Macron dévoile ses priorités avant une rentrée "très dure"

Publié le 03/07/2020 - 08:00
Mis à jour le 03/07/2020 - 08:00

« La rentrée sera très dure, il faut nous y préparer », avertit ce vendredi matin  Emmanuel Macron dans un entretien à la presse quotidienne régionale, en détaillant ses priorités pour « la reconstruction économique, sociale et environnementale » du pays.

Emmanuel Macron (archives) © D Poirier
Emmanuel Macron (archives) © D Poirier

Dans cet interview, le chef de l’Etat dessine les grandes lignes de sa stratégie pour les deux dernières années de son quinquennat, mais sans dévoiler avec quelle « nouvelle équipe » il entend la mener. Emmanuel Macron  salue ainsi « une relation de confiance unique » avec le Premier ministre Edouard Philippe mais ne précise pas s’il entend le garder à Matignon. « Depuis trois ans à mes côtés, il mène avec les gouvernements successifs un travail remarquable », souligne-t-il.

Plusieurs journaux régionaux, parmi ceux ayant participé à l'entretien, indiquent qu'Emmanuel Macron a répondu "au contraire" à la question de savoir si, avec Edouard Philippe, c'était désormais "de l'histoire ancienne". Ces deux mots ne sont pas présents dans la version diffusée par d'autres quotidiens.

Le chef de l'Etat confirme au passage un remaniement ministériel dans les prochains jours: "il y aura une nouvelle équipe", dit-il en évoquant "de nouveaux talents" et "des personnalités venues d'horizons différents".

Emmanuel Macron précise que la priorité pour la dernière partie du quinquennat "commence par le Ségur de la santé", "se poursuivra par un chantier sur le grand âge, puis sur l'accompagnement de notre jeunesse, qui a le plus souffert de la crise".

"Il y aura des incitations financières à l'embauche et un ensemble de mesures pour ne laisser aucun jeune sans solution." E Macron

Réforme des retraites "transformée"

Le président confirme vouloir remettre en chantier la réforme des retraites, mais "transformée", et souhaite la reprise des négociations avec les partenaires sociaux dès cet été.

Il se dit favorable à un allongement de la durée des cotisations, un paramètre jusqu'ici écarté. "Cette réforme ne peut pas être reprise de manière inchangée à la sortie de crise, mais la question du nombre d'années pendant lesquelles nous cotisons demeure posée", dit-il, estimant que la France ne peut rester "un des pays où on travaille le moins tout au long de la vie en Europe".

Quant au maintien ou non de l'âge pivot à 64 ans, cher à Edouard Philippe, il répond être "ouvert à ce que (la réforme) soit transformée".

Sur l'ensemble de ses réformes, il reconnaît avoir sa "part de maladresse" en voulant "aller vite". Mais "le cap sur lequel je me suis engagé en 2017 reste vrai", ajoute-t-il.

Une "erreur profonde" d'augmenter les impôts

Emmanuel Macron estime par ailleurs que "ce serait une erreur profonde" d'augmenter les impôts, alors que "nous sommes un des pays les plus fiscalisés du monde". Et il précise qu'il n'y aura pas de retour de la taxe carbone dans "les deux ans qui viennent". "Cela doit être un débat de la prochaine élection présidentielle", selon lui.

Interrogée sur sa vision de la décentralisation, le chef de l'Etat se dit "favorable à ce qu'on ait plus de différenciation", se disant "prêt à faciliter les expérimentations".

Mais, précise-t-il, "à court terme, il ne faut pas que nous nous perdions dans des grands débats. Il faut que nous soyons pragmatiques", ajoute-t-il.

Pour le chef de l'Etat, la question du report des élections départementales et régionales, qu'il a évoqué et auquel des présidents de région s'opposent, "est un faux débat".

"Ce n'est pas au président de trancher, seul, cette question. Si on va vers un nouveau big-bang des collectivités territoriales et des transferts massifs de compétences, ça peut prendre des mois. Est-ce la priorité alors qu'on aura des élections au mois de mars et que le temps est à la reconstruction du pays ?", interroge-t-il.

Les élections régionales doivent avoir lieu en mars 2021, mais l'Élysée a indiqué mi-juin que le chef de l'Etat avait "ouvert le débat" sur un possible report au-delà de la présidentielle de 2022, pour que tous les acteurs soient "mobilisés pour la relance du pays".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Jérôme Durain, candidat à la présidence de la Région Bourgogne Franche-Comté

Le groupe de majorité "Notre Région par Cœur" présentera la candidature de Jérôme Durain à la présidence de la Bourgogne Franche-Comté ce vendredi 4 juillet 2025 à Dijon, les élus du groupe se sont prononcés en faveur de la candidature de Jérôme Durain à la fonction de président de Région.

Grand Besançon Voix Commune, un collectif citoyen pour revitaliser la démocratie locale ?

À l’approche des élections municipales de 2026, un nouveau collectif se forme dans le Grand Besançon avec comme ambition de "remettre les habitantes et habitants au cœur des décisions locales." Sans étiquette politique, ce mouvement s’adresse à tous les citoyens désireux de comprendre, de s’exprimer ou de s’engager au sein des différentes communes de la métropole bisontine.

