Menaces contre une école juive de Toulouse : un an de prison ferme pour un Haut-Saônois

Publié le 23/09/2013 - 17:20
Mis à jour le 23/09/2013 - 18:41

Le jeune homme, résidant à Corbenay en Haute-Saône, qui était soupçonné d’avoir proféré des menaces de mort par téléphone à l’école juive Ohr Torah (ex-Ozar Hatorah) de Toulouse, où Mohamed Merah avait assassiné quatre personnes, en se faisant passer pour son cousin, a été condamné à un an de prison ferme ce lundi 23 septembre 2013 par le tribunal de Vesoul.

Le tribunal correctionnel a condamné Lucien Abdelrhafor, 20 ans, à deux ans de prison dont un an avec sursis et mise à l’épreuve sur deux ans.

Le procureur Jean-François Parietti a requis 30 mois de prison dont la moitié avec sursis.

L’accusé a été reconnu coupable de "menaces de mort réitérées, aggravées par l’appartenance de la victime à une religion" pour avoir, le 16 septembre dernier, téléphoné depuis son domicile de Corbenay en Haute-Saône à l’école Ohr Torah en déclarant : "Je suis le cousin de Merah et je vais tous vous tuer".

"Je n’ai rien fait, je suis innocent", s’est-il défendu, en larmes lors de l’audience, sans vouloir dire qui aurait passé l’appel. "Ce n’est pas moi", a-t-il encore hurlé à l’énoncé de la décision.

Le procureur s’est dit "certain de la culpabilité de Lucien Abdelrhafor. On a trouvé dans sa chambre le téléphone, avec la puce, qui a passé l’appel". Au moment de la perquisition, il aurait même par deux fois reconnu sa responsabilité, selon M. Parietti. "Vous avez affaire à l’apprenti djihadiste parfait, c’est un jeune qui était en train de monter en puissance", a-t-il ajouté.

L’enquête de gendarmerie a établi que le condamné, qui n’a aucun lien ni avec Mohamed Merah, ni avec Toulouse, était en voie de radicalisation religieuse mais sans lien établi avec un réseau islamiste radical. Natif de Luxeuil-les-Bains de père inconnu et d’une mère originaire du Maroc, il avait été interpellé jeudi au domicile familial.

Pour l’avocate de la défense Me Caroline Lavallée, "on peut être un bon musulman sans pour autant avoir des idées fanatiques qui consistent a vouloir exterminer des communautés pour leur appartenance religieuse". Peut-être "qu’on peut imaginer que cet appel puisse être une sorte de test d’intégration" à un groupe radical, a ajouté l’avocate, s’interrogeant sur une possible manipulation de son client par un tiers.

L’école Ohr Torah s’était symboliquement constituée partie civile. "Assez, assez, assez de haine, il y a des enfants qui veulent travailler dans cette école", a rappelé son avocate Me Catherine Bertholde. Le 19 mars 2012, Mohamed Merah avait tué trois enfants et un enseignant de l’école Ohr Torah qui s’appelait alors Ozar Hatorah. Ce petit délinquant de banlieue qui avait basculé dans l’islamisme radical avait tué les jours précédents trois militaires. Il a lui-même été tué par le Raid le 22 mars à l’issue du siège de son appartement à Toulouse.

(source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Un maghrébin binational “n’a pas sa place en hauts-lieux” : un député ex-RN condamné

Le député Daniel Grenon (ex-RN) a été condamné à une amende de 3.000 euros, vendredi 2 mai 2025 à Sens (Yonne), pour avoir déclaré qu'un maghrébin binational n'avait "pas sa place dans les hauts-lieux". Le tribunal correctionnel a assorti la peine de dommages-intérêts de 1.500
euros pour chacune des trois parties civiles, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) de l'Yonne, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Quatre morts sur la route, des pneus de camion en cause : Goodyear soupçonné de dissimulation…

Deux entités du géant américain du pneumatique Goodyear sont convoquées devant un juge d'instruction de Besançon le 13 mai "en vue d'une éventuelle mise en examen", dans le cadre d'une enquête pour homicides involontaires, après des éclatements de pneus de camions à l'origine d'accidents mortels en France, a annoncé jeudi 17 avril 2025 le procureur de Besançon.

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 18.67
nuageux
le 02/05 à 21h00
Vent
1.6 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
71 %