Portrait d'une famille Bisontine vivant à Tahiti

Publié le 16/08/2016 - 17:38
Mis à jour le 08/02/2019 - 09:36

Voilà déjà un an que David, sa femme Aurélie et leurs enfants Nathan et Léna ont atterri sur le sol tahitien et qu’ils partagent leurs aventures dans leur blog. Depuis, nouvelle culture, nouveau rythme, nouvel environnement, nouvel entourage, nouveau mode de consommation… Tant de changements surprenants et parfois décevants. Ils racontent leur histoire, bien loin de Besançon…

Portrait d’ailleurs

David était professeur de sciences économiques et sociales au lycée Jules Haag à Besançon. Il y a un an, il est muté au lycée de Papara dans le sud de Tahiti. Après plusieurs semaines de préparatifs et de recherches, le départ s’organise. Le 8 août 2015, la famille entière décolle de Lyon pour 26 heures de vol. Direction la commune de Paea !

A la rencontre d’une nouvelle vie

Une fois à Tahiti s’en suivent les démarches administratives relativement "Fiuuuuuu". C’est à cette occasion que la famille découvre un de leurs premiers mots en Tahitien : Fiu signifiant "chiant, fatiguant". En effet, d’après la petite famille, tout se fait au ralenti mais les habitants sont très gentils.

Le quotidien se met donc très vite en place. Les premières courses en supermarché sont une véritable surprise pour la famille. "Ici tout coûte plus cher sauf quelques produits. Notre budget alimentation est passé de 600 à 1000 euros pour 4 personnes. L’alcool, notamment le vin, coûte aussi très cher (presque 8 fois plus cher) sauf pour la bière locale" nous explique David. En revanche, le poisson et la viande rouge proviennent de Nouvelle - Zélande et sont par conséquents moins chers.
Presque tout coûte donc très cher... Sauf pour les moustiques qui trouvent en la petite famille de nouvelles saveurs. 

Le jour de la rentrée arrive très vite pour les enfants mais aussi pour le Papa, David, qui découvre quelques différences avec la Métropole française. Le taux d’absentéisme est très élevé du fait d’une liaison école parents très difficile ainsi que l’éloignement entre les différentes îles. 

La famille se familiarise très vite avec l'île avec ses premiers repas dans les roulottes et ses premiers marchés. Plongée, surf, pêcheurs vendant leurs poissons au bord de la route, week-ends dans des cadres idylliques, les sorties baleines, des mangues chutant des arbres, le tutoiement... tant de nouvelles choses qui vont rythmer le quotidien de la famille. 

L’envers du décor

Malgré le cadre paradisiaque que promet Tahiti au travers de nombreux reportages géographiques ou cartes postales, l’île connait quelques inconvénients qui n’ont pas échappé à la famille. En effet, de gros problèmes de pollution sont observables mais aussi de santé. Le taux d’obésité est élevé à Tahiti. "Un élève arrivant à 7h (du matin) avec sa barquette de frites, plein de vendeurs de 'bouffe' à la sortie des écoles et un sérieux problème d’obésité" raconte Aurélie dans le blog.

D'après David, le niveau de pauvreté est très élevé sur l’île. En effet, un jeune sur deux est au chômage avec près de 23% de chômeurs à Tahiti. De ce fait, une forte montée de la délinquance se fait sentir. De plus, la protection sociale est quasi inexistante.  

Des problèmes de circulation sont aussi observables du fait de l’absence d’un service de transport en commun. De nombreux animaux sont abandonnés : beaucoup de chiens errants mais aussi des coqs (qui volent!), vivant en liberté et chantant toute la journée quelle que soit l’heure.

Malgré cela, la vie reste agréable pour la famille même si il y a une montée du racisme envers les habitants venus de l’extérieur d’après David.

Un an déjà !

Lundi 8 août 2016, la famille fêtait le premier anniversaire de leur arrivée à Tahiti. Une année durant laquelle la famille a appris à vivre autrement qu’en Métropole, entre terre et mer.

Quelques voyages se sont notamment succédés : Bora Bora, Rangiroa, Tubai ou encore 3 voyages à Moorea avec une succession de vues aussi époustouflantes les unes que les autres. La famille a aussi appris à s’adapter à la saison des pluies, à l’humidité, aux fortes chaleurs, aux moustiques, aux coqs, aux chiens errants...

