Les postes clés de l'Assemblée

Publié le 30/06/2022 - 14:33
Mis à jour le 30/06/2022 - 14:34

Vice-présidents, questeurs, secrétaires : l'élection à des postes clés à l'Assemblée nationale a tourné au vinaigre mercredi soir entre la gauche et la majorité. Annie Genevard, députée LR de la 5e circonscription du Doubs, et ancienne vice-présidente d el'Assemblée regrette de "n'avoir pu candidater…"

 ©
©

Les six vice-présidents de l'Assemblée assurent à tour de rôle, avec le titulaire du Perchoir, la présidence des séances. Les trois questeurs, traditionnellement deux de la majorité et un de l'opposition tiennent les cordons de la bourse de l'institution.

Il a fallu six heures jusqu'en soirée pour élire les six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires du Palais Bourbon, dans une répartition fonction du poids des groupes politiques.

Il s'agit pour les vice-présidents de Valérie Rabault (PS), Elodie Jacquier-Laforge (MoDem), Naïma Moutchou (Horizons), Caroline Fiat (LFI), Sébastien Chenu (RN) et Hélène Laporte (RN). Et pour les questeurs de Marie Guévenoux et Eric Woerth (LREM) et Eric Ciotti (LR).

Avec la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet (LREM), ces 22 députés constituent le bureau de l'institution, sorte de conseil d'administration.

Or le choix de ce bureau, qui aurait pu être une simple formalité, a donné lieu à une série de passes d'armes, comme un avant-goût des joutes à venir dans une Assemblée sans majorité absolue. La cheffe de file des députés LREM Aurore Bergé a défendu l'importance que "toutes les sensibilités" puissent être représentées au bureau. Cela est "conforme aux choix démocratiques des Français" aux législatives, estime également le patron des députés MoDem Jean-Paul Mattei, dans un communiqué commun de la majorité.

Mais cela a impliqué que les membres de la majorité votent pour des candidats d'extrême droite, lors des scrutins à bulletins secrets. "LREM a appelé à voter pour le Front national. Les masques tombent", a dénoncé Julien Bayou, coprésident du groupe écologiste. "Honte de voir des collègues qui se prétendent républicains glisser un bulletin RN dans l'urne", a lancé le socialiste Arthur Delaporte. Adrien Quatennens (LFI) a dénoncé une "alliance de facto" et "un accord entre le RN, LREM et LR pour exclure la Nupes".

Le président des députés LR Olivier Marleix tance ces élus de gauche. "M. Bayou voudrait quasiment que certains représentants (les RN) n'aient pas le droit de siéger dans l'hémicycle. Ce n'est pas ma conception de la démocratie".

Pour sa part, Marine Le Pen, présidente du groupe RN, a dénoncé "une mauvaise foi infinie" de "l'extrême gauche", qui "ne souhaitait pas que l'ensemble des forces politiques soient représentées à leur juste mesure".

"On comprend pas trop"

Juste avant la séance, l'alliance de gauche Nupes avait brisé un projet d'accord trouvé dans la matinée, qui prévoyait notamment deux vice-présidences au RN et un poste de questeur à Eric Ciotti. "Tambouille", "déni de démocratie": avec d'autres, Mathilde Panot (LFI) avait dénoncé ce projet d'accord qui marginalisait selon eux la gauche au profit de l'extrême droite.

Après un psychodrame en 2017 sur le questeur d'opposition, la majorité a revu les règles, établissant un système par points en fonction du poste à pourvoir.

A l'épreuve pour la première fois, les nouvelles règles se sont appliquées difficilement. "C'est la désorganisation la plus complète", soupirait Bertrand Pancher, co-président du groupe indépendant LIOT. "Il est temps que ça se termine", entendait-on dans les couloirs peu avant les résultats d'un second tour pour l'attribution des deux derniers postes de secrétaires.

A ces difficultés entre majorité et oppositions se sont ajoutés des embrouillaminis au sein de la Nupes: "les Verts ont annoncé deux candidats sans prévenir les autres dans la Nupes. On comprend pas trop", confesse un socialiste.

Les candidatures des écologistes Sandrine Rousseau et Benjamin Lucas à la vice-présidence de l'Assemblée ont été annoncées in extremis, "pour faire barrage à l'extrême droite". Les deux candidats écolos n'ont finalement récolté qu'une trentaine de suffrages, insuffisants.