Municipale 2026 : une liste commune du PS et Place publique conduite par Jean-Sébastien Leuba

Dans un communiqué, le parti socialiste de Besançon et Place publique ont officiellement pris position en annonçant vouloir porter une liste commune conduite par Jean-Sébastien Leuba lors du 1er tour de l’élection municipale de 2026. Pas d’alliance avec la majorité actuelle donc qui a fait, elle, le choix "d’élargir l’alliance à La France Insoumise". 

Municipales 2026 : un collectif citoyen lance la liste “Beure 2026 : construisons ensemble”

Le 1er juillet 2025, un nouveau collectif citoyen a annoncé le lancement officiel de la liste “Beure 2026 : construisons ensemble”, en vue de l'élections municipale de mars 2026. Portée par Bruno Lind, tête de liste, cette initiative souhaite proposer “une alternative fondée sur l’écoute, la proximité et la participation citoyenne” à l’échelle du village de Beure.

Grève des pharmacies : Géraldine Grangier s’oppose au projet de plafonnement des remises sur les médicaments génériques

À l’occasion de la journée nationale de mobilisation des pharmaciens, mardi 1er juillet 2025, la députée du Rassemblement national Géraldine Grangier a interpellé le gouvernement dans l’Hémicycle sur le projet de plafonnement des remises commerciales appliquées aux médicaments génériques, hybrides et biosimilaires. Un projet qu’elle juge dangereux pour l’ensemble du réseau officinal français.

Les méthodes controversées de Jean-Sébastien Leuba, candidat du PS à la mairie de Besançon

À l’approche des élections municipales, une figure du paysage politique local fait de nouveau parler de lui, mais pas sur le devant de la scène. Jean-Sébastien Leuba, ancien adjoint au maire Jean-Louis Fousseret, nouveau premier fédéral du PS du Doubs et chef de file du PS pour l’élection municipale de Besançon, fait un retour sous les projecteurs en ayant été nommé candidat officiel à la mairie en 2026. Plusieurs témoins internes ou proches du Parti socialiste bisontin, ayant requis l’anonymat, dressent un portrait sévère de celui qu’ils accusent de manœuvres répétées et de gestion autoritaire.

Isabelle Saurat, déléguée interministérielle à l’accessibilité en visite à Besançon ce jeudi

La préfecture du Doubs vient d’annoncer la visite de la déléguée interministérielle à l’accessibilité, Isabelle Saurat, jeudi 3 juillet 2025. Elle se rendra dans un premier temps à Besançon, puis visitera trois établissements recevant du public à Serre-les-Sapins. 

À Besançon, le drapeau palestinien retiré après cinq jours à la demande du préfet

VIDÉO • Ce samedi 28 juin, la maire de Besançon, Anne Vignot, a procédé à la descente du drapeau palestinien qu’elle avait hissé cinq jours plus tôt sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Cette décision fait suite à une requête du préfet du Doubs.

Bourgogne Franche-Comté : le Rassemblement national saisit la justice pour contester une subvention à Gaza

Le groupe Rassemblement National (RN) en Bourgogne Franche-Comté a annoncé ce vendredi 27 juin avoir déposé un recours devant le tribunal administratif de Dijon. Les élus entendent faire annuler une délibération du conseil régional octroyant une aide d’urgence de 100.000 euros à Médecins Sans Frontières pour ses actions à Gaza.

Appel citoyen à l’union de la gauche à Besançon : “plus de 1000 habitants” soutiennent Anne Vignot pour les municipales de 2026

Un millier d’habitant(e)s de Besançon ont lancé un appel public en faveur d’une union des forces de gauche et écologistes autour de la maire sortante, Anne Vignot, en vue des élections municipales de 2026. Le collectif appelle baptisé "Les 1000 uni.es et déterminé.es pour les municipales de Besançon" appelle à une mobilisation citoyenne pour éviter une victoire de la droite ou de l’extrême droite à l’échelle locale. 

FO réagit à la démission de Marie-Guite Dufay : un bilan jugé “néfaste pour les agents”

Une semaine après l’annonce du départ de Marie-Guite Dufay de la présidence de la Région Bourgogne-Franche-Comté dans un courrier le 20 juin 2025 Force ouvrière du Conseil régional de Franche-Comté réagit dans un communiqué. Si le syndicat dit ”respecter ce choix personnel”, il dresse également un bilan sévère de son action en tant qu’employeuse.

Retrait du drapeau palestinien à Besançon : les réactions des personnalités politiques et associatives locales

Mise à jour à 14h55 • La justice a ordonné jeudi 26 juin 2025, à la mairie écologiste de Besançon de retirer le drapeau palestinien qu'elle avait fait installer lundi sur le parvis de l'hôtel de ville. Une décision qui a profondément divisé et fait réagir des personnalités politiques locales.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 16.57
légère pluie
le 07/07 à 18h00
Vent
2.8 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
97 %