Maryvonne : "Ce que je veux c'est sortir d'ici et vivre avec mon ami Cyril"

Publié le 31/07/2014 - 23:23
Mis à jour le 30/12/2014 - 10:54

Après avoir interviewé l’avocat du fils de Maryvonne et l’avocat de son compagnon, Cyril, nous avons décidé de contacter, par téléphone, la principale concernée, Maryvonne, ce jeudi 31 juillet 2014 alors qu’elle était à sa maison de retraite à Besançon avec une amie.

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Nous avons parlé à une personne gentille, chaleureuse, avec beaucoup d'humour et qui paraissait lucide et avertie. Elle a répondu à nos quelques questions simplement, sans difficulté, excepté lors de notre dernière question. Nous lui avons précisé qu'elle n'était pas obligée d'y répondre si elle ne le souhaitait pas ou si elle se sentait mal à l'aise. Au moment de l'interview, elle se trouve dans sa chambre en compagnie d'une amie.

Comment allez-vous ? Comment vivez-vous cette affaire entre votre fils et votre compagnon ?

"Mon fils, je ne sais pas ce qui lui prend, je ne sais pas. Il n'apprécie pas apparemment le fait que j'ai un ami, qui s'appelle Cyril. Lui vit à Paris, il est marié, il a un petit garçon adorable. Ils vivent avec l'enfant de son épouse, il sont quatre mais je n'ai pas beaucoup de contacts avec lui parce que je ne le sens pas quoi, je sais pas… Il ne va pas très très bien.

Mais quand même, c'est lui qui un jour est venu et qui m'a dit "Tiens maman, comme tu te fais vieille, on va te mettre dans un endroit où tu seras bien, on s'occupera de toi et j'y suis toujours. Ca va faire 10 mois et je commence à en avoir un petit peu marre.

Ici je suis avec des personnes, beaucoup de femmes qui viennent pour qu'on s'occupent d'elles mais en fait je me dis "qu'est-ce que je fais ici ?". On ne me fait pas de soin, je pensais qu'on allait me faire faire un peu de gym, faire marcher et tout ça mais rien du tout. Par contre on me nourrit, alors là, j'ai pris plusieurs kilos et çe ne me plaît pas du tout du tout." 

Au fond de vous-même, que souhaitez-vous ? 

"Mais ce que je veux c'est sortir d'ici et vivre avec mon ami Cyril."

"Quelles sont vos relations avec Cyril ?"

"On s'aime, on est plus tout jeune, enfin il est plus jeune que moi, il a que 60 ans, moi j'en ai un peu plus, je n'en suis pas à ma première jeunesse ! Mais on s'aime bien, on s'entend bien et c'est très agréable, voilà. On est vraiment attaché l'un à l'autre."

Votre fils accuse votre compagnon de profiter de vous. Vous êtes-vous aperçue de quelque chose ?

"Qu'est-ce que ça veut dire "profiter de moi" ? Je me demande…"

Pour votre argent par exemple ?

"Mais j'en ai pas d'argent, je suis retraitée de l'éducation nationale, donc j'ai ma petite retraite mais ça n'atteint pas des sommets hein. Et lui aussi il a de l'argent mais je ne sais pas combien, oh et puis on verra bien de toute façon."

Etes-vous consciente de vos pertes de mémoire ou d'être malade ? Comment vous considérez-vous ?

"Ecoutez, j'ai enseigné toute mon existence, j'ai eu une carrière un peu difficile, de villes en villes, de villages en villages, mais moi j'aimais bien mon métier mais enfin c'était assez fatigant."

(Son amie lui rappelle notre question : "et pour ta mémoire ?" lui dit-elle)

"Pour la mémoire, ça ne me dérange pas puisque d'abord je ne travaille plus mais je ne crois pas à vois perdu la boule quand-même hein, ne croyez pas ça. Ce qui m'intéresse je le retiens et puis ce qui m'intéresse pas ben je le jète !"

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Justice

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