Pass vaccinal : nouvelle péripétie au Parlement retardant le vote final

Publié le 14/01/2022 - 09:51
Mis à jour le 14/01/2022 - 09:51

Nouveau rebondissement dans le parcours déjà chaotique du projet de loi instaurant le pass vaccinal : sur fond de campagne présidentielle, un tweet de LR a fait capoter l’accord proche entre députés et sénateurs sur ce texte qui déchaîne les passions. Le gouvernement espère toujours une entrée en vigueur du pass vaccinal autour du 20 janvier.

 

© dp  ©
© dp ©

Face à l'épidémie galopante de Covid-19, qui a même atteint le ministre de la Santé Olivier Véran, testé positif jeudi, le gouvernement espère toujours une entrée en vigueur du pass vaccinal autour du 20 janvier. Mais les coups de théâtre au Parlement ne cessent de reculer l'échéance.

Alors que le Sénat avait voté dans la nuit une version sensiblement modifiée du texte, députés et sénateurs se sont réunis en début d'après-midi au Palais Bourbon, pour tenter de s'accorder sur une version commune du texte en commission mixte paritaire (CMP).

Après quatre heures de réunion, rythmées par plusieurs suspensions et conciliabules, les élus des deux chambres paraissaient sur le point de toper.

Un tweet du sénateur Bruno Retailleau

C'est le moment qu'a choisi le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui était à distance, pour tweeter que cette commission mixte avait "donné raison au Sénat" dominé par la droite, dans une "victoire du bon sens". "Le pass est destiné à protéger les Français et à rien d'autre ? n'en déplaise à Emmanuel Macron", a-t-il ajouté.

Fureur de la majorité : "nous travaillons non pas pour gagner ou perdre mais (bien) pour protéger les Français", lui a rétorqué la présidente de la commission des Lois de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet (LREM).

Ce tweet est "une atteinte intolérable aux institutions" et au fonctionnement des commissions mixtes qui se tiennent à huis clos, a-t-elle dénoncé devant la presse, en actant "l'échec" de cette CMP.

Le rapporteur LR du Sénat, Philippe Bas a alors indiqué souhaiter la reprise de la réunion, déplorant une "réaction excessive" de la majorité. En vain. "Aucun prétexte de forme ne saurait justifier devant les Français la remise en cause d'un accord sur le fond", s'est défendu Bruno Retailleau dans un communiqué co-signé par le président du groupe Union centriste Hervé Marseille.

"Prétexte"

Le député LR Ian Boucard, membre de la commission, a reconnu un tweet "malheureux et non avenu" mais selon lui, "la majorité cherchait un prétexte par tous les moyens pour faire échouer cette CMP". Ils "ont sauté sur l'occasion pour nous ringardiser", a renchéri un sénateur LR. Et la majorité présidentielle de pouvoir pointer une forme d'irresponsabilité de la droite.

"Les sénateurs n'ont pas arrêté de changer de jambe. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas de colonne vertébrale dans l'analyse du pass", a critiqué Laetitia Avia (LREM).

Interrogé sur le tweet de M. Retailleau, un ministre a déclaré à l'AFP : "je pense que c'est de l'amateurisme mais maintenant ils vont nous faire la guerre".

Les représentants LR avaient pourtant lâché du lest lors des négociations sur le projet de loi.

Des compromis avaient ainsi été trouvés sur les principales dispositions, malgré des versions sensiblement différentes votées en première lecture par l'Assemblée dans une ambiance électrique il y a une semaine, et plus sereinement par le Sénat dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Les modifications proposées par le Sénat n'avaient qu'un objectif: permettre un accord au sein des LR", selon le chef de file des députés LREM Christophe Castaner, qui assure que "ce qui nous motive, c'est l'intérêt général, pas le gain politicien".

Les députés devaient désormais remettre l'ouvrage sur le métier vendredi après-midi dans l'hémicycle.

  • Après une nouvelle lecture à la chambre haute, probablement samedi, c'est l'Assemblée qui aura le dernier mot, durant le week-end ou en début de semaine.

La première lecture au Palais Bourbon, durant trois jours et trois nuits, avait été agitée notamment par les propos polémiques d'Emmanuel Macron, prêt à "emmerder les non-vaccinés".

Lorsque le projet de loi entrera en vigueur - après de possibles recours auprès du Conseil constitutionnel - il faudra pouvoir justifier d'un statut vaccinal pour accéder aux activités de loisirs, restaurants et bars, foires ou transports publics interrégionaux. Un test négatif ne suffira plus, sauf pour accéder aux établissements et services de santé.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

La maire de Besançon appelle l’État à renforcer les moyens contre les violences faites aux femmes

À la suite du féminicide récemment survenu à Besançon et d’un quadruple féminicide le même jour en France, la maire de Besançon, Anne Vignot, a adressé le 25 novembre 2025, journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, un courrier à la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé. Elle y relaie les inquiétudes locales sur la persistance des violences malgré les dispositifs existants.

