Marie-Guite Dufay croit en une gauche "rassemblée "et incarnée"

Publié le 29/06/2021 - 10:33
Mis à jour le 29/06/2021 - 10:33

Portrait • Approchée il y a moins d’un  pour entrer au gouvernement Macron II de Jean Castex, la socialiste Marie-Guite Dufay a préféré de se consacrer à la Bourgogne-Franche-Comté. Après avoir préféré Macron à Hamon lors de la présidentielle de 2017, elle choisit aujourd’hui un ancrage à gauche après avoir refusé la main tendue par LREM.

 © Hélène Loget
© Hélène Loget

Malgré la quadrangulaire, la présidente socialiste sortante Marie-Guite Dufay, alliée aux écologistes et communistes, a nettement amélioré nettement son score du premier tour (26,52%) avec 42,20 % des voix dimanche 27 juin 2021, au-delà des 35 % de 2015.

Le LR Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, à la tête d’une liste liste allant de l’UDI à Debout la France termine finalement en seconde positions  à 24,1 %  devant l’ex-favori des sondages, le RN Julien Odoul (23,97 %) lâché par certains élus de son groupe et qui a subi la controverse liée à une blague sur le suicide des agriculteurs.

Le maire de Nevers Denis Thuriot, ancien socialiste et aujourd’hui dans le camp LREM de la majorité présidentielle avait décidé de se maintenir et de ne pas se désister au profit d’un front républicain. Il ne parvient pas à égaler son résultat du premier tour (11,69 %), et termine à 9,7 %.

Marie-Guite Dufay, réélue présidente socialiste de Bourgogne-Franche-Comté, avait voté Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle de 2017 avant de refuser, pour ces régionales, toute alliance avec la liste LREM, préférant un "rassemblement à gauche".

"Oui, la gauche à un avenir…" quand elle se rassemble et quand elle est incarnée a déclaré la présidente réélue le soir du second tour des élections.

Née à Paris le 21 mai 1949, l’Auvergnate suit son mari avocat en 1971 en Franche-Comté. Elle devient fonctionnaire de la préfecture du Doubs avant de rejoindre le service associatif des droits des femmes puis de diriger un pôle régional de l’Agence nationale pour l’emploi.

Elle fait ses premiers pas en politique en 1989 en tant que conseillère municipale non encartée de Besançon, puis adhère au PS en 1993 et devient adjointe, en 2001, à la mairie socialiste.

Aux régionales de 2004, elle est sur la liste socialiste de Raymond Forni et, à sa victoire, devient première vice-présidente de ce qui n’était encore que la région de Franche-Comté.

À la mort de Raymond Forni, le 5 janvier 2008, plusieurs candidats sont pressentis, mais Marie-Guite Dufay apparaît comme le plus petit dénominateur commun et beaucoup espèrent qu’elle ne sera là que pour deux ans. Ce n’est pas le cas : elle est élue aux régionales de 2010.

Elle est reconduite en 2015, cette fois à la tête de la région fusionnée de Bourgogne-Franche-Comté, mais plus difficilement. Au premier tour, elle n’est en effet que troisième, derrière la droite et le FN, qui arrive en tête. Malgré tout, Mme Dufay refuse de se retirer, suscitant de nombreuses critiques. Finalement, elle l’emporte au second tour, mais de seulement deux points devant l’extrême droite.

Au premier tour de la présidentielle de 2017, elle préfère Emmanuel Macron plutôt que Benoît Hamon. La présidente de la Région expliquera cependant plus tard qu’elle reste « une femme de gauche » et que, si elle reconnaît à Emmanuel Macron d’avoir mis des moyens « exceptionnels et intelligents » dans la formation professionnelle, l’un des domaines de compétence du conseil régional, elle martèle que ses convictions sociales, économiques et écologiques restent « à gauche ».

Elle refuse ainsi d’être ministre dans le gouvernement Castex et, au premier tour des régionales de 2021, où elle est cette fois en tête devant le RN, elle refuse la main tendue par la liste LREM, préférant une alliance avec les communistes et EELV.

"C’est la gauche qui a été à la manœuvre en 2015. Depuis, elle a mis en place des politiques de gauche dans la région et elle a respecté tous ses engagements, au moment où les Français ne croient plus à la politique, c’est important", estime la septuagénaire énergique, mère de trois enfants, qui a vu son bilan et sa notoriété se renforcer au fil des mandats.

