Macron veut inscrire l'IVG dans la Constitution française

Publié le 09/03/2023 - 15:14
Mis à jour le 09/03/2023 - 16:08

Le président Emmanuel Macron a annoncé mercredi 8 mars 2023 vouloir inscrire l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, en rendant hommage à une féministe française emblématique, Gisèle Halimi, ayant milité pour les droits des femmes.

 © AA
© AA

"Les avancées issues des débats parlementaires (...) permettront, je le souhaite, d'inscrire dans notre texte fondamental cette liberté", a-t-il dit lors d'une cérémonie à Paris, évoquant une révision de la Constitution via un projet de loi "dans les prochains mois".

Emmanuel Macron a ainsi ouvert la voie à une "constitutionnalisation" de l'avortement par un vote des deux chambres réunies en Congrès plutôt que par un référendum.

Une victoire pour les associations féministes

C'est une "victoire pour les associations féministes qui demandaient la constitutionnalisation de l'IVG depuis des années", a réagi la Fondation des Femmes. C'est aussi "un signal fort pour toutes les femmes dans le monde", selon elle.

À l'inverse, l'association anti-IVG Alliance Vita a dénoncé une telle inscription qui serait, selon elle, "la dernière étape vers la banalisation d'un acte qui met plusieurs vies en jeu".

Lors d'un hommage national, le président français a rappelé que Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet 2020 à 93 ans, s'était illustrée dans le combat pour le droit à l'IVG après la guerre d’Algérie. Porteuse de la cause de l'indépendance algérienne, dénonciatrice de la torture, cette avocate reste critiquée par les nostalgiques de l'Algérie française.

Un des fils de Gisèle Halimi boycotte l'hommage

Un des fils de Gisèle Halimi, le journaliste Serge Halimi, a boycotté l'hommage, déplorant qu'il intervienne en pleine mobilisation contre une réforme des retraites "extrêmement injuste" et que sa mère aurait, selon lui, combattue.

En 1972, lors d'un procès retentissant, Gisèle Halimi avait notamment obtenu la relaxe d'une mineure poursuivie pour avortement après avoir été victime d'un viol, ouvrant la voie à la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse.

Élue députée en 1981, elle avait poursuivi ce combat à l'Assemblée nationale, cette fois pour le remboursement de l'IVG, finalement voté en 1982.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Sécurité et narcotrafic : Jérôme Durain embarque les Régions à prendre part aux réflexions nationales

À l'occasion du 21e Congrès des Régions de France, le conseil des régions a annoncé la création d'un groupe de travail consacré aux questions de sécurité et de prévention. Tandis qu'elles n'ont pas la compétence de la sécurité, elles souhaitent mlagré tout renforcer leur place dans la réflexion nationale sur ces sujets. Cette nouvelle instance sera présidée par Jérôme Durain, président de la Région Bourgogne Franche-Comté, lui qui était surnommé 'Monsieur Narcotrafic' lorsqu'il était sénateur.

Budget de l’Éducation nationale 2026 : Laurent Croizier plaide pour une école “stable et sereine”

Lors de l’audition du ministre de l’Éducation nationale Édouard Geffray, le député du Doubs Laurent Croizier (groupe Démocrate) a présenté les priorités de son groupe concernant les crédits de la mission ”Enseignement scolaire” du projet de loi de finances pour 2026.

Eaux pluviales : Grand Besançon Métropole veut préparer le territoire aux orages de demain

Après deux années d’étude, Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Christophe Lime, vice-président en charge de l’Eau et de l’Assainissement, soumettront au débat communautaire ce jeudi 6 novembre 2025, un document stratégique sur la gestion des eaux de pluie. Objectif : anticiper les effets du changement climatique et mieux encadrer l’urbanisation.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Océane Godard dénonce l’implantation de Shein à Dijon : “le symptôme criant de l’abandon de nos valeurs”

L’ouverture prochaine d’un magasin Shein dans le centre-ville de Dijon provoque de vives réactions politiques. La députée de la Côte-d’Or, Océane Godard (PS), a publié le 4 novembre 2025 un communiqué dans lequel elle dénonce "un symbole de la faiblesse politique de l’Union Européenne et une menace pour nos territoires".

Ludovic Fagaut en photo avec Bilel Latrèche : une amitié qui fait polémique en pleine campagne à la mairie de Besançon

Le candidat Les Républicains à la mairie de Besançon, Ludovic Fagaut, est parti en voyage privé à Marrakech, où il y a retrouvé sur place son ami Bilel Latrèche. Un séjour à titre personnel qui aurait pu passer inaperçu… si des photos publiées le 30 octobre 2025 n’avaient déclenché une vive controverse sur les réseaux sociaux. En cause : la présence de Bilel Latrèche, condamné à une peine de prison avec sursis pour violences conjugales en août dernier par le tribunal correctionnel de Dijon.

Le PCF appelle à “retrouver le chemin de l’union” de la gauche dans les grandes villes du Doubs

Dans un communiqué diffusé le 1er novembre 2025, le conseil départemental du Parti communiste français (PCF) du Doubs plaide pour une relance de l’union des forces de gauche à l’approche des élections municipales, notamment à Besançon, Pontarlier et Montbéliard. Le parti déplore une dynamique de rassemblement aujourd’hui "vacillante" malgré, selon lui, de nombreuses convergences programmatiques.

Le secrétaire de la section PS de Besançon démissionne et pointe des ”comportements problématiques”

Joachim Taïeb, secrétaire de la section du Parti socialiste de Besançon agglomération depuis juin 2025, a annoncé sa démission dans un courriel adressé à l’ensemble des militants socialistes locaux. Dans ce message, il évoque des difficultés internes et des comportements qu’il juge "problématiques", tout en affirmant rester adhérent du parti. 

Municipale 2026 à Besançon : Anne Vignot s’explique dans une lettre ouverte

Anne Vignot, maire EELV de la ville de Besançon également candidate pour l’élection municipale 2026, a souhaité s’exprimer dans une lettre ouverte aux Bisontin(e)s et "à toutes les personnes, partis et mouvements politiques qui appellent de leurs vœux cette union et la victoire de la gauche et des écologistes".

Municipale 2026 : le parti communiste défend une union de la gauche “dès le premier tour” à Besançon

Après l’annonce lundi de La France insoumise de Besançon de vouloir faire cavalier seul lors des élections municipales de mars 2026, stratégie déplorée par la maire sortante Anne Vignot, le parti communiste (PC) de Besançon a à son tour pris la parole pour plaider une nouvelle fois en faveur d’une union de la gauche et ce "dès le premier tour". 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.66
couvert
le 06/11 à 12h00
Vent
1.09 m/s
Pression
1011 hPa
Humidité
41 %