Lutte contre l'islamisme : la mosquée de Pantin sera fermée mercredi

Publié le 20/10/2020 - 12:00
Mis à jour le 20/10/2020 - 11:27

Gérald Darmanin a annoncé ce lundi 19 octobre 2020 avoir demandé au préfet de Seine-Saint-Denis de fermer la mosquée de Pantin et le délai d’exécution est de 48 heures.  

Gerald Darmanin © Gezelin GREE - gouvernement CC3 © Gezelin GREE - gouvernement CC3
Gerald Darmanin © Gezelin GREE - gouvernement CC3 © Gezelin GREE - gouvernement CC3

La mosquée de Pantin, qui avait notamment relayé sur sa page Facebook une vidéo dénonçant le cours sur les caricatures de Mahomet de Samuel Paty, le professeur assassiné vendredi, sera bel et bien fermée. "J'ai demandé au préfet de Seine-Saint-Denis de faire fermer la mosquée de Pantin ", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, sur TF1, lundi 19 octobre, ajoutant que "son dirigeant a relayé le message qui consistait à dire que ce professeur devait être intimidé, en relayant d'ailleurs l'adresse du collège". Cette décision sera effective dès mercredi 21 octobre au soir a-t-on appris mardi 20 octobre de sources concordantes. 

"Le délai d'exécution de la fermeture est de 48 heures, donc la mosquée sera fermée mercredi soir", a indiqué à l'Agence France-Presse une source proche du dossier, une information confirmée par l'entourage du ministre de l'Intérieur.

L'établissement sera fermé six mois

L'établissement sera fermé six mois, et la notification de fermeture aura lieu dès lundi soir, a précisé une source policière à l'Agence France-Presse. "C'est peut-être un geste d'apaisement par rapport à la tension générale", a réagi auprès de l'Agence France-Presse, M'hammed Henniche, responsable de la grande mosquée de cette ville du nord de Paris. "Il y a une certaine tension donc l'exécutif est dans une position où il faut qu'il fasse des gestes forts, c'est un geste pour absorber l'émotion, pour réagir", a-t-il ajouté, regrettant que "la fachosphère ait pris une dimension telle que l'exécutif est obligé de suivre". "On est entrés dans un engrenage, où on n'est plus dans la modération. On est partis dans quelque chose qui dépasse tout le monde", a encore dit M'hammed Henniche.

Cette notification de fermeture met en avant deux griefs : la personnalité de l'imam qui officie dans cette mosquée accueillant environ 1.500 fidèles et le partage d'une vidéo sur sa page Facebook, selon une autre source proche du dossier. Partagée le 9 octobre, cette vidéo montre le père d'une élève du collège du Bois-d'Aulne à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), indigné du cours sur la liberté d'expression dispensé le 5 octobre par Samuel Paty. Dix jours plus tard, le professeur d'histoire-géographie était décapité par un Russe tchétchène de 18 ans à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines).

"Je ne valide pas la première partie (de la vidéo) dans laquelle il parle des caricatures, mais la deuxième partie, quand les musulmans ont été pointés dans la classe" a fait "peur" à de nombreux musulmans, craignant "le début d'une nouvelle discrimination", s'est expliqué lundi M'hammed Henniche. "Bien sûr que c'est une maladresse quand on regarde a posteriori", a-t-il reconnu.

Dans son interview à TF1, Gérald Darmanin avait par ailleurs affirmé que l'imam de la mosquée de Pantin avait ses enfants "scolarisés" dans une école clandestine fermée début octobre à Bobigny. "Des enfants de 2 à 6 ans portaient le hijab, sans cour de récréation, sans fenêtre, sans professeur", a dit le ministre de l'Intérieur.

Une quinzaine d'établissements dont des écoles clandestines, des lieux de culte, des salles de sport ou encore des restaurants, ont été fermés en Seine-Saint-Denis depuis 2018, avait annoncé en février le préfet du département. L'annonce de cette fermeture intervient alors que des opérations de contrôles quotidiens visant des structures ou personnes soupçonnées de liens avec la mouvance islamiste ont été ordonnées par les autorités. Depuis 2017, 356 lieux de radicalisation ont été fermés en France, a indiqué Gérald Darmanin.

(Source AFP)

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