Chez LR, Annie Genevard a regretté de n'avoir pu candidater, et estimé que "l'arithmétique a bon dos" et que "la majorité est seule face à la Nupes et au RN", puisque LR n'a obtenu qu'un poste de questeur avec Eric Ciotti.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Municipale 2026 : le parti communiste défend une union de la gauche “dès le premier tour” à Besançon

Après l’annonce lundi de La France insoumise de Besançon de vouloir faire cavalier seul lors des élections municipales de mars 2026, stratégie déplorée par la maire sortante Anne Vignot, le parti communiste (PC) de Besançon a à son tour pris la parole pour plaider une nouvelle fois en faveur d’une union de la gauche et ce "dès le premier tour". 

Municipales 2026 : Anne Vignot regrette la rupture des discussions avec La France insoumise

Au lendemain du communiqué de La France insoumise annonçant qu’aucune union n’est possible entre Anne Vignot et sa majorité sortante et la France insoumise, la maire écologiste de Besançon a réagi ce mardi 28 octobre par un communiqué intitulé ”Pour Besançon, l’union locale prime sur les divisions nationales”. Elle y déplore la décision de LFI et réaffirme son attachement à une union des forces progressistes au niveau local.

Municipales 2026 à Besançon : la France insoumise présentera une liste… sans Anne Vignot

La France insoumise (LFI) de Besançon a annoncé, dans un communiqué du 27 octobre 2025, sa volonté de présenter une liste ”d’union populaire, citoyenne et écologiste” lors des élections municipales de mars 2026, mais sans Anne Vignot, actuelle maire EELV de Besançon.

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Jean-Sébastien Leuba met la “démocratie coopérative” au cœur de sa campagne et appelle les autres candidats au débat public

MUNICIPALE 2026 • Le candidat PS à la mairie de Besançon Jean-Sébastien Leuba, a tenu vendredi 24 octobre 2025 une conférence de presse au café La Boule d’Or, dans le quartier de Palente, pour présenter les grandes orientations de sa démarche politique et les prochains rendez-vous de sa campagne municipale. Entouré de plusieurs colistiers et colistières, il a insisté sur la “démocratie coopérative”, la transparence et la proximité avec les habitants. Il lance un appel aux autres candidats aux municipales à débattre ”toutes les trois semaines” devant les citoyens.

Proposition de loi sur le statut de l’élu : le sénateur Longeot s’insurge de l’obligation de prêter serment pour les maires

Dans le cadre de l'examen de la proposition de loi relative au statut de l'élu local, le sénateur Jean-François Longeot est intervenu en séance publique mardi 21 octobre 2025 pour s'opposer à la mesure prévoyant une nouvelle obligation pour le maire de prêter serment. 

Action de sensibilisation en faveur de la condition animale samedi à Besançon

À l’approche des élections municipales, l’association Projet animaux zoopolis (PAZ) organise samedi 25 octobre 2025 devant l’hôtel de ville de Besançon une action de sensibilisation pour inciter les candidats à la municipalité bisontine à s’engager en faveur de la condition animale. 

Décentralisation : les villes veulent piloter la transition écologique

Les grandes villes souhaitent piloter la transition écologique à l'échelle locale, dans le cadre du nouvel acte de décentralisation voulu par le Premier ministre Sébastien Lecornu, a-t-on appris vendredi 17 octobre 2025 à l'occasion d'un rassemblement annuel d'élus au Creusot (Saône-et-Loire).

Le Sénat adopte un rapport sur l’avenir de la filière automobile française, co-conduit par Annick Jacquemet

La commission des affaires économiques du Sénat a adopté, mercredi 15 octobre, les conclusions de la mission d’information consacrée à l’avenir de la filière automobile française. Les travaux ont été conduits de manière transpartisane par les sénateurs Annick Jacquemet (Doubs - Union Centriste), Alain Cadec (Les Républicains) et Rémi Cardon (Socialiste, Écologiste et Républicain).

Par volonté de “transparence” la maire de Besançon dévoile les frais professionnels de sa mandature

VIDÉO • Face à la demande de trois habitants qui fait écho à la polémique récente concernant les notes de frais de la maire du 8e arrondissement de Paris, la maire de Besançon a préféré répondre favorablement sur le montant des frais professionnels engagés par la maire et ses élus au cours du mandat 2020-2025. Ceux-ci ont été dévoilés en conférence de presse d’avant-conseil municipal le 15 octobre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.68
légère pluie
le 30/10 à 00h00
Vent
5.95 m/s
Pression
1005 hPa
Humidité
91 %