Manifestation des professions libérales : "On veut rester maître de notre outil de travail"

Publié le 30/09/2014 - 12:24
Mis à jour le 30/09/2014 - 18:50

Après le fluo des gilets de sécurité des agents du BTP dans les rues de Besançon, c’est au tour des blouses blanches de battre le pavé ! Près de 570 pharmaciens, orthophonistes, biologistes, médecins et futurs médecins ont été appelés par l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) à manifester leur colère ce mardi 30 septembre 2014 contre la dérèglementation des professions libérales. 

Pour les pharmaciens, Mélanie Bernarovich, pharmacienne titulaire à Gray, "En ce qui nous concerne, il s'agit de l'ouverture du monopole avec la pression des lobbys des grandes surfaces : cela consiste à ce que les médicaments sans ordonnance soient vendus dans les rayons des supermarchés sans conseil, il n'y a aucune prise en charge de la délivrance du médicament." Elle ajoute qu’"il y a un réel enjeu et un problème de santé publique à venir". 

Des soins "plus du tout accessibles aux patients"

Du côté des orthophonistes, "On est dans la rue aujourd'hui pour protéger nos patients" nous indique Anne Julien, représentante du syndicat régional des orthophonistes de Franche-Comté (affilié à FNIO, membre de l'UNAPL régionale). Cette déréglementation des professions libérales "ne rend pas les soins accessibles à tous avec une formation des professionnels qui ne sera pas la même pour tous, donc des soins qui peuvent être au rabais ou trop chers et donc plus du tout accessibles aux patients dans les conditions actuelles qu'on connaît" explique-t-elle.

"On veut rester maître de notre outil de travail"

Les biologistes sont également dans la rue contre le projet de loi Macron sur la dérèglementation des professions libérales "qui va au détriment de l'intérêt du patient et des biologistes" nous déclare Pascal Banel, biologiste à Besançon. "Le gouvernement voudrait sortir la biologie de l'activité médicale et la mettre dans une société de service avec l'introduction de sociétés commerciales, de financiers dans nos entreprises qui entrent dans le marché boursier", nous explique Francine Magnin, biologiste. Elle ajoute qu’"on se rend compte que le patient ne bénéficiera pas d'une augmentation du pouvoir d'achat, au contraire. On veut rester maître de notre outil de travail" conclut-elle. Enfin, Pascal Banel nous précise que "ce sont dans les labos de proximité dans les petites villes qui sont menacés soit plusieurs milliers d'emplois !"

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