Vesoul : une femme jugée pour avoir étouffé sa mère de 84 ans

Publié le 11/10/2021 - 11:28
Mis à jour le 12/10/2021 - 09:13

Le procès d’une femme de 69 ans accusée d’avoir, en 2017, étouffé avec un oreiller sa mère de 84 ans, à Dorans (Territoire-de-Belfort), s’est ouvert lundi 11 octobre 2021 devant la cour d’assises de Vesoul.

 ©  © Google Street View
© © Google Street View

"Je ne voulais pas la tuer, j'étais pas moi-même", a bredouillé à l'ouverture des débats Martine Grandjean, petite femme coiffée d'un carré blond, qui s'occupait depuis une vingtaine d'années d'une mère décrite par ses proches comme "méchante" et "humiliante", voire "tyrannique" à son égard.

Le matin du dimanche 16 avril 2017 à Dorans, une bourgade de 700 habitants proche de Belfort, les pompiers appelés au domicile de Martine Grandjean, avaient découvert sa mère, Yvonne Blattner, allongée sur un lit, un sac plastique dans la bouche et un oreiller sur la tête. L'accusée, qui avait elle-même donné l'alerte en appelant son frère, a reconnu lui avoir donné la mort.

Le corps de la vieille dame présentait des éraflures au niveau des mains, indiquant qu'elle s'était débattue. Mais un expert psychiatre a conclu à l'altération du discernement de Martine Grandjean au moment des faits.

Selon un autre expert, psychologue, la sexagénaire était "dans une détresse psychique extrême, elle était épuisée". L'accusée s'occupait de sa mère qui lui avait donné le prénom d'une précédente enfant, mort-née, en se rendant chez elle presque quotidiennement. Trois jours avant les faits, elle l'avait accueillie à son domicile, au retour d'une hospitalisation.

La sexagénaire dévouée, qui s'occupait seule de sa mère et cachait sa détresse à ses proches, a "craqué" lorsque la vieille dame lui a dit qu'elle ne voulait pas rester chez elle. "Je lui ai répondu : +Mais où veux-tu que je te mette ? Le mal que tu me fais, le mal que tu me fais...+", a-t-elle expliqué en tremblant devant la cour, "et là je ne sais plus, j'ai pris ce que j'avais sous la main, je lui ai mis dessus et j'ai dit : +Tais-toi+. Et voilà. Après, j'étais comme vidée".

Pour son frère, "c'est une très bonne personne, elle adorait sa maman, elle a tout fait pour elle", mais "elle était sous son emprise", c'était "son esclave" depuis l'âge de ses 14 ans. Leur mère, a-t-il dit, était "maltraitante", "aimait faire mal" et "rabaissait toujours" ses enfants. Comme son autre soeur, il ne s'est pas constitué partie civile, apportant son soutien à l'accusée.

Martine Grandjean, qui comparaît libre, est jugée pour "meurtre sur ascendant". Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Ses avocats Me Patrick Uzan et Alain Dreyfus-Schmidt plaideront l'acquittement, estimant que "sa responsabilité pénale était abolie".

La cour d'assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort rendra son verdict mardi.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Éco-quartier : le tribunal administratif rejette le recours introduit par Les Jardins des Vaîtes

L’association demandait l’annulation de la décision par laquelle la présidente de Grand Besançon Métropole a refusé d’inscrire à l’ordre du jour du conseil communautaire l’abrogation partielle du plan local d’urbanisme de la commune de Besançon, a-t-on appris jeudi 11 avril 2024.

Maltraitance animale dénoncée par L214 : un employé d’abattoir condamné à du sursis dans l’Yonne

Un employé d'un élevage de porcs de l'Yonne a été condamné jeudi 11 avril 2024 à 1.000 euros d'amende avec sursis pour "mauvais traitement envers un animal" après la dénonciation par l'association L214 de "sévices" incluant l'agonie d'une truie assommée à coups de masse.

Daval : le procureur requiert la relaxe pour les faits de dénonciation calomnieuse

Lors du procès pour dénonciation calomnieuse de Jonathan Daval, qui purge actuellement une peine de prison de 25 ans de prison pour le meurtre de son épouse Alexia en 2017, à l’encontre de son ancienne belle-famille, le procureur de la république Étienne Manteaux a finalement requis la relaxe mercredi 10 avril 2024 au tribunal correctionnel de Besançon. 

Renforts pour la justice : combien de recrutements supplémentaires pour Besançon d’ici 2027 ?

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux et ministre de la Justice, s’est rendu au tribunal judiciaire d’Annecy le 28 mars 2024 pour dévoiler la répartition des effectifs supplémentaires au sein de chaque cour d’appel et de chaque tribunal judiciaire. À Besançon, 21 effectifs supplémentaires sont prévus entre le tribunal judiciaire et la cour d'appel.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.48
légère pluie
le 26/04 à 18h00
Vent
1.73 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
68 %