Protoxyde d’azote : Laurent Croizier tire la sonnette d’alarme

Dans un communiqué du 25 novembre 2025, le député du Doubs a évoqué le "fléau de plus en plus récurrent" concernant l’usage détourné du protoxyde d’azote notamment chez les jeunes et a insisté sur la nécessité de définir un cadre législatif "strict" lors de la réunion d’un groupe parlementaire et d’élus locaux au ministère de l’Intérieur. 

Commission permanente : la Région Bourgogne – Franche-Comté vote 61,2 M€ de financements

Réunis à Besançon vendredi 21 novembre 2025, les élus régionaux ont adopté 61,2 millions d’euros de financements destinés à soutenir l’économie, la transition écologique, la formation, le tourisme et l’attractivité locale. Cette enveloppe vise à "soutenir l’économie, la transition écologique, la formation et l’attractivité des territoires".

Ensemble! valide sa dissolution et acte la création d’une nouvelle dynamique politique avec L’Après

Ensemble!, Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire, a annoncé sa dissolution volontaire à compter du 15 décembre 2025. Cette décision marque l’aboutissement d’un processus engagé de longue date. Pour autant, ses adhérent(e)s n’arrêtent pas leur engagement à cette décision, en rejoignant L’Après. Explications.

Marie-Guite Dufay et Dominique Voynet appellent à “l’union des forces de la gauche et de l’écologie” à Besançon

Municipales 2026 • L’ancienne présidente socialiste de la Région Bourgogne - Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, et la députée écologiste du Doubs, Dominique Voynet, publient une lettre ouverte ce lundi 24 novembre appelant à l’unité de la majorité municipale sortante autour de la maire Anne Vignot (EELV), en vue des prochaines échéances locales. 

Municipale 2026 : la liste Besançon Forte et Solidaire de Jean-Sébastien Leuba “dans une dynamique de construction”

La liste Besançon Forte et Solidaire portée par le candidat socialiste Jean-Sébastien Leuba à la mairie de Besançon a tenu ce vendredi 21 novembre 2025 une conférence de presse dans la capitale comtoise. Parmi les points évoqués, l’apport du Parti radical de gauche, quelques tacles au candidat LR Ludovic Fagaut, un appel aux citoyens désireux de s’investir et des discussions avec Anne Vignot qui semblent toujours en cours. 

Election municipale 2026 : “Nous serons en tête au premier tour des opposants à Besançon” selon le candidat RN Jacques Ricciardetti

Avant son meeting prévu ce 21 novembre 2025 à Besançon, Jacques Ricciardetti, candidat à l’élection municipale de Besançon pour le Rassemblement National a tenu une conférence de presse aux côtés de ses trois premiers colistiers, Anaïs Vial, responsable du RNJ sur circonscription 1 et 2 du Doubs, Thomas Lutz, conseiller régional RN et Géraldine Grangier, députée RN du Doubs.

Municipales 2026 à Besançon : Séverine Véziès lance officiellement sa campagne sous le slogan ”Faire mieux pour Besançon”

La candidate de La France insoumise (LFI) a lancé ce vendredi 21 novembre sa campagne pour les élections municipales de 2025 lors d’une conférence de presse organisée au Bodega, au cœur du quartier Battant à Besançon. Séverine Véziès a été officialisée comme tête de liste d’une ”union populaire”, accompagnée de son co-chef de file, Martin Meilhon et de citoyens engagés avec la candidate.

Déforestation : Dominique Voynet et Marie Pochon appellent l’UE à “ne pas céder aux lobbies”

Deux députées du groupe Écologiste et Social, Dominique Voynet (Doubs) et Marie Pochon (Drôme), ont annoncé ce jeudi 20 novembre le dépôt d’une proposition de résolution européenne visant à défendre l’application du Règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE). Elles entendent ainsi répondre aux pressions croissantes qui visent à retarder ou affaiblir ce texte adopté en 2023.

Bardella à la Foire de Vesoul pendant le vote sur le Mercosur à Strasbourg… “Il préfère les selfies au travail de fond” selon Grudler

Le 25 novembre prochain, Jordan Bardella sera en séance de dédicaces à Vesoul, lors de la foire agricole de la Sainte-Catherine, tandis que le même jour, s’ouvre à Strasbourg une session plénière jugée déterminante par plusieurs élus européens, en particulier en raison d’un vote "difficile" sur le Mercosur, rappelle le député européen Christophe Grudler (MoDem/Renew). 

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.77
légère pluie
le 26/11 à 00h00
Vent
3.38 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
91 %