Masque obligatoire dans les lieux publics clos : 135€ d'amende en cas d'infraction

Publié le 20/07/2020 - 09:03
Mis à jour le 12/02/2021 - 17:42

Quatre mois après avoir été jugé « inutile » par les autorités pour contenir l’épidémie de coronavirus, le port du masque est désormais obligatoire dans les lieux publics clos, et pourra même valoir une amende de 135 euros en cas d’infraction.

© Alexane Alfaro  ©
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En plein coeur de l'été, cette mesure répond aux signes d'un léger regain du virus : hausse des recours à SOS médecins, des passages aux urgences et du nombre de +clusters+ (cas groupés), même si la situation reste sous contrôle. Le président Emmanuel Macron avait annoncé le 14 juillet que l'obligation de porter un masque entrerait en vigueur le 1er août, mais la date a été rapidement avancée face aux critiques des médecins qui alertent sur ces "signaux faibles" de reprise de l'épidémie de Covid-19 et le relâchement des mesures barrières.

Le port du masque chirurgical ou "grand public" (en tissus) était déjà obligatoire dans les transports en commun depuis le 11 mai. Il est désormais imposé à tout le monde dans les "magasins de vente, centres commerciaux, administrations, banques et marchés couverts", a détaillé dimanche la Direction générale de la Santé. Ces établissements s'ajoutent à la liste des lieux où le port du masque était déjà prévu pour lutter contre le Covid-19.

Les salles de réunion et de spectacle, cinémas, restaurants, hôtels, salles de jeux, établissements d'enseignement, centre de vacances, bibliothèques, lieux de culte, établissements sportifs couverts, musées, gares et aéroports étaient en effet déjà concernés "parfois avec des règles spécifiques", rappelle la DGS.

Nouveauté : "le non-respect de cette mesure pourrait être susceptible, comme c'est le cas dans les autres lieux où le port du masque est obligatoire, notamment les transports, d'une contravention de 4e classe", soit une amende forfaitaire de 135 euros.

"Moindre mal"

Le port du masque est un "moindre mal" pour éviter un reconfinement, avait prévenu mardi Philippe Juvin, chef des urgences de l'hôpital Pompidou à Paris. "Il y a un vrai sujet sur le relâchement des gestes barrières, c'est bien montré par toutes les enquêtes d'opinion, il suffit d'aller dans la rue pour voir", a-t-il souligné.

Au niveau national, le taux de reproduction effectif du virus (ou "R effectif", basé sur les tests virologiques positifs) est repassé légèrement au-dessus de 1 depuis la première semaine de juillet, et se situe actuellement à environ 1,20, selon Santé publique France.

Cela signifie que chaque malade du Covid-19 contamine en moyenne 1,2 autre personne, ce qui va dans le sens d'une tendance à l'augmentation de la circulation du virus.

La décision de rendre le masque obligatoire constitue une volte-face du gouvernement français qui, se basant sur les recommandations internationales, notamment de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avait martelé au début de l'épidémie que les masques n'étaient utiles qu'aux soignants et aux malades.

"Denrée rare"

"C'est vraiment une denrée rare, une ressource précieuse pour les soignants, et totalement inutile pour toute personne dans la rue", avait même déclaré le directeur général de la Santé Jérôme Salomon le 18 mars, lendemain du début du confinement.

Mais pour les promoteurs de la première heure de son port généralisé, ce discours, en France comme dans d'autres pays occidentaux, était avant tout destiné à éviter que le grand public ne s'accapare les masques dont manquaient cruellement les professionnels de santé.

Très critiqué pour l'absence d'un stock stratégique suffisant au début de l'épidémie, le gouvernement français veut désormais atteindre l'objectif d'environ 60 millions de masques d'ici fin septembre/début octobre, contre 3,5 millions avant la crise.

L'OMS, qui souligne toujours l'absence de "preuves scientifiques" pour soutenir un "port généralisé du masque partout", dit désormais qu'un masque grand public peut être "utile" dans les transports, les magasins ou les lieux clos et bondés, en complément des gestes barrière.

Autre facteur qui justifie le revirement des autorités françaises : les "incertitudes" sur la transmission du virus dans l'air.

Ce sujet "a fait l'objet le 6 juillet d'une lettre à l'OMS signée par 239 scientifiques issus de 32 pays, qui ont notamment fait part de leurs observations sur la fréquence des contaminations et des clusters en milieu clos, particulièrement en cas de brassage d'air, et même en l'absence de projection directe", indique la DGS.

(AFP)

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