitée de la  justice pénale (trafic de stupéfiants, délinquance routière, délinquance des mineurs, taux d'élucidation en baisse), aggravation des charges de transferts liés aux placements d'office...

Ce ressenti mérite d'être nuancé. Les chefs de Cour, qui relèvent que le TGI de Lons-le-Saunier a atteint la taille critique, ont convaincu la mission, chiffres à l'appui, qu'en tout cas le délai moyen de jugement et le taux de couverture, à défaut de l'ancienneté du stock, s'amélioraient année après année et que le taux de réponse pénale s'était amélioré par rapport à celui constaté avant fusion. La présence judiciaire à Dole comporte encore celle d'un TI, d'un CPH, d'une antenne du SPIP et de la PJJ. Des audiences foraines (contentieux familial hors et après divorce, assistance éducative) y sont tenues avec le concours des agents de greffe du TI, et des rappels à la loi, compositions pénales et 1

notification d'ordonnances pénales y sont effectués. Autrement dit des efforts non négligeables pour maintenir une présence judiciaire ont été  accomplis et la question posée est celle de savoir si on peut aller plus loin, sans remettre en cause les acquis de la réforme de la carte judiciaire, en constatant qu'il existe – à tout le moins - une demande de plus grande proximité. À cette question, la mission répond d'autant plus par l'affirmative que le TGI de Lons-le-Saunier reste à l'étroit sur le plan immobilier (il lui manque actuellement encore entre 120 et 150m2) et que la ressource indicative en contentieux de proximité évaluée à partir des flux 2009 permet de constituer une chambre détachée, ce qu'elle recommande: 

  • juge de l'exécution :7
  • juges aux affaires familiales (hors divorces par consentement mutuel : 675 ; divorces 
  • par consentement mutuel 132)
  • CRPC : 108
  • Juge unique correctionnel :314 (estimation).

On relèvera que dans l'organisation retenue à Lons-le-Saunier les juges des enfants ont une spécialisation géographique et que l'un des deux juges des enfants est compétent pour les affaires correspondant à l'ancien ressort de Dole. Toutefois la question de savoir s'il est souhaitable de localiser à l'extérieur du siège un juge spécialisé comme le juge des enfants, plutôt que d'en rester à des audiences foraines, n'appelle pas une réponse évidente (voir supra).

A priori, la constitution d'une chambre détachée ne poserait pas de gros problèmes s'agissant des  effectifs de magistrats. Elle en poserait s'agissant des effectifs de greffe à localiser à Dole et, comme ailleurs, elle conduirait à repenser en partie l'organisation mise en place depuis deux ans".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Procès Péchier : la série noire de 2009 qui aurait dû alerter…

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, commis avant 2017, aurait-il pu être mis en cause dès 2009 ? La question était au coeur des débats jeudi 2 octobre 2025 devant la cour d'assises, où d'anciens collègues ont raconté leur désarroi face à une série noire de trois arrêts cardiaques inexpliqués.

Prison avec sursis requise contre Jean-Louis Fousseret, ancien maire de Besançon

Huit mois de prison avec sursis ont été requis mercredi 1er octobre 2025 à l'encontre de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon de 2001 à 2020, et un an avec sursis contre sa collaboratrice de cabinet, Alexandra Cordier, jugés pour détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêt.  

Le tribunal judiciaire de Vesoul accueillera la Nuit du Droit 2025 le 2 octobre 2025

La Nuit du Droit 2025 se déroulera le 2 octobre, une date choisie pour permettre au plus grand nombre de participer à cet événement. Elle coïncide avec l'anniversaire de la Constitution de la Ve République, célébré le 4 octobre, offrant ainsi une occasion unique de dialoguer avec des professionnels du droit dans une ambiance conviviale.

Procès : un expert confirme l’empoisonnement de Damien Iehlen, première victime imputée à Péchier

"Le seul scénario possible". Un expert a confirmé vendredi 26 septembre 2025 la piste de l'empoisonnement pour la première des 12 victimes retenues par l'accusation au procès de l'anesthésiste Frédéric Péchier, convaincant jusqu'à l'avocat de la défense.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 15.44
ciel dégagé
le 14/10 à 15h00
Vent
4.22 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
72 %