Procès : d'où vient l'argent qui a permis l'achat du château de La Rochepot, en Côte d'Or ?

Publié le 15/11/2022 - 07:30
Mis à jour le 14/11/2022 - 17:41

Les débats, lundi 14 novembre, au cinquième jour d'audience devant le tribunal correctionnel de Nancy, ont porté sur le cheminement opaque des fonds, qui pourraient avoir transité par de nombreuses sociétés offshore.

 © Château de La Rochepot/Facebook
© Château de La Rochepot/Facebook

Sept prévenus, dont quatre Ukrainiens, sont interrogés depuis lundi dernier sur des faits de blanchiment. Parmi eux, Olga Kalina, soupçonnée d'avoir mis à disposition ses comptes bancaires en Suisse pour acheter en 2015 ce château, joyau de la Bourgogne, puis d'avoir été remboursée en sept versements par des sociétés offshore.

Elle a affirmé que l'argent sur son compte de la banque suisse Pictet venaient d'un legs de son père en 2005, à hauteur de huit millions d'euros. Ce patrimoine lui a permis d'obtenir un prêt de cette banque genevoise pour acheter le château.

Quant aux recours à une myriade de sociétés offshore possédant des comptes dans les pays baltes, elle a répété avoir utilisé ce système pour recevoir les fonds provenant de la vente d'une usine familiale en 2014, à Lougansk, dans le Donbass occupé par la Russie. Elle est soupçonnée d'avoir effectué des dépenses personnelles - montres de luxes, chambres d'hôtel et même rhinoplastie - avec les comptes de ces sociétés.

"On ne peut pas savoir si les sommes viennent de la vente ou non"

Elle a justifié les versements entre toutes ces sociétés par des contrats commerciaux signés entre 2015 et 2016. Mais "aucun lien" avec l'achat du château, a assuré Mme Kalina, ancienne maîtresse du principal prévenu Dmitri
Malinovsky, soupçonné d'être le véritable bénéficiaire de l'achat du château de La Rochepot.

"Une concomitance qui pose question", note toutefois la présidente, Brigitte Roux, avant de lui demander pourquoi ne pas avoir utilisé le système bancaire classique pour se faire payer la vente de l'usine familiale en 2014.

"A cause de la guerre", s'est défendue Olga Kalina. "On peut tracer ce qui vient de vos parents. Mais en ce qui concerne cette vente, on ne peut pas exactement savoir si les sommes viennent de la vente ou non", lui a rétorqué la présidente.

Le château saisi en 2018 et vidé, au grand dam des habitants de cette commune qui voyaient défiler quelque 30.000 touristes par an grâce à cette bâtisse historique au coeur de la Bourgogne viticole.

(AFP)

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