"La situation économique de l'ancien bassin minier sur lequel je suis installé est catastrophique", regrette M. Brochot dans un courrier adressé vendredi au directeur du célèbre guide rouge et transmis mardi à l'AFP. "Ce que je fais aujourd'hui, je ne le fais pas de gaité de coeur mais parce que je suis obligé de le faire. J'espère simplement que vous ne m'en tiendrez pas rigueur", poursuit la lettre du cuisinier, révélée par le Journal de
Saône-et-Loire.
Depuis l'ouverture du restaurant en 1999, la clientèle d'affaires s'est réduite, selon le restaurateur, qui pointe les difficultés des entreprises dans une région qui poursuit sa reconversion industrielle 25 ans après la fermeture des mines.
"Ce n'est pas la pression du Michelin"
"Je perds de l'argent, j'ai la pression des banques. C'est ça qui me fait mal, ce n'est pas la pression du Michelin. Au contraire, je suis passionné des produits et du terroir", a expliqué M. Brochot à l'AFP.
Le chef, en rendant son étoile, espère attirer une clientèle plus nombreuse en baissant ses tarifs et sauver les huit emplois du restaurant. "Avec une cuisine moins sophistiquée mais toujours avec des bons produits", qui pourrait peut-être valoir "un bibendum rouge l'an prochain" de la part du guide Michelin, pour le rapport qualité-prix, estime le restaurateur.
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Jérôme Brochot compte aussi sur un deuxième restaurant qu'il a ouvert à Dijon, l'Impressioniste, où "les affaires marchent bien" et où il n'exclut pas "de reconquérir un jour cette étoile".