La planification de cette unité d'intervention et les modalités de la collaboration durent depuis plusieurs mois, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'Office fédéral suisse de la police (Fedpol), Cathy Maret. "Les travaux (sur le terrain, ndlr) vont commencer courant septembre", a-t-elle annoncé.
En Suisse, la lutte contre le trafic des êtres humains étant une compétence cantonale, c'est le canton du Tessin, situé près de la frontière italienne, qui a mis sur pied cette unité avec l'Allemagne et l'Italie, en collaboration avec les autorités fédérales suisses, a précisé Mme Maret. L'unité d'intervention sera d'ailleurs basée en Suisse à Chiasso, petite ville suisse frontalière avec l'Italie.
Elle sera composée de gardes-frontières suisses et par de détachés des polices allemande et italienne, a détaillé la porte-parole de Fedpol. "Elle est là pour détecter, poursuivre et démanteler les réseaux de passeurs", a expliqué Mme Maret.
Une hausse de 47% de ses demandes d'asile en Suisse
Pour de nombreux migrants en route vers le Nord de l'Europe, la Suisse est un important pays de transit ou de destination, avec deux voies principales. L'une passe par l'Italie, le Tessin et Bâle en direction de l'Allemagne, l'autre par l'Italie vers la France.
A Chiasso, le nombre de réfugiés et migrants débarquant en train d'Italie ne cessent de se multiplier ces derniers mois.
Officiellement, la Suisse a enregistré au 2e trimestre une hausse de 47% de ses demandes d'asile, par rapport à la même période il y a un an, due notamment à un afflux de réfugiés érythréens.
Selon des chiffres publiés en juillet par le Secrétariat d'état suisse aux migrations (SEM), il y a eu au 2e trimestre 7.384 demandes d'asile, soit 2.000 de plus qu'au 2e trimestre 2014 et 2.895 de plus (+64%) qu'au 1er trimestre 2015.
Les pays de provenance les plus représentés au cours du deuxième trimestre 2015 étaient l'Erythrée (3.238 demandes), la Somalie (455 demandes), le Sri Lanka (405 demandes) et la Syrie (390 demandes).