Grâce à l’accueil chaleureux des paysages de l’île, la transition fut moins difficile. En effet, vivre loin de la famille et amis (mais aussi du fromage Franc-Comtois!) n’est pas chose facile. Mais la culture polynésienne avec ses danses, ses chants, ses fêtes mais surtout sa gentillesse, a su réchauffer les cœurs de nos Bisontins expatriés. Le vocabulaire s’est aussi enrichi ainsi que les activités du quotidien : plongée, surf, paddle, aquabike en lagon, première randonnée, dauphins, requins, raies mantas...

Aujourd’hui, la petite famille se sent comme chez elle à Tahiti et s’est fait de nouveaux amis en une année. Le contrat de David de mise à disposition par l’éducation nationale pour le vice rectorat de Polynésie arrivera à son terme dans 3 ans. Suite à cela, la famille rentrera en France auprès de ses proches avec leurs souvenirs et expériences qu'ils pourront enfin partager. 

En attendant leur retour, David, Aurélie, Lena et Nathan nous les content grâce à leur blog. Encore trois ans pour vivre de nouvelles aventures qu’ils pourront raconter de vive voix une fois revenus sur le sol Français...

D'ici là, maCommune.info leur souhaite bonne chance ! 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

J’ai testé pour vous le restaurant d’application du CFA Hilaire de Chardonnet à Besançon

Je suis allée découvrir le restaurant d’application du CFA Hilaire de Chardonnet, à Besançon. Mais d’abord, qu’est-ce qu’un restaurant d’application ? Il s’agit d’un restaurant pédagogique, où le service et la cuisine sont assurés par des apprentis, encadrés par leurs professeurs. L’objectif : leur permettre d’apprendre leur futur métier dans des conditions réelles.

Bientôt la fin du permis de conduire à vie

Les eurodéputés ont définitivement adopté le 21 octobre 2025 une réforme des permis de conduire dans l'Union européenne (UE). Celle-ci a pour objectif d’"améliorer la sécurité routière et diminuer le nombre d'accidents". Plusieurs mesures viennent ainsi réformer en profondeur le permis de conduire, notamment sa durée de validité.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

Un nouveau général à la tête de la 1re Division

En conclusion de la cérémonie de remise de chèque à l’association Terre Fraternité-ADO qui s’est déroulée le 27 octobre 2025 à l’Hôtel de Grand Quartier général de Clévans à Besançon, le général de division Jean-Pierre Fagué a annoncé son départ pour Paris. Le général Bruno Helluy lui succède à la tête de la 1ère Division à partir du 1er novembre 2025. 

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Quels sont les déguisements populaires pour Halloween en 2025 ?

La fête d’Halloween arrive à grands pas, mais il n’est pas encore trop tard pour trouver le costume idéal pour célébrer le 31 octobre en famille ou entre amis. Cette année encore, les tendances restent globalement les mêmes que les années précédentes, avec une forte présence de clowns diaboliques et de Mercredi Adams. À noter tout de même un regain du romantisme gothique du côté des femmes et un retour en force de l’un des tueurs en série star des films des années 90…

Les sorcières du film Hocus Pocus sorties du chaudron de Marotte et Charlie pour Halloween

Comme chaque année, les deux soeurs du salon de thé Marotte et Charlie, situé place Victor Hugo à Besançon, attendent Halloween avec impatience. Cette année, leur décoration et nouvelles gourmandises rendent hommage à trois autres soeurs bien connues de l’univers Disney. Plusieurs biscuits à l’effigie des soeurs Sanderson du film Hocus Pocus sont ainsi à déguster jusqu’à la fin de la semaine où plusieurs événements viendront clôturer la saison halloweenesque ! 

“Le vivre-ensemble et le bal des caricatures”, un habitant de Battant inquiet face à la montée des crispations

TRIBUNE • Dans une tribune de ce mardi 28 octobre, un riverain de la rue Battant à Besançon, Sylvain, exprime son inquiétude face à la montée des crispations dans son quartier et dans le centre-ville, notamment sur fond de débats autour d’un nouveau projet pour le foyer d’accueil de jour Boutique Jeanne Antide de la rue Champrond, de bruits nocturnes et d’ivresses sur la voie publique, mais aussi des banderoles contradictoires place de la Révolution. Dénonçant les ”caricatures" et les ”replis” qui animent les discussions locales et les réseaux sociaux, il invite les habitants à renouer le dialogue plutôt que de céder à la polarisation.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.52
couvert
le 01/11 à 06h00
Vent
1.62 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
88 %