Plan climat énergie territoriale 2024-2029  : un plan qui couvre ”toutes les politiques” de Grand Besançon Métropole 

Publié le 25/09/2024 - 17:30
Mis à jour le 25/09/2024 - 17:19

Lors du prochain conseil communautaire qui se tiendra jeudi 26 septembre 2024, les élu(e)s devront se prononcer sur l’adoption du Plan climat air énergie territorial (PCAET) 2024-2029 de Grand Besançon Métropole. Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qu’il contient ? Qui est concerné ? Réponses…

Le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) est un document réglementaire qui constitue la feuille de route du territoire en matière de transition écologique. En particulier, celui-ci définit les objectifs stratégiques et opérationnels de la collectivité en vue d'atténuer le changement climatique et de s'y adapter.

La démarche est en cours depuis 2018-2019, un premier projet de stratégie et de programme d'actions avait été validé par le conseil communautaire en décembre 2019, puis transmis aux personnes publiques associées (Etat, Région, Département, Autorité environnementale). Des compléments avaient été alors demandés.

Face à l'accélération des bouleversements écologiques, et afin de s'intégrer dans le chantier en cours de planification écologique lancé par l'Etat français, le projet validé en 2019 a été repris, actualisé et complété. Il conserve l'ambition principale de devenir un territoire à énergie positive d'ici 2050, mais en lui ajoutant d'autres objectifs nécessaires à la bonne adaptation du territoire au nouveau régime climatique, notamment : la résilience du territoire face aux risques ; un engagement plus soutenu dans l'économie circulaire ; la sauvegarde et le renforcement des puits de carbone; la mobilisation accrue des parties prenantes.

La version soumise à approbation du conseil communautaire intègre la prise en compte de ces différents éléments, ainsi que les avis et remarques émis dans le cadre de la consultation publique qui s'est tenue du 15 mai au 12 juillet 2024.

Des objectifs réalisables pour Grand Besançon Métropole ?

Pour Lorine Gagliolo, vice-présidente de Grand Besançon Métropole en charge du Développement durable, de l’Énergie et de l’Environnement, la réponse est ”oui, on devrait y arriver, on a le potentiel, mais est-ce que d’ici 2050, aura-t-on réussi à réaliser tous les projets d’énergie renouvelable ? C’est la question, mais en tous cas, on s’en donne les moyens.”

”100% du budget est dédié à ce que ce plan soit efficace”

Souvent, lorsqu’un plan, quel qu’il soit, est mis en oeuvre dans une collectivité, on parle forcément du budget. Ici, aucun budget n’est alloué au Plan climat énergie puisque toutes les politiques de Grand Besançon Métropole doivent aller dans le respect de ce plan. ”Toutes nos politiques doivent être cohérentes avec nos objectifs, toutes les politiques ont leur part à jouer”, souligne Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole, ”j’ai envie de dire que 100% du budget est dédié à ce que ce plan soit efficace.”

Et si on veut des exemples chiffrés, le vice-président de GBM en chargé de l’Économie et des Finances évoque un budget de 280 millions d’euros pour le plan mobilité.

La feuille de route du territoire "pour être à la hauteur des enjeux de  décarbonation et d'adaptation"

Face à une accélération des changements écologiques en cours, il apparaît nécessaire pour Grand Besançon métropole d'engager encore davantage la collectivité et le territoire en matière de transition écologique. C'est le sens de la construction de ce troisième Plan Climat, qui constitue le document central pour la planification écologique du Grand Besançon.

La réalisation d'un diagnostic approfondi du territoire a permis de confirmer la nature des enjeux déjà présents dans les précédents plans, tout en soulignant toutefois l'ampleur de l'accélération des bouleversements en cours. Ce diagnostic a servi de base à un travail de concertation. Face à ces défis sans précédents, le PCAET 2024-2029 se veut par conséquent à la hauteur des enjeux, et porte comme ambition principale que le Grand Besançon devienne un territoire à énergie positive à horizon 2050. Un plan d'actions a par conséquent été bâti afin de crédibiliser cette ambition, en lien avec l'ensemble des acteurs du territoire.

Synthèse des enjeux issus du travail de diagnostic

Un diagnostic du territoire et de ses vulnérabilités a été réalisé. Parmi ses principaux enseignements, on peut noter les points suivants :

  • les consommations énergétiques du territoire se maintiennent à un niveau important, à l'instar des émissions de gaz à effet de serre ; le secteur du transport routier, en particulier, poursuit son augmentation malgré les efforts déployés ;
  • le territoire reste largement dépendant aux énergies fossiles, avec une production d'énergies renouvelables qui augmente cependant ;
  • les conséquences du dérèglement climatique sont multiples, et de plus en plus visibles sur le territoire, les enjeux d'adaptation devenant désormais aussi prioritaires que ceux de décarbonation ; les milieux naturels, contribuant au cadre de vie, sont vulnérables, et leur dégradation impacte potentiellement les activités humaines, et notamment économiques ; les personnes d'ores et déjà précaires continueront à être les plus vulnérables ; face à cela, la préservation des ”communs” du territoire (sol, eau, air) devient une condition sine qua non du maintien de l'habitabilité du territoire à long terme ;
  • en matière de qualité de l'air, des efforts ont été réalisés, mais restent à consolider.

Présentation de la stratégie et son programme d’actions

Afin d'être à la hauteur face à tous ces enjeux, Grand Besançon a élaboré une stratégie autour de quatre ambitions, déclinées en 40 actions principales. Chacune d'elle comprend des déclinaisons opérationnelles qui seront mises en œuvre par Grand Besançon et ses partenaires, ainsi qu'une sélection d'indicateurs permettant d'en mesurer l'impact.