Marie-Guite Dufay était très proche de l’ancienne secrétaire d’État aux personnes âgées, la socialiste Paulette Guinchard, décédée à 71 ans par suicide assisté en Suisse, en mars.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

“Besançon vivante, juste et humaine” : Anne Vignot lance sa campagne pour les municipales 2026

La maire sortante Anne Vignot (Europe Écologie – Les Verts) a officiellement lancé, mercredi 12 novembre 2025 à la Maison du peuple, rue Battant à Besançon, sa campagne pour les élections municipales de 2026. Entourée de représentant(e)s de huit formations de gauche et écologistes, la candidate a présenté une "liste d’union" placée sous le slogan : "Besançon, vivante, juste et humaine."

Le sénateur Olivier Rietmann veut renforcer la lutte contre les retards de paiement

Olivier Rietmann, sénateur LR de la Haute-Saône et président de la délégation sénatoriale aux entreprises, a déposé une proposition de loi le 12 novembre 2025 visant à réduire les retards de paiement entre entreprises et acteurs publics. L’objectif affiché : lutter contre les défaillances d’entreprises, dont le nombre devrait atteindre 69.000 en 2025.

Le RN veut interdire un concert en faveur d’Urgence Palestine, sous le coup d’une procédure de dissolution

Le Rassemblement national a interpellé le Préfet du Jura à propos de la tenue d’un concert organisé à Arbois mardi 11 novembre. Selon le communiqué diffusé par les élus du parti, l’évènement est porté par "des collectifs d’extrême-gauche" et les fonds récoltés doivent être reversés à l’association Urgence Palestine.

Municipales 2026 : le Parti communiste reste avec Anne Vignot et déterminé à unir la gauche

Réuni ce samedi 8 novembre, le Parti communiste français - section de Besançon a largement voté en faveur d’une nouvelle alliance avec la liste menée par la maire sortante Anne Vignot (EELV) pour les élections municipales de 2026. Le résultat du vote interne est sans appel : 97,93 % des 90 votants ont approuvé cette reconduction de l’union.

Municipales 2026 à Besançon : le Parti radical de gauche rejoint la liste de Jean-Sébastien Leuba

Après avoir soutenu Nicolas Bodin, candidat dissident du Parti socialiste, le Parti radical de gauche s’est finalement rallié au collectif Besançon Forte et Solidaire, conduit par Jean-Sébastien Leuba, a-t-on appris dans un communiqué du 6 novembre 2025. Ce rassemblement regroupe désormais des membres de la société civile, CAP21, Place publique, le Parti socialiste et le Parti radical de gauche.

Sécurité et narcotrafic : Jérôme Durain embarque les Régions à prendre part aux réflexions nationales

À l'occasion du 21e Congrès des Régions de France, le conseil des régions a annoncé la création d'un groupe de travail consacré aux questions de sécurité et de prévention. Tandis qu'elles n'ont pas la compétence de la sécurité, elles souhaitent mlagré tout renforcer leur place dans la réflexion nationale sur ces sujets. Cette nouvelle instance sera présidée par Jérôme Durain, président de la Région Bourgogne Franche-Comté, lui qui était surnommé 'Monsieur Narcotrafic' lorsqu'il était sénateur.

Budget de l’Éducation nationale 2026 : Laurent Croizier plaide pour une école “stable et sereine”

Lors de l’audition du ministre de l’Éducation nationale Édouard Geffray, le député du Doubs Laurent Croizier (groupe Démocrate) a présenté les priorités de son groupe concernant les crédits de la mission ”Enseignement scolaire” du projet de loi de finances pour 2026.

Eaux pluviales : Grand Besançon Métropole veut préparer le territoire aux orages de demain

Après deux années d’étude, Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Christophe Lime, vice-président en charge de l’Eau et de l’Assainissement, soumettront au débat communautaire ce jeudi 6 novembre 2025, un document stratégique sur la gestion des eaux de pluie. Objectif : anticiper les effets du changement climatique et mieux encadrer l’urbanisation.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 19.75
partiellement nuageux
le 13/11 à 15h00
Vent
2.5 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
45 %