Nombre de politologues craignent que le record du 21 avril 2002 (28,4 %), le plus haut niveau jamais enregistré pour un 1er tour d'une élection présidentielle, puisse être battu, soit bien plus qu'en 2017 (22,2 %) qui n'était déjà pas un bon cru.
L'élément nouveau est le taux important d'électeurs indécis, qui fait peser une incertitude "non négligeable" sur le scrutin, selon le politologue Pascal Perrineau.
La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale et la Commission des sondages ont d'ailleurs appelé vendredi les électeurs "à la plus grande prudence" après la diffusion de SMS invoquant des sondages qui n'en sont pas et "qui peuvent constituer une information trompeuse". En attendant les premiers résultats dimanche à 20H00, réunions publiques, distributions de tracts et propagande numérique des candidats sont donc interdits depuis vendredi soir à minuit en métropole.
Les bureaux de vote ouvriront à 8h00 dimanche et aucune interview ni aucun sondage ou estimation ne pourra être publié avant les résultats. Le candidat Yannick Jadot est toutefois annoncé à la marche organisée samedi à Paris pour le climat et la justice sociale.
Pour tenir compte du décalage horaire, certains électeurs d'outre-mer voteront dès samedi. St-Pierre-et-Miquelon ouvrira le bal à 8H00 (midi à Paris), suivi de la Guyane, de la Martinique, la Guadeloupe, Saint Martin et Saint Barthélemy. Vient ensuite le pacifique, avec la Polynésie qui commencera à voter à 08H00 (20H00 à Paris), Wallis et Futuna et La Nouvelle-Calédonie. Dans l'Océan indien, où le décalage horaire est moindre avec la métropole, La Réunion votera dimanche à 6H00 heure de Paris et Mayotte à 7H00, avant l'ouverture en métropole.