L'objectif reste de devenir un territoire à énergie positive à horizon 2050, et adapté aux conditions climatiques futures.

  • Devenir un territoire à énergie positive suppose à la fois de réduire de moitié les consommations d'énergie du territoire d'ici 2050 et de multiplier par 8,6 la production d'Energie Renouvelable et de Récupération (EnRR) par rapport à 2016.
  • Le maintien voire le développement des capacités de séquestration et de stockage de carbone sur le territoire constituera un enjeu connexe, passant notamment par la préservation des puits de carbone que constituent nos forêts.
  • L'adaptation du territoire au changement climatique passe à la fois par des politiques d'aménagement urbain durable, de gestion de la ressource en eau et de préservation des corridors écologiques.
  • Enfin, l'amélioration de la qualité de l'air demeure une priorité afin de réduire l'exposition de la population, avec une baisse de 80% visée des principaux polluants par rapport à leurs niveaux de 2008.

Pour y parvenir, la stratégie se fonde sur l'idée de ”penser autrement afin de mieux préserver, mieux vivre et mieux produire” :

  • Penser autrement”, en faisant d'une nécessité une opportunité de transformation écologique de notre territoire et de notre organisation.
  • Mieux préserver”, en aménageant le territoire en garantissant son habitabilité de long terme, afin de pouvoir continuer à y vivre et y travailler.
  • Mieux vivre”, en intégrant des évolutions dans les manières de se déplacer, d'habiter, de consommer, qui permettent à la fois d'agir face aux bouleversements écologiques en cours tout en améliorant l’environnement immédiat et la qualité de vie au quotidien.
  • Mieux produire”, en agissant pour décarboner les cycles de production : de l'énergie et des ressources nécessaires à la fabrication de biens et services jusqu'à la collecte, le réemploi et la valorisation des déchets en fin de vie.

Infos +

Ce troisième PCAET fera l'objet, pour sa mise en œuvre, d'une contractualisation avec l'Ademe dans le cadre de la conclusion d'un Contrat d'objectif territorial (COT), permettant de renforcer les moyens d'ingénierie à disposition de la collectivité. Le suivi-évaluation sera réalisé dans le cadre de la démarche Territoire Engagé pour la Transition Ecologique.

(avec communiqué)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Arraisonnement du Madleen : appel à mobilisation pour la libération des détenus le 14 juin à Besançon

Deux collectifs bisontins, le Collectif Palestine élargi de Besançon et Palestine Amitié, ainsi que Besançon L’insoumise, ont lancé un appel à la mobilisation le 14 juin 2025 pour demander la libération immédiate des membres encore détenus du bateau humanitaire Le Madleen, arraisonné par les autorités israéliennes.

Sondage : Êtes-vous pour ou contre l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans ?

Suite à l’agression mortelle d’une surveillante dans un collège à Nogent (Haute-Marne), Emmanuel Macron a annoncé vouloir interdire les réseaux sociaux aux jeunes de moins de 15 ans. En cause : une montée de la violence chez les jeunes. Et vous, êtes-vous pour ou contre ? C’est notre sondage de la semaine…

Table ronde sur l’avenir de l’oncologie au Mittan : un rendez-vous politique et sanitaire fixé au 24 juin

Une table ronde ministérielle sur le devenir du site d’oncologie du Mittan (de l'Hôpital Nord Franche-Comté) aura lieu le 24 juin 2025 à Montbéliard, à l’initiative des députés Matthieu Bloch (LR), Géraldine Grangier (RN) et Emeric Salmon (RN). Ce rendez-vous réunira autour de Yannick Neuder, ministre de la Santé, plusieurs acteurs institutionnels locaux.

François Rebsamen mobilise les préfets pour alléger les contraintes pesant sur les collectivités territoriales

Dans une volonté de simplifier l’action publique locale, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, a adressé une circulaire à l’ensemble des préfets, les invitant à devenir des acteurs moteurs dans la recherche de solutions concrètes au service des collectivités territoriales.

Des syndicats dénoncent les violences sexistes visant les femmes engagées en politique

L’Intersyndicale Femmes FSU et Solidaires du Doubs, avec le soutien des syndicats étudiants Unef et Solidaires étudiant·e·s, a publié un communiqué le 31 mai 2025 pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles à l’encontre des femmes engagées dans la sphère publique, en particulier en politique, telles que Anne Vignot depuis le début de son mandat et Séverine Véziès.

Municipale à Besançon : le Parti radical de gauche précise sa position sur l’union de la gauche et sans LFI

Dans un communiqué diffusé ce lundi 2 juin, la référente départementale du Parti Radical de Gauche (PRG) dans le Doubs, Salima Inezarene, a précisé la position de sa formation politique concernant la prochaine élection municipale à Besançon et l’initiative lancée par la maire sortante Anne Vignot en faveur d’un rassemblement de la gauche.

Municipale 2026 : le PS et Place Publique pour une union de la gauche à Besançon mais sans LFI

À la suite d’échanges que les deux organisations ont tenus en milieu de semaine dernière, et faisant écho à la rencontre du 1er juin ouvert à l’ensemble des partis de gauche et initiée par la maire écologiste sortante Anne Vignot, le Parti socialiste et Place publique ont clarifié leur position quant à la prochaine élection municipale 2026 de Besançon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 15.44
couvert
le 15/06 à 21h00
Vent
1.01 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
92 %