Pédopornographie : sept ans de prison pour détention de centaines de milliers de fichiers

Publié le 23/12/2020 - 08:22
Mis à jour le 23/12/2020 - 10:01

Un trentenaire à la « personnalité particulièrement inquiétante » a été condamné mardi 22 décembre 2020 à sept ans de prison par le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône pour détention de centaines de milliers de fichiers pédopornographiques qu’il revendait sur internet.

L'homme, poursuivi pour corruption de mineur, et captation, détention, diffusion et transmission d'images à caractère pédopornographique, a également été condamné à dix ans de suivi socio-judiciaire à sa sortie de prison. Le tribunal est allé au delà des réquisitions du parquet qui avait demandé 36 mois de prison ferme et dix ans de suivi.

"Je n'ai jamais vu ça; Monsieur a un profil terrifiant", a déclaré lors de l'audience Annick Sadurni, avocate de l'association Enfance et Partage, partie civile. "Il diffusait des fichiers, mais il était aussi acteur", a-t-elle souligné.

Le 7 octobre 2019, l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), dont les bureaux sont à Nanterre, repère un internaute qui lors d'échanges sur le Net, écrit avoir agressé sexuellement une fillette de 8 ans et avoir des clichés de cette agression.

Quelques jours plus tard l'homme est arrêté et placé en garde à vue. La perquisition au domicile de ses parents, où il vit cloîtré, permet de récupérer des centaines de milliers de fichiers à caractère pédopornographique et dix clés USB chargées de fichiers de même teneur (qu'il vendait).

Chaque nuit, et parfois toute la nuit, il surfait sur la Toile, sous pseudo, se faisant passer pour un enfant, souvent pour une fille âgée de 12 à 14 ans pour visionner des scènes de viols d'enfants. "Je rencontre des mineurs sur ces sites", a-t-il déclaré à la barre, ajoutant avoir visionné des vidéos en direct d'adultes commettant des actes sur des mineurs: "Ça allait d'ado à bébé", a-t-il avoué.

Le prévenu faisait même parfois lui-même ses photos. Ainsi a-t-il pris des clichés nue de la petite cousine orpheline dont sa mère avait été nommée tutrice, alors âgée de 8 ans et représentée à l'audience par le Conseil départemental de Saône-et-Loire.

"Est-ce que vous auriez supporté de voir votre petite cousine avoir des rapports sexuels avec des adultes ?", a questionné le président du tribunal, David Dufour. "Ça ne m'aurait pas dérangé", a répondu le prévenu.

Pour le parquet, Aurélie Larcher avait insisté dans ses réquisitions sur la dangerosité du prévenu. "C'est à peine s'il comprend ce qu'il fait ici". "Vous avez à peu près toutes les paraphilies du monde. Même des animaux avec des enfants, ça ne vous pose pas de problème", a-t-elle lancé au prévenu. "Oui. Parce que je l'ai déjà fait aussi", a-t-il répondu. "Ce sont des faits particulièrement graves, Monsieur, et votre personnalité est particulièrement inquiétante", a ajouté le président Dufour.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.1
ciel dégagé
le 08/11 à 18h00
Vent
1.09 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